29.4.07

hors service

désolé pour le silence radio...



...ça fait plusieurs jours que j'ai mon oeil qui est reparti en vrille

ça commence à me saouler cette histoire :(

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20.4.07

Tokyo - the last day

Après la soirée de la veille chez Machiko, le réveil ce matin est difficile. J’ai vraiment un mal de chien à m’arracher du lit…

Les autres sont prêts avant moi; on décide donc de se séparer en deux groupes pour augmenter les chances d’en profiter au maximum ce jeudi matin et pour ne retarder personne. Madame souhaite aller acheter de la vaisselle dans un magasin qu’elle a repéré et moi je voulais aller revoir les sakura sur les quais – les deux sont dans Meguro, à proximité de l’hôtel, ça tombe bien par ce matin de gueule de bois. On se prend un peu en photo, on se ballade, le temps passe assez vite.



Nous avons rendez-vous pour la dernière fois à côté de Hachiko à Shibuya avec Yuki, Kaori et Sakku.



A Shibuya, juste avant d’aller manger, on va traîner un peu dans les salles de jeux ; on va aussi immortaliser le moment dans un purikura :



On va remanger dans un restaurant qui nous avait fait bonne impression la semaine d’avant; le repas confirmera notre souvenir. Délicieux et très bon marché – à se demander si il ne faut pas le faire exprès pour mal manger à Tokyo. A table, on discute longuement des projets de Sakku et Kaori qui projettent de venir vivre en France… ce n’est pas une mince affaire pour deux jeunes japonais tributaires d’un visa qui ne se délivre pas facilement et qui sont au début de l’apprentissage d’une nouvelle langue qui ne se maîtrise pas comme ça. Le français, c'est chô à digérer. Good luck.

Nous nous dépêchons de finir car le programme de l’après-midi est chargé : nous allons sur la baie de Tokyo pour faire une balade en bateau qui nous mènera au quartier historique de Tokyo : Asakusa.

Sans doute habitués par les offrandes des touristes, une horde de mouettes suivra la bateau de près pendant toute la traversée :



Sur les rives, les sakura sont en fleur – le spectacle est magnifique.



En arrivant à destination, sur la terre ferme nous tombons de suite sur la célèbre porte qui mène au temple :



Sur l’allée principale, il y a un grand nombre de magasins pour touristes que Fab baptisera « shit shops » - on a mieux à faire que de trop traîner là même si la moitié du groupe souhaite acheter des cadeaux/souvenirs de dernière minute. Madame trouvera encore de la vaisselle dans une petite ruelle adjacente… le sac s’annonce bien lourd pour le retour.
Keiko nous rejoint (en kimono !)



Au bout de cette allée, il y a un joli temple bouddhiste qui est connu pour bénéficier d’un éclairage mis en place par un célèbre designer japonais.



Il y a des gens qui prient devant les portes. C’est étrange ce mélange entre tourisme et lieu de culte actif. Ce n’est pas rare au Japon et je trouve c'est moins ambigü qu'en Europe.



Le temple la nuit est effectivement très beau. Le temps de traîner un peu et de prendre quelques photos et il est temps d’aller à Shibuya pour rejoindre Michina, Machiko et une de ses amies d’enfance.



Ce soir, pour notre dernière soirée, nous dînons dans un teppanyaki. Ici, pas de cuisinier jongleur, ici c'est remontelesmanchesmoncocostuveugamelle.
Nous ferons donc notre cuisine nous-même sur de grandes plaques chaudes au milieu de la table – le menu est très varié pour le décrire mais nous aurons l’occasion de goûter à encore un tas de trucs extraordinaires dont une nouvelle façon de faire les okonomiyaki à la façon de Tokyo… c’est un des meilleurs repas que nous ferons au japon et c’est aussi une des meilleures soirées que nous passerons – dommage que nos deux compères de voyage écourtent la soirée (avant le dîner) pour rentrer faire leurs valises et se coucher tôt. Ils prennent des bento sur la route à manger à l’hôtel : maigre consolation :(

Pour cette dernière soirée, le repas est bien arrosé comme d’hab’ (si ce n'est plus) – on rentre en taxi avec Machiko. Nous nous dirons au revoir en arrivant à l’hôtel. C’est assez émouvant, les filles sont très proches et elles ne savent pas quand elles vont se revoir (...)

Yuki et Keiko nous rejoignent un peu plus tard dans la soirée dans notre piaule pour boire un dernier verre et nous couvrir (encore) de cadeaux – oui, les valises vont peser une tonne.

On (haha, je dis "on" mais c’est surtout madame il faut reconnaître que moi je ne valais plus rien à ce moment là : j'étais en panne - trop d’alcool) passera une partie de la nuit à fermer les bagages. Elle a trop bien assuré sur ce coup-là mais l’heure tourne et il ne reste pas beaucoup de temps à dormir ! On se dit qu’on se rattrapera dans le train et/ou l’avion. C’était sans compter une mauvaise manip' de ma part lors du réglage alcoolisé du réveil (AM/PM :1 / fatfish :0) – on se réveillera en pleine panique le lendemain à l’heure à laquelle nous avions prévu de partir…
Merde.
La journée marathon du retour commence mal et sur les chapeaux de roue.
Un moment de vrac intense plus tard et on se retrouve à cavaler dans le métro de Tokyo pour la dernière fois – on improvise un petit déj’ en constatant l’horaire des prochains trains pour Narita : en retard ou en avance dépendant de comment on voit les choses mais quoiqu’il en soit, on a un peu de temps à perdre avant d’embarquer pour l’aéroport… le reste du voyage se passe sans encombres et même avec un peu de chance : nous aurons de la place sur le premier vol Narita-Paris et aussi sur le premier vol dans la foulée Paris-Lyon. On arrivera à la maison épuisés et décalés, mais à une heure raisonable et sans avoir passé d'interminables heures d'attente dans des aéroports.

Le jetlag et le blues vont nous mettre à rude épreuve les jours qui suivent.
Notre aventure inoubliable au Japon se termine ici.



We shall never thankyou enough for your hospitality.
This message is for you, I hope that it will inspire you to come and see us in France :



mata-ne

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19.4.07

[ interlude ]


16'46 de bonheur...

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15.4.07

Kyoto - day#3

Mercredi

Le premier vrai défi de la matinée était évidemment de se lever mais pour paraître plus braves nous dirons que le premier défi de la matinée sera d’aller regarder les sakura en fleur de l’allée des philosophes à Gion, très tôt le matin, bien avant qu’il n’y ait du monde sur place pour que l’on puisse profiter de la lumière du matin et prendre de jolies photos.



Un coup de bus après un déjeuner sur le pouce, nous arrivons sur les lieux et les conditions sont parfaites : il n’y a presque personne (a part quelques rares photographes japonais), tout est fermé. Il fait un temps idéal.





Le deuxième défi de la matinée est de retrouver un endroit vu dans le film «lost in translation» - tout le monde avait revu le film juste avant le départ et on avait tous bloqué sur une scène où la belle Scarlett Johansen visite Kyoto seule. On la voit à un moment de dos, marchant sur des pierres rondes posées sur l’eau… la scène est courte, on ne voit aucun plan d’ensemble ; il n’y a aucune indication d’où cela pourrait se trouver où de comment l’endroit s’appelle. En fait, on ne sait même pas si ce plan a réellement été tourné à Kyoto.
C’est en parcourant les pages du guide de Fabrice que nous trouverons une photo qui nous met sur une piste… ce serait dans un des jardins du Heianjingu. Allons voir.

Nous prenons un bus de Gion qui nous amène au plus près de l’entrée du site. Il y a une énorme porte orange qui enjambe la route pour y accéder. Peut-être la plus grande du genre qu’il m’ait été donné de voir.



Nous rentrons alors dans la grande cour de ce shrine immense. Il y a un plan, nous touchons au but. Nous trouverons le lieu exact après une magnifique balade dans un des plus beaux jardins que j’ai vu.



Cet endroit est sublime. Il fait un temps magnifique, il y a peu de visiteurs ; c’est une chance. Ce jardin est moins connu que d’autres mais ce n’est pas justifié :
j’affirme que visiter ce sanctuaire est un « must do » à Kyoto.



La promenade touche à sa fin, il est l’heure pour nous de retourner à Gion : Ilknur a rendez-vous! En effet, elle a décidé de tenter l’expérience de se mettre, l’espace de quelques photos, dans la peau (ou du moins dans les fringues) d’une maiko. Ce genre de cosplay à la sauce de Kyoto est très populaire auprès des japonaises qui visitent la ville. La participation d’une occidentale est parcontre plutôt rare chez maiko-kyoto.com d’après ce que je peux voir des centaines de photos aux murs.
L’ensemble a l’air assez pro, les filles sont en confiance. Il est l’heure pour le groupe de se scinder en deux : les garçons vont aller manger tandis que ces dames sont prises en charge dans le studio. Promenade…



Mettre le kimono n’est pas une mince affaire et la séance de maquillage ne se fait pas en deux secondes. Ils sont là pour faire ça bien (le service n’est pas cadeau d’ailleurs) et il faut être patient. On les rejoint pour la séance photo qui se déroule assez vite. Le boulot est très impressionnant. Les photos sont réussies. Ilknur est ravie.



Il faut maintenant faire l’opération inverse : on nous racontera qu’il faut se mettre à plusieurs pour (mettre ou) enlever les nombreuses couches de la tenue et le démaquillage est un long processus aussi.

Le temps de se regrouper, de traîner un peu devant chez le photographe puis d’acheter des bento pour les filles qui allaient devoir manger dans le train, l’heure avait bien tourné : panique !
On est très chaud niveau timing… il faut vite prendre un bus pour aller récupérer nos affaires. Le train ne va pas nous attendre et il faut prévoir quelques minutes de marge pour trouver le bon quai dans cette gare immense.

On arrive à l’hôtel en courant ; nos bagages sont vers l’accueil prêts à partir – ça tombe bien, on les attrape dans l’élan et nous repartons aussi sec pour prendre un taxi – direction la superbe gare de Kyoto (que je n’aurais pas le temps de photographier cette fois non plus vu l’heure - dommage).

Finalement, nous monterons dans le train pilepoil pour le départ – ouf ! c’est tout bon ; on aurait un peu galéré si on l’avait raté et ça aurait chamboulé le « planning » de la soirée.
Le shinkansen nous amène à Tokyo avec autant de confort qu’à l’aller – tout le monde en profite pour dormir un peu; Kyoto nous aura bien fatigué et le réveil aujourd’hui était bien matinal.
Nous arriverons à Tokyo en fin d’après-midi, la lumière du soir donne un côté chaleureux à la ville. Tokyo commence à nous paraître familier. J’adore cette ville.

En arrivant à l’hôtel, on apprend que Yuki a eu la délicate intention de passer un peu avant notre arrivée pour déposer nos bagages. En plus d’un petit mot, elle nous a laissé une bouteille de umeshu pour picoler un peu les dernierS soirS ; ça tombe bien, on a soif…

Peu de temps après donc, la grosse bouteille de umeshu est torchée ( ?!!) – juste à temps pour partir. Ce soir nous allons chez Machiko – je pars de l’hôtel déjà bien attaqué. Il fait bon ce soir, la ballade dans Meguro est très sympa.

Nous passons une très agréable soirée chez Machiko (qui va vraiment beaucoup mieux maintenant). Nous dînons avec elle et son amie Kayo que nous avions déjà rencontré lors d’un dîner à Paris il y a quelques temps. Machiko a acheté du bon poisson cru, un morceau de bœuf de kobe... on va se régaler.
Les japonaises attaquent un saint marcelin que nous leur avons apporté pendant que nous, on se concocte des genre de sushis que nous nous faisons nous-mêmes avec du riz et des nori. On carbure au umeshu tandis qu’elles se descendent une bouteille de rouge. Bonne ambiance. Michina nous rejoint en cours de soirée – ça sent un peu la fin : on parle déjà de notre dernière journée à Tokyo, demain.

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14.4.07

Kyoto - day#2

Mauvaise nouvelle : aujourd’hui il pleut !

On a eu un temps parfait jusque là apart dimanche où on a eu quelques gouttes – aujourd’hui il pleut vraiment. Il faut réagir si on ne veut pas être trempés : achetons des parapluies…
En guise de pépin, nous opterons pour le modèles transparent (apparemment pour enfant vu le format) et qui ressemble à un parapluie pendant 8 minutes avant de commencer à tomber en morceaux – made in china / 100 yens oblige. Mais bon, c’est mieux que rien et on verra vite que l’on est pas les seuls à avoir pris ce modèle : à l’entrée de certains édifices, on doit enlever ses chaussures et laisser son parapluie dehors – tout le monde à le même.

Le bus paraît être le meilleur moyen de transport à Kyoto, surtout par jour de pluie. Pour prendre le bus sans contraintes, nous achetons des pass pour la journée et il faut avouer que ces pass s’avèrent très rentables : en trois trajets ils sont payés. A kyoto, on se déplace aisément, les courageux peuvent faire beaucoup à pied ou en vélo mais il y a aussi un réseau de métro (que nous n’avons toujours pas testé en deux séjours) et des bus très pratiques (un peu chers par contre si l’on achète un billet pour chaque déplacement) – le taxi est abordable ; on optera pour cette dernière les soirs très tard ou lorsque l’on est très justes avec le temps genre pour prendre un train. Bref_

On s’est levé très tôt pour en profiter un max, ce ne sont pas trois gouttes qui vont nous faire chier. Allez hop, direction le Ryōan-ji.

Le Ryōan-ji est un endroit extraordinaire, c’est LE jardin zen avec son temple. Je dis LE jardin zen pour une raison simple : tout le monde a déjà vu les petits ornements d’appartements composés d’un mini bac à sable avec une poignée de cailloux et un mini rateau ? Et bien le Ryōan-ji, c’est la maman de tous ces bibelots. C’est le boss des bacs à sables contemplatifs.

Je trouve cet endroit tout simplement magique et très objectivement, le fait d’aller le visiter sous la pluie a donné un certain cachet au lieu ; un côté finalement très japonais, très zen. Une vraie carte postale qu’un jour de soleil n’aura pas rendu si bien. Un petit moment de poésie.







Notre deuxième stop est un endroit culte, nous prenons un bus jusqu’au Kinkaku-ji (le pavillon d’or). Ce temple est tout simplement saisissant. La première vision est à tomber parterre.
Nota : il faut prendre la photo à ce moment-là, dès le début, car c’est la plus belle vue et la balade est un circuit fermé avec un début et une fin. Une fois arrivé à la fin on est dehors et on ne peut pas refaire un tour…
Malgré la pluie, il y a pas mal de monde (patrimoine mondial de l’UNESCO oblige). Disciplinés mais nombreux, il n’est pas toujours évident de prendre des photos sans un pauvre touriste dans le plan. Il faut donc être un peu patient mais les badauds sont compréhensifs et s’arrêtent volontiers pour permettre le cliché.



Cela dit, l’endroit est surréaliste. C’est tout simplement magnifique. Je ne m’en lasserais jamais.



On déjeune vite fait dans un petit resto non loin du temple… comme d’hab‘, c’est très bon et pas cher. La pluie n’aura pas été un problème du tout ce matin; il ne faut quand même pas déconner : ce n’est pas la tempête et il ne fait pas froid du tout.

Direction maintenant le Ginkaku-ji (le pavillon d’argent). Les alentours du temple lui-même sont très agréables et une balade au bord du canal s’impose. Il y a, comme sur le chemin pour accéder au Kiyomizu-dera, des allées très touristiques et fréquentées, mais aussi des petits chemins si calmes et pittoresques. Bonne ambiance.



Les jardins du temple sont exceptionnels. A chaque regard, il y a une estampe japonaise prête à être peinte – le moindre détail est mis en scène. Les différentes variétés de mousses sont considérés ici comme des œuvres d’art.
on peut lire sur la photo : very important moss (like V.I.P)



Après la pluie et le beau temps, j’ai envie un jour de revoir ces endroits sous la neige - j’ai vu des photos et ça a l’air d’être une toute autre ambiance.

En début de soirée, on a décidé d’aller jeter un œil à Osaka… nous n’avons que peu de temps à consacrer à cette ville mais bon, c’est mieux que rien : approfondir devra attendre la prochaine fois. Ce soir, on veut juste aller dîner dans un quartier célèbre d’Osaka : Dōtonbori. Il y en a autant dessus que dessous ; toute une partie des magasins se situent dans des grandes galeries marchandes en couloirs sous cette partie de la ville. Mais l’intéressant est en surface et le quartier prend toute sa dimension le soir. C’est la débauche de néons, peut-être même pire qu’à Tokyo; il y a beaucoup de monde qui se promène… Il y a aussi des parties couvertes, des galeries et des petites ruelles à l’ancienne - c’est très vivant.



On trouve vite au hasard un endroit où manger des sushis (que l’on a finalement peu mangé pendant le séjour malgré nos envies respectives) et pour se poser un peu. On crêve tous d'envie de manger des sushis - ceux-ci sont exceptionnels (et énormes!), on se casse le ventre en buvant des umeshu bien frais.



Il est temps de rentrer ; la journée est passée en un éclair. On a beaucoup marché.

Il nous faudra encore un métro (les filles voyagent sans nous dans un compartiment réservé aux femmes !) + un train + un bus pour rentrer à l’hôtel.



Tout le monde est vanné. Le temps de prendre un dernier verre dans une des piaules et c’est le moment d’aller se coucher… de dormir …TRES profondément. :)

Il ne faut pas oublier de mettre le réveil à l’aube, demain programme super chargé et timing serré : il faut en faire/voir un max avant de prendre notre train pour rentrer à Tokyo pour la toute dernière partie du séjour. Il est mardi soir : notre avion pour rentrer est vendredi matin.

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13.4.07

Kyoto - day#1

Ce matin, on a un train à prendre tôt pour aller à Kyoto. Nous prendrons un shinkansen super confortable (c’est vraiment autre chose que la SNCF !) et ultra-ponctuel qui nous amèneras à destination en 2h45. Il y a énormément de place dans ces trains : étendre ses jambes convenablement, incliner le siège pour dormir… le confort est supérieur à la 1ére classe en TGV.
En plus, on peut tourner les sièges pour réorganiser la configuