29.11.07

musique électronique et équations mathématiques

On savait que Aphex Twin était un grand malade, il suffit de passer un peu de temps sur le net à lire ce qui est dit sur lui pour rapidement s'en convaincre. On sait aussi la très grande admiration/fascination que j'éprouve pour son oeuvre et je vous interdit d'en tirer des conclusions hatives. Il est pour moi le maître, tout simplement; celui qui a tout changé.

Bref, ma dernière vidéo n'a pas convaincue alors je m'en vais vous secouer le cerveau en vous racontant une de ses idées tordues qui m'intrigue au delà de sa musique : l'insertion d'images dans le spectre de sa musique.
Je m'explique (d'ailleurs non, je ne me l'explique pas du tout et techniquement je ne comprends toujours pas mais bon, ça c'est une autre histoire) : il a réussi à intégrer sa tronche sous forme d'onde sonore dans un de ses morceaux ! On peut le voir en analysant le spectre du morceau avec un spectrographe en faisant une lecture logarithmique de l'echelle des fréquences (ça vous en bouche un coin).

En gros, il suffit d'observer le spectre du deuxième morceau de "Windowlicker" appelé "the long formula". A 5:27 voici ce que l'on peut voir :



Tout est expliqué en détail sur bastwood.com (en anglais)

Voici la vidéo pour le croire (avancer jusqu'à 5 minutes si vous voulez de suite passer à l'essentiel) :



La vidéo est de pauvre qualité et le son également car le monsieur à filmé son écran mais bon, au moins c'est clair!

Cette technique a inspiré de nombreux autres artistes d'electronica qui en ont fait de même avec plus ou moins de réussite mais c'est "Venetian Snares" avec "Look" de "Songs about my Cats" qui m'impressionne le plus avec ce chat plus vrai que nature :



Aphex Twin, précurseur sur tous les fronts...

Labels: , , , ,

27.11.07

because acid can't be stopped



Aphex Twin + Monkey Drummer + Chris Cunningham

Labels: , , , , ,

26.11.07

kismet, TCR et pan dans ta gueule...

à midi c'est bien, pour se détendre on se fout sur la gueule.



vu qu'il y a tout le temps quelqu'un sur Assassin's Creed et que je suis trop pauvre encore pour m'acheter une Wii et jouer à MG, j'ai installé COD4 sur mon PC du futur et c'est la guerre grave au taf. Il est vraiment bien ce jeu en multi - je conseille :)

Labels: , , , , ,

21.11.07

3d flipbook

Labels: ,

20.11.07

news en vrac

après quelques jours à ne rien poster, la moindre des choses c'est de donner un signe de vie. Que dire ?

- mon nouveau boulot est top, tout le monde s'en doute
- la grève me casse les couilles, c'est une évidence
- mon pote Yatta va peut-être revenir bosser avec nous, c'est un scoop que j'aurais préféré qu'il annonce publiquement lui-même
- yourwastedgaminglife est mort
- il fait froid... ben oui couillon, c'est l'hiver (ou presque)

...non, je n'ai pas le goût de donner des infos de base.



Je préfère avoir une pensée pour les voyageurs :
daf est encore en Polynésie (ou Los Angeles?), Jay est à Tokyo (ou Séoul?), Teavae est en Birmanie, L & V sont en Nouvelle Calédonie_ rien que ça
[il soupire longuement en regardant le ciel, une larme à l'oeil]



sinon dans quelques jours, nous fêterons DEJA notre premier anniversaire de mariage et je n'arrive pas à trouver une idée qui tue pour marquer le coup; ça craint :(

Labels: , , , , , , ,

15.11.07

lettre ouverte : grêve de merde

ce matin, j'ai tenté de jouer des coudes avec 80 autres clampins pour monter dans un bus qui n'offrait que 14 places... le suivant étant à 15h45 :(

subir ces grêves commence à me casser les rouleaux sévère. L'égoïsme sans bornes des fils de truite qui prennent les usagers en otage pour défendre des avantages que ces mêmes usagers n'ont pas est une méthode que je me garderais bien de qualifier de peur de sortir de mes gonds une bonne fois pour toutes.

non, je n'achèterais pas mon abonnement pro SNCF ce mois-ci, je préfère garder mon argent pour quelquechose de plus utile comme une masse d'arme ou un lance-flames.

messieurs les grêvistes, considérez une autre méthode pour faire pression. Je me doute que trouver une solution où vous vous mettez l'opinion publique de votre côté est bien au dela de vos capacités intellectuelles mais sachez que vous baissez un peu tous les jours dans notre estime et que les médias vous mentent : non, les usagers n'aprouvent PAS votre action. NON, je ne vous soutiens pas. Je vous emmerde_

Labels: , ,

14.11.07

une vidéo qu'elle est sympa



merci pour le lien mekanogirl :)

Labels: ,

13.11.07

[geek news] : da supa monsta !

ayé, Léo m'a installé un magnifique DELL XPSpro quadcore flambant neuf avec deux DELL tft20' en 1600x1200 aujourd'hui... paye ton bestiau :

la carte graff qui fracasse :


le CPU de la mort :


un gestionnaire pour quadcore que je découvre pour la première fois :


ça commence à me plaire tout ça, ça sens le sérieux :)

et oui, pour ceux que ça intéresse, cette première journée s'est très bien passée et je suis vraiment content que tout se mette en place comme ça... je prendrais le temps d'en dire un peu plus bientôt.

++

Labels: , , , , ,

12.11.07

il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis

Si Yatta passe par ici, il va faire une attaque :

j'avais pourtant annoncé publiquement que c'était fini et qu'on ne m'y reprendrait plus, je viens d'accepter un poste chez WSG qui ne se refuse pas. Oui, dans quelques heures je recommence à travailler dans le monde merveilleux des jeux vidéo. [applaudissements et cris de joie]

Bosser sur de la PS3 et de la xbox360 sur un bel LCD ça me faisait bien envie depuis longtemps et là, une bonne proposition qui tombe au bon moment, ça n'a pas été difficile de me convaincre. Sur un plan purement geek, rien que la machine qu'on va me filer pour faire tourner l'unreal editor est une motivation suffisante pour y retourner. Je n'ai aucune volonté.

Je vais retourner bosser dans un univers que j'aime bien, avec des gens que j'apprécie (il y a encore plein de têtes connues à WSG) et les conditions de travail ont l'air très acceptables. J'aurais une petite équipe et quelques mois pour aider la team a faire approuver ce jeu; le challenge est très motivant. Cette fois-ci il y a du budget mais comme d'habitude il va y avoir peu de temps. Donc je pense que d'entrée ça va partir sur les chapeaux de roue...

Les sites ? La plongée ? ce n'est pas fini bien sûr, c'est seulement mis de côté pendant quelques mois pour me laisser le temps de savoir où j'en suis et comment je vois mon avenir_

on aura surement l'occasion d'en reparler "car il ne peut en rester qu'un"

Labels: , , , , , ,

11.11.07

facebook (suite) : back to the future

décidemment, facebook m'étonnera toujours : quelques jours à peine après mon inscription une amie que je pensais avoir vraiment perdu de vue me recontacte par miracle

aujourd'hui c'est encore plus fort, une amie d'enfance que je n'ai pas vu depuis près de 20 ans me fais un coucou!!! alors là, je dis chapeau.

si vous n'êtes toujours pas inscrit sur facebouc, ruez-vous car c'est vraiment un truc de fou et le plaisir d'être (re)trouvé par un(e) ami(e) d'une de vos vies précédantes est extrêmement sympathique.
Encore une fois, j'insiste sur le fait que même si il y a un grand nombre d'utilisateurs français, cela reste quand même majoritairement anglophone - je me demande même si il est possible de switcher l'interface en français pour les hardcore réfractaires à la langue de Shakespeare (sisi, il y en a plein à mon grand déséspoir).

Donc, si vous avez toujours été en France, que vous cherchez surtout des potes de lycée/collège/fac francophones et que vous avez peu d'amis à l'étranger, il éxiste aussi le facebook du pauvre qui, parait-il, marche bien aussi. Ma pote Teavae m'en a vanté les mérites et l'efficacité. Perso, je n'ai pas encore testé...



petite remarque : facebook a modifié son fonctionnement il y a peu de temps et il permet aux gens d'être désormais trouvés par les moteurs de recherche sans avoir a être inscrit à facebook. Là, je suis moins favorable. Il est possible de contourner cela en allant modifier les paramètres dans l'onglet "privacy" mais je trouve, comme le disais si bien mon pote Jay, que la moindre des choses aurait été de mettre la limitation par défaut et de mieux communiquer sur cette possibilité pour que ceux que ça intéresse d'être trouvé par Google puisse activer la fonction. Ce n'est pas très éthique tout ça.

Parcontre, ça commence à me gonfler un peu de multiplier ces inscriptions et ces networks : facebook + linkedin + plaxo + ...

- donc pour moi ce sera : gmail + facebook + linkedin et une grande frite à emporter s'il vous plaît
...ce sera ma limite je pense. Là, ça suffit_

Labels: , , , ,

10.11.07

Seychelles - photos sous-marines pourries !

tout est dans le titre, je voudrais prendre le temps pour dire tout le mal que je pense de ces merdes d'appareils photo immergeables jetables mais c'est au dessus de mes forces tant je suis dégouté par la qualité pitoyable de ces photos - sachez seulement qu'en tirage papier c'est encore pire...







...j'ai trop les boules :(

Labels: , , , , , , ,

4.11.07

Seychelles - day#8+ : de La digue à Mahé… (fin)

Il est mercredi 17 Octobre 2007 et là, ça sens la fin :(
Aujourd’hui est la journée du checkout et du retour au point de départ : A 10h00 nous devons rendre les chambres et notre bateau part pour Praslin à midi.

Pour partir, nous sommes une fois de plus chargés comme des mules comme au départ - ni plus, ni moins car il n’y a pas grand chose à ramener ou à acheter sur place à mon goût pour une fois. Certains touristes se risquent à ramener des souvenirs mais les objets et vêtements locaux seraient bien dénaturés dans la grisaille de la métropole. Certains achètent une volumineuse coco fesse mais je leur souhaite bien du plaisir à le ramener vu son poids et son encombrement (nota : ramener une coco fesse ne se fait pas comme ça, il faut un papier officiel pour l’acheter ; en ramener une ramassée au sol ou pire encore cueillie est un délit passible d’une forte amende et/ou de la prison !) – ça doit être super pratique en bagage cabine, tiens.



Les deux heures entre la remise des clés et le départ du bateau se passent à l’ombre, un bouquin à la main qu'on m'a prêté et que j’ai lu pendant le séjour et que je suis sur le point de finir. Un très bon livre d’ailleurs (Deep Descent) contant les récits épiques et tragiques de plongeurs extrêmes visitant une épave mythique appelée l’Andrea Doria, coulée au fond de l’Atlantique Nord. Le livre était aussi passionnant qu’il était étrange de lire des récits d’hommes plongeant dans un climat aussi froid, dans un endroit comme les Seychelles au climat opposé !
Bref…
La traversée vers Praslin est plus rapide qu’à l’aller, dans un bateau à moteur grand luxe et ultramoderne. Nous sommes obligés de repasser par Praslin car il n’y a pas de solution facile pour rejoindre Mahé de La Digue directement. On nous a parlé d’un cargo qui partait vers 5h du matin… on s’est dit que c’était un peu contraignant (mdr).

A Praslin, un taxi nous attend et nous nous faisons emmener chez Coco rouge pour déjeuner. A la fin du repas, le taxi revient nous chercher au restaurant (où nous avons encore très bien mangé pour pas cher) pour nous conduire à l’aéroport : nous rejoignons Mahé par les airs.

L’attente à l’aéroport est un peu longue mais ensuite le vol est aussi folklo que court dans un petit coucou de 19 place à hélice qui est secoué en vol dans tous les sens - l’atterrissage à l’aéroport de Mahé est carrément rock’n’roll. Un autre taxi nous attend à l’aéroport pour nous amener à notre ultime destination du séjour : Chez Plume à l’Anse Boileau. Nous devons traverser l’île mais le long voyage est relativisé grâce à la bonne humeur communicative du très amusant chauffeur de taxi seychellois qui nous fera rire jusqu’à l’hôtel.

Tout au long de la journée, des nuages menaçants se sont formés au dessus de l’archipel et le temps couvert du matin est devenu carrément menaçant à notre arrivée chez Plume. Il n’a pas fallu longtemps pour que ça craque – c’est le déluge. C’est le dernier soir et l’avion part demain matin aux aurores, ouf, on s’en fout, qu’il pleuve :)

Les chambres sont de petits bangalows donnant sur un jardin splendide, une petite séance photo en macro des fleurs entre deux radées de pluie tropicale s’impose.



Les chambres sont très correctes, c’est parfait pour cette dernière nuit aux Seychelles où les valises sont déjà prêtes pour le départ.

Une dernière promenade sur la plage sous un ciel gris et un coucher de soleil neutralisé par l’orage nous poussent rapidement à trouver refuge au restaurant.
Chez Plume est très réputé pour son restaurant. Ce soir-là on a vraiment mangé un repas top niveau pour un prix qui n’était pas excessif ; vraiment il mérite sa renommée.

Cette nuit-là, le sommeil est encore difficile mais c’est surtout car il y a une certaine tristesse à quitter les Seychelles, quelles vacances fabuleuses. Demain, le réveil va vraiment sonner aux premières lueurs du jour et là, ce sera vraiment fini. La journée du jeudi va se passer dans les aéroports et les avions, les files d’attente et les sièges étriqués. Nous quittons le soleil et le paradis, toutes les bonnes choses ont une fin; mon histoire s’arrête là… jusqu’à la prochaine fois.

Labels: , , , , , ,

3.11.07

Seychelles - day#7 : La digue

Il est mardi matin (16/10/07), notre périple touche bientôt à sa fin.
Nous avons rendez-vous à la «jetty» avec Andy la rasta. Il va nous emmener faire une balade en bateau pour aller faire du PMT aux abords des îles félicité et coco. Aujourd’hui sera un des jours les plus chauds du séjour et c’est aujourd’hui justement que le soleil m’infligera les plus lourds dégâts.

Nous découvrons les autres passagers en arrivant au bateau : il va y avoir du monde à bord et ça, même si il fallait s’y attendre, ça casse un peu le charme. Ce n’est pas grave, les quelques italiens et les deux hongroises vont s’avérer assez discrets, chacun vacant à ses occupations avec son groupe et dans son coin.

Ce matin sur la jetée, il y a de nombreux groupes comme le notre et je crains la foule sur les sites. Andy n’est pas le seul à proposer cette excursion. De nombreux touristes préfèrent partir à la journée en incluant un barbecue sur sister island ; une demie journée paraît plus adaptée (même si le repas sur l’île a l’air d’être une bonne idée) pour pouvoir continuer à profiter au maximum de La Digue pour notre dernière journée complète sur l’île.

Nous partons vers l’île coco mais en nous approchant, le skipper aperçoit quelques bateaux et décide de plutôt nous emmener à l’île de félicité en premier. Excellente initiative : à félicité il n’y a presque personne et le bateau mouille un peu à l’écart encore – nous sommes quasiment seuls… La petite île est très jolie et il y a quelques mini plages de sable blanc à l’abri des amas de rochers. L’île elle-même a l’air verdoyante mais nous ne débarquerons pas car il faut payer pour visiter cette île privée. Sous l’eau le spectacle est extraordinaire, les tortues nagent à côté de nous pendant un bon quart d’heure et les poissons sont très nombreux. La côte de félicité est bordée de grandes roches granitiques à moitié immergées et il y a des passages et des recoins en pagaille qui foisonnent de vie; les fonds sont un peu moins abîmés qu’ailleurs ici miraculeusement et les habitants peu farouches. J’ai vu lors de cette explo’ des espèces que je n’avais encore jamais vu dont un genre de pufferfish jaune vif tout à fait exceptionnel qui m’a gratifié de sa présence pendant de longues minutes. J’ai pu observer dans quelques centimètres d’eau et par grand soleil son bec de perroquet si étrange en action. A seulement un ou deux mètres de moi, il faisait ce qu’il avait à faire mais sans jamais me quitter de ses grands yeux globuleux, me faisant même face à quelques reprises (j’ai pris une photo avec un appareil immergeable jetable périmé; j’espère que ça donnera quelque chose mais je n’y crois pas trop – j’aurais les photos la semaine prochaine). On nage ici plus d’une heure. L’eau est très chaude, la mer est calme et il n’y a pas le moindre courant de surface même si près des rochers il y a un va et vient qui peut vous plaquer un peu à la côte. Pas de quoi fouetter un chat : un coup de palme et on reprend le contrôle sans trop d’effort.



Tout le monde regagne le bateau et on décide qu’il est temps d’aller voir la belle coco. Après une courte traversée, nous arrivons sur les lieux au moment où la plupart des bateaux qui y étaient en premier s’en vont – timing parfait. Un seul bateau reste sur place, dans un moment de lucidité je reconnais le trio de connards italiens de la veille – surtout, restez loin de moi bande de boulets ! - je suis certain qu’ils sont capables d’être aussi lourds en PMT qu’en plongée. Ils nous reconnaissent aussi, ça les faire sourire et on a tous passé un moment sympa car ils ont fait en sorte de nous ignorer ce qui était bien inespéré de leur part.

Faire du PMT à coco a dû être une expérience inouïe avant El Nino. Ce jardin de corail (multicolore à l'époque) devait être saisissant. Aujourd’hui, la vie est omniprésente mais le corail est irrémédiablement blanc et mort ; je pense que c’est ici où cela m’a fait le plus de peine et où c’était le plus évident. C’est de loin le meilleur endroit pour le PMT de notre voyage aux Seychelles : c’est tout simplement extraordinaire. L’eau est translucide et les espèces innombrables. Des aiguillettes et des poissons flûte frôlent la surface, les balistes, chirurgiens, anges et petits poissons virevoltent en pleine eau tandis qu’une vie foisonnante grouille sur le récif à 1 ou 2 mètres de fond – c’est vraiment un très bel endroit. J’ai trouvé une station de nettoyage où de petits poissons bleus ‘fluo’ nettoient la gueule ouverte d’une aiguillette, je suis si près que je vois les petits poissons rentrer par les ouïes et ressortir par la gueule du prédateur immobile et passif. Cette symbiose est répétée quelques mètres plus loin où une murène blanche se fait faire les dents par une micro crevette transparente. Il y a de minuscules nudibranches mauves et jaunes à pois… je ne sais plus où donner de la tête de peur d’en rater une miette – je suis dans un état d’excitation et d’euphorie rare, que ce soit en plongée ou en PMT.
Le décor extérieur est aussi somptueux : une petite île paradisiaque avec une plage déserte de sable blanc, le soleil éclatant dans un ciel bleu presque sans nuage, la démesure des dégradés de ce bleu de l’océan… c’est comme dans un rêve. Si un jour vous allez aux Seychelles, ne ratez pas coco island, c'est un must.



Sur la plage, le sable si fin se mélange avec des débris de corail et de coquillages ; l’eau du premier mètre de la plage est chaude comme dans un bain et marcher sur le sable brûlant est douloureux. J’ai d’ailleurs trouvé trois petits coquillages (vides heureusement) d’une extrême beauté que j’ai ramené pour une fois dans mes valises. D’habitude je ne ramène que des photos, des souvenirs et des coups de soleil. En parlant de coups de soleil (notez l'habile transition), je l'ai déjà dit mais j’ai surtout fait deux erreurs majeures en plus de ne pas m'être mis plus à l’ombre : de la crème solaire waterproof étalée régulièrement qui s’avère complètement inefficace et un shorty au lieu d’une combin’ intégrale… le reste n’est désormais qu’un mauvais souvenir raconté en détail ici MAIS, je dois quand même rajouter que ces coups de soleil ont bien pris dix jours à guérir et ma peau est très fragilisée depuis. La peau pâle qui est apparue après que j’ai pelé est de consistance un peu rugueuse et partiellement insensibilisée. Je suis presque un peu inquiet, j'espère que ça reviendra bien. Après mon retour et malgré la crème, j’ai continué à souffrir un bon moment et toute la surface de mes mollets était recouverte de petits points de sang et de taches brunes comme des cloques. Plus tard j’ai eu de la fièvre et des boutons, des maux de tête et des vertiges ; vraiment, protégez-vous, j’insiste. Je vous ai épargné volontairement les photos mais je pense que cette matinée aura été une bonne leçon – c’est allé trop loin cette fois, je serais intransigeant à l’avenir et doublement vigilant.



Reprenons...
Après une bonne séance photo et glande au soleil dans l’eau de coco island, tout le monde se retrouve au bateau et on met le cap sur le port de La Digue, une boisson fraîche à la main. La matinée fut exceptionnelle mais notre arrivée à La Digue vers 13h00+ sonna définitivement pour moi la fin de l’exposition au soleil du séjour. A l’ombre du parasol au resto du port en attendant le repas je commençais à prendre la mesure de mes brûlures. La douleur était déjà insupportable, le dessus de mes pieds était écarlate et mes mollets étaient en feu, on pouvait le sentir nettement en posant la main sur ma peau et j'avais les premières sueurs localisées.

Après le repas, correct mais pas transcendant, je décide malgré moi de rentrer chez Calou pour me soigner. Je rentre en boitant, raidit par les rougeurs. La douche est un supplice même froide et les premières couches de crème s’enchaînent jusqu’au soir. Je peux à peine poser le pied par terre. Ma peau est rouge vif malgré la très élégante marque du shorty - la classe :(



Le soleil se couche, c’est l’heure du dîner, je picole un peu ce soir-là pour apaiser mes douleurs mais rien n’y fait. Nous rencontrons un couple très sympa composé d’une allemande mariée à un slovène, pendant et après le dîner nous sommes bien contents de leur refiler les bons tuyaux car ils sont seulement arrivés le jour même sur l’île. La soirée se rallonge autour du billard avec les derniers verres - le slovène prend une bonne rouste. On passe une bonne soirée.

Je ne dors pas beaucoup cette nuit-là car il est bien difficile de trouver une position soutenable. Le ventilo et la crème me donnent malgré tout une impression de frais mais je ne suis pas dupe et mon corps me le rappelle jusqu’au petit matin…

Labels: , , , , , , ,

2.11.07

Seychelles - day#6 : La digue (plongée)

Ce lundi matin (15/10/07), nous partons tôt pour la «jetty». Nous cherchons à organiser pour le lendemain une excursion en bateau pour aller visiter félicité et l’île coco pour une demie-journée PMT sur île déserte. Nous avons un contact : nous cherchons un rasta appelé Andy.

Un gamin discutant avec les pêcheurs à côté du vendeur de bijoux sur la petite place devant la jetée (il reprit son souffle péniblement) me renseigne et va très gentiment le chercher pour moi. Andy est un pur seychellois plein de dreadlocks sous un bonnet qui sourit facilement et n’hôte que très rarement ses lunettes de soleil. Il est d’accord pour la sortie – rendez-vous est pris pour le lendemain matin à 9h30 là où nous nous trouvions.

Nous retournons chez Calou récupérer nos affaires de plongée et déposons nos vélos chez le loueur en passant. Le bateau d’Octopus diving parti de Praslin arrive au port. Tout est bien synchronisé. Aujourd’hui nous plongeons deux fois : une fois le matin et une fois l’après-midi.
Ce matin, nous irons plonger sur un site qui s’appelle "Avé Maria".
A bord du bateau il y a parmi les autres plongeurs un trio d’italiens qui ont été odieux à bord, se croyant tout permis, parlant plus fort que les autres et globalement en se la pétant grave. A trois, ils ont occupé la moitié du bateau pourtant pouvant accueillir une bonne dizaine de plongeurs. On a beau être en vacances, il y a des trucs qui énervent. Heureusement, nous retrouvons à bord un couple de suisses avec qui nous avions sympathisé à La Digue et qui font le même parcours que nous avec un ou deux jours de décalage.

Bref, le site est proche et on a tout juste le temps de s’équiper avant d’arriver sur le lieu de plongée. Dès notre arrivée, deux magnifiques dauphins croisent le bateau – quel spectacle. Nous ne les reverrons malheureusement pas, encore moins en plongée. Mise à l’eau sans histoires, regroupés en surface nous descendons rapidement sur un fond de 20 mètres mais la visibilité est toujours aussi pauvre, cela devient un peu frustrant.
Les fonds sont très abîmés ici aussi, le corail blanc est omniprésent.

En début de plongée, on tombe sur une belle pointe blanche du récif posée au fond. Elle ne fuit pas tout de suite et nous pouvons nous approcher. Une fois encerclée, elle fit un vif demi-tour et disparut dans le bleu en un coup de queue. On croise aussi deux magnifiques tortues qui semblent nous ignorer comme d’habitude. Cette plongée est surtout très riche en poissons de récif : c’est peut-être la plongée la plus variée du séjour et les espèces aperçues étaient spectaculaires et rares (pour moi en tout cas). Je garderais tout particulièrement quelques images de cette plongée : un petit poisson coffre juvénile d’une délicatesse inégalée d'un jaune vif à petits pois noirs, des chirurgiens (comme Doris dans le monde de Némo) d’un bleu électrique surnaturel évoluant au dessus d’une anémone tentaculaire, un petit «troupeau» de poissons perroquets géants absolument immenses… ce sera aussi une plongée riche en poissons anges de taille et de couleurs de concours parmi les plus beaux qu’il m’ait été donné de voir.

Au bout d’une petite heure de plongée nous commençons notre ascension vers la surface ; nous referons un palier dans les méduses. Cette fois-ci nous avons droit à un spectacle hallucinant : les méduses ont attiré des platax de grande taille qui gobent les méduses sous nos yeux ébahis à seulement quelques mètres de nous. Les platax (batfish) sont des poissons fascinants et magnifiques, de relativement grande taille, qui évoluent lentement dans l’eau et viennent souvent près des plongeurs sachant (je crois) qu’ils n’ont rien à craindre de nous. Ils ont étrangement une bouche très proche de celles des mola-molas (poissons lune) que j’aime tant, on dirait qu’ils font comme un drôle de sourire. Je n’en avais jamais vu d’aussi près et je n’ai jamais autant regretté de ne pas avoir un appareil photo sous-marin à ce moment-là. Le rythme était très lent. La lumière était parfaite, sous la surface un jeu de reflets jouait sur le dos des platax et les filaments mauves des méduses semblaient illuminés comme des néons. Spectacle inoubliable.



De retour à La Digue nous allons déjeuner dans le restaurant d’un guesthouse : la 'villa authentique' qui se trouve assez près du port. Le cadre est agréable – dans un jardin fleuri – mais le repas est quelconque et un peu emporte-gueule. Ce n’est pas mauvais mais nous ne réitèrerons pas l’expérience. Nous profitons encore un peu de l’ombre et d’être un peu à l’écart avant de retourner au bateau de plongée pour la sortie de l’après-midi.

Cette deuxième plongée se passe sur "channel rock" – j’ai trouvé dommage que notre quatrième et dernière plongée du séjour se fasse sur un site que nous connaissons déjà mais vu ce que nous avions raté à la dernière plongée ici à cause de la répartition des palanquées, je décide de redonner une deuxième chance au site.

Sous l’eau, ça part mal : mon matos m’a préparé de vilains tours. D’abord mon ordinateur se met en rideau (il n’indique plus qu’un ‘Err’ sur l’écran – les piles peut-être ?) – je plonge donc en aveugle, sans paramètres. Le profil de la plongée est tel que ce n’est pas grave (et en plus je peux me caler sur l’ordi de mon binôme adoré vu qu’on a plongé aussi ensemble ce matin) mais c’est désagréable lorsque l’on a l’habitude de pouvoir se fier à son ordi. Ma stab n’est pas la même que les dernières fois et elle est difficile à ajuster en plus d’être un peu petite (je m’en étais rendu compte sur le bateau mais je pensais que ce serait plus simple à régler au fond ce qui n’a pas été le cas). Le plus grave vient de ma ceinture de plombs qui est bien trop courte et que je ferme tout juste (j'aurais dû la refuser sur le bateau et en éxiger une autre, là c'est ma faute) ; ils m’ont habillé avec du matos pour enfant, c’est un peu pénible. Tout ça avec ce maudit détendeur club de base qui siffle, je ne suis pas gâté. La prochaine fois que nous partons en voyage où nous sommes susceptibles de plonger, je prends TOUT mon matos et je ne plonge qu’avec mes affaires.

Mis apart ces déboires d’équipement, channel rock ne nous réserve pas aujourd’hui de quoi revenir sur ce que j’ai pu dire sur ces plongées aux Seychelles. La pauvre visi' aurait été vite oublié si nous avions fait des rencontres de ‘gros’ qui sont attirés par ces eaux chargées… nous croisons malgré tout quelques belles bêtes ; des tortues (désormais des rencontres quasi-systématiques pour notre plus grand plaisir), des bancs de carangues mais aussi de gros diodons et la panoplie toujours impressionnante de poissons récifaux multicolores.

En plongée, il ne faut pas se contenter de fixer le relief; régulièrement je conseille humblement de scruter le bleu et la surface car parfois il y a des choses extraordinaires qui passent non loin de nous sans que nous le sachions. C’est en regardant régulièrement la surface que je les ai aperçus : trois gros poissons (que je pense avoir identifié comme étant des marlins) en chasse, voile dehors et formation de combat. De gros animaux je pense vu la taille et la distance. Ils étaient suivis de près par un gros barracuda solitaire qui patrouillait lentement. La rencontre de ces gros poissons, même si ils étaient un peu loin et un peu dans le soleil, est rare et marquante.

La plongée se termine et elle sera donc la dernière du séjour. Peut-être que si il y avait eu un club sur l’île permettant une plongée seulement dans la journée, nous aurions peut-être retenté l’expérience une dernière fois mais Octopus, qui se déplace de Praslin, ne le fait qu’à la journée. Il reste encore un programme chargé et peu de temps, on ne peux pas et on ne veut pas monopoliser une journée entière. Ce sera pour la prochaine fois.
En conclusion, je dirais que Octopus a été plutôt un bon centre de plongée et ils savent ce qu'ils font. Ils ont été accueillants, ponctuels et plutôt organisés. Je conseille ce centre de plongée si vous allez sur Praslin mais je n'ai pas d'autre points de repère aux Seychelles pour les comparer. Je pense que nous n'avons pas eu beaucoup de chance mais qu'à d'autres saisons et/ou avec du soleil et une belle visibilité, les Seychelles sont une super destination pour la plongée loisir même si en PMT on peut avoir de belles surprises aussi. Il faut compter environ 40€/plongée (+15€ pour l'équipement) et les prix sont dégressifs plus on plonge (comme souvent).

Nous rentrons à La Digue, posons nos affaires chez Calou et après une rapide douche nous redescendons à la jetée pour voir le coucher de soleil de la plage. Le ciel est tout simplement superbe.



Le temps de rentrer au guesthouse, de faire un apéro en attendant l’heure du repas, il est temps de passer à table. On est fatigués de la journée : la plongée, même comme ça et dans ces conditions, ça fatigue bien. Après le dîner on ne traîne pas. Pas de billard ou de dernier verre ce soir; le besoin de sommeil se fait sentir.

Labels: , , , , ,

1.11.07

Seychelles - day#5 : La digue

A la Digue, le moyen de locomotion adopté par tout le monde pour se déplacer est le vélo et clairement, tout est fait pour l’encourager. Sur les routes ombragées de l’île (souvent très appropriées pour faire du vélo de par leur excellent état et la qualité du revêtement), on croise des locaux vaguant à leurs occupations pédalant souvent pieds nus sur des montures inégales; il y a aussi quelques touristes qui ont opté pour un vélo de location sans freins (du moins si, il y a généralement un truc sur la poignée qui ressemblerait bien à ça mais lorsque l’on tire dessus ça fait juste un petit bruit strident sans influer sur l’inertie des roues alors de là à appeler ça un frein, il ne faudrait pas exagérer). Les touristes sont faciles à repérer pour le coup, ils sont roses, ils roulent à droite et ils ont tous un sac à dos avec des palmes et un masque dedans. En réalité, je pense que c’est une bonne chose que tout le monde n’est qu’à vélo car quand je vois la galère de la conduite à gauche et que tout le monde regarde en l’air, je pense que ce paradis serait vite un charnier si des loueurs de bagnole étaient installés sur l’île.

Ce dimanche 14 octobre nous avons donc loué des vélos pour partir explorer; il fait très beau et très chaud malgré l’heure relativement matinale.

En partant de chez Calou sur nos super vélos, nous nous étions fixé d’aller directement à Anse Source d’Argent pour aller tout de suite à l’essentiel.
Anse Source d’Argent est une plage réputée dans le monde entier. Toutes les photos utilisées pour promouvoir ou représenter les Seychelles ont été prises sur cette plage. Elle est particulièrement photogénique et célèbre à cause de ces grands blocs de granite érodés par la mer et le temps que tout le monde associe aux Seychelles. La balade est extra mais relativement courte; juste de quoi bien se remettre en selle après une longue période sans être monté sur un vélo et devant reprendre ses marques en tatanes de plage sur un vélo «exotique» qui avait pourtant l’air au premier abord d’avoir des vitesses. Passons, on va dire que je me plains et ce n’est absolument pas le cas car j’aurais moins rigolé comme un gosse si j’avais eu un VTT haut de gamme et on n’attaquait pas non plus le Tour de France – cette journée vélo était vraiment une excellente idée et un changement de rythme très frais. C’est cool le vélo et quand il fait beau comme ça, ça sens vraiment les vacances.

Anse Source d’Argent n’est accessible qu’en traversant un parc et l’accès au parc est payant. Ce n’est pas cher mais je crois que c’est la première fois que je paye pour aller à la plage. Le parc est très beau, ce n’est pas la luxuriance de la Vallée de Mai mais il y a d’anciennes bâtisses entourées de cultures de vanille, une réserve de tortues géantes et plusieurs autres centres d’intérêt qui justifient largement le droit d’entrée - tout le monde aurait payé de toute façon pour seulement la plage, tu ne fais pas 8000 bornes pour voir ces cailloux puis grimacer pour une poignée d’euros genre "oh non, je laisse tomber c’est trop cher" à quelques mètres du but.



On pose les vélos derrière le resto où nous mangerons ce midi-là face à la mer, puis nous suivons le petit chemin gentiment indiqué «Anse Source d’argent». En à peine quelques minutes on voit une ouverture au bout du chemin et une fois passé les derniers arbres on se retrouve dans un endroit assez hallucinant - on comprend alors aisément pourquoi cette plage est l’une des plus photographiées au monde et aussi pourquoi les premiers explorateurs ont cru qu’ils avaient trouvé le jardin d’Eden en voyant ce paysage (véridique).



Nous aurions peut-être dû nous renseigner un peu mieux sur les horaires des marées pour avoir un peu plus d’eau et un peu moins de bouts d’algues de ci de là (rien de bien méchant) mais objectivement cette plage est superbe. Ces grands blocs de granit sont assez communs aux Seychelles, les îles sont faites comme ça, il y en a partout. Mais là, on sent pourquoi ce sont spécifiquement celles-ci qui sont célèbres. Ce sont de véritables sculptures, je trouve ça très beau – en regardant de près, les courbes sont incroyablement douces et il y a de nombreuses couleurs et reflets dans la roche que je n’avais pas remarqué sur les photos que j'avais pu voir sur le net.



Il y a quelques personnes sur cette plage, peut-être le plus grand nombre de touristes concentrés au même endroit du séjour, mais les nombreux recoins crées par les blocs de granit et surtout l’irrégularité et la très grande étendue des plages font que c’est vraiment un endroit excellent. On trouve facilement des niveaux secrets et des mini-plages où nous sommes seuls au monde. On se baigne mais l’endroit donne plus envie de faire des photos et d’en prendre plein la vue. On y passe un bon bout de la matinée. Le soleil est à son max, ça tape dur.
On prend une tonne de photos mais on se rend vite compte d’un défaut (déjà remarqué mais moins flagrant qu’aujourd’hui) de ces nouveaux grands écrans sur les appareils photo comme notre IXUS : en plein soleil, on ne voit pas grand chose sur l’écran et il n’y a plus de viseur ; il faut faire une bonne partie des photos au jugé, pour cadrer et être droit ce n’est vraiment pas top.



L’heure tourne et on commence à avoir faim, il est temps de se rendre au petit restaurant dont j’ai bouffé le nom et c’est bien dommage car je me dois de le conseiller : on a très bien mangé et le cadre est fabuleux. Le resto a du succès par contre, c’est à ce moment là que j’ai vu qu’il y avait tant de monde sur cette plage car à 13h la gargote était blindé. Il faut absolument goûter la crêpe à la banane pour le dessert, c’est la spécialité – c’est trop bon, surtout les pieds dans le sable.
Anecdote : nous l’avions déjà vu à anse Lazio mais c’est toujours marrant d’avoir de petits oiseaux rouges peu farouches qui viennent s’inviter à table pour picorer les dernières miettes et finir le riz en fin de repas.

Cet après-midi nous décidons de traîner un peu à vélo dans le parc puis d’aller voir Grande Anse. Premier constat après le repas : l’île n’est PAS plate. Les pentes sont raisonnables mais savent être un peu raides tout de même – la plage sauvage de Grande Anse se mérite. La pente est suffisamment importante pour que quasiment tout le monde arrive au sommet en poussant son vélo, la langue pendue et bien en sueur. En haut de cette pente, c’est une grande descente qui vous mène à la plage (en dévalant la pente on se dit que tout à l’heure il va falloir se la faire en montée avec un maillot de bain mouillé et recouvert de sable de la tête aux pieds…). Je suis debout sur les freins et je continue à accélérer.

Ici on se croirait en Australie, il y a une ambiance de surfeurs; l’eau est turquoise et la plage rentre plus dans les terres que les autres vues jusque là. La plage est superbe, un joli croissant de lune face à l’océan. Les rouleaux sont bien gros; ici on ne nage pas, on lutte contre les vagues de l’océan en restant toujours là où on a pied ou alors on a une planche. C’est physique. J’adore. Il y a une petite brise, il y a peu d’arbres. Le sable est toujours aussi blanc que partout mais il est peut-être un peu moins fin qu’ailleurs – il est ici d’une densité plus habituelle par opposition au «talc» des autres plages. C’est magnifique et pourtant si différent de la paradisiaque et familiale Anse Source d’Argent, on a vraiment bien fait de venir.



Il parait qu’ensuite on peut laisser les vélos et s’aventurer dans la pampa à la recherche des deux anses encore un peu plus exclusives : 'petite anse' puis 'anse cocos'… nous n’avons pas le temps de tout faire, nous décidons plutôt de privilégier la visite de Anse Sévère pour faire du PMT.
Le retour en vélo se passe bien et la traversée de l’île est une jolie promenade.

Anse Sévère est moins spectaculaire d’apparence que les deux sites précédents mais nous sommes venus pour mettre le masque et les palmes, ici c’est dans l’eau que ça se passe nous a-t-on dit. La mise à l’eau est difficile : il y a des vagues rentrantes irrégulières mais en flux tendu et il y a peu de profondeur ; il faut se laisser porter par le mouvement des vagues et faire de courtes accélérations en crawl pour progresser tout en faisant bien attention au corail coupant dans parfois seulement quelques centimètres d’eau. Pour ce spot, je conseille une combi intégrale et si possible une paire de gants (moins on touche mieux c’est mais en cas de pépin ça doit tout changer d'avoir les mains protégés). Il faut donc un peu insister pour dépasser le relief difficile et atteindre la partie plus intéressante – il faut quand même être un peu habitué pour s’aventurer là mais ça valait le coup de persévérer : on dépasse un genre de petit aplomb et là c’est la folie. Il y a des tortues qui viennent manger en nous regardant du coin de l’œil, il y a des poissons partout – là où nous sommes, ça bouge moins que près du bord et les 2 mètres de fond sont bien moins dangereux. Niveau faune, c’est au moins aussi bien que St Pierre ; il y en a de partout et la visibilité est plutôt bonne voir très bonne à certains endroits. On reste jusqu’à l’amorce du coucher de soleil. Sortir de l’eau sera plus facile, il suffit de «surfer» et de laisser faire les vagues. Sur la plage, on se sèche un peu sous les branches de l’arbre où nous avions laissé les vélos et en rentrant doucement on profite d’un très joli coucher de soleil. Cette magnifique journée se termine en beauté.

Le soir chez Calou, on dîne quasiment en arrivant et la soirée se prolonge autour du billard en buvant un coup – je dors mieux ce soir-là mais je ne suis toujours pas super tranquille même sous la moustiquaire. Lors de nos quatre nuits à La Digue, je trouverai des indésirables tous les soirs dans la chambre en rentrant. L’araignée du premier soir aura été le seul de ce format-là mais les mille pattes et les énormes cafards ne sont pas rares. Seuls les petits lézards gecko sont les bien venus même si ils sont très bruyants. Ils bouffent les moustiques et ça, c’est quand même un beau geste.

Labels: , , , , ,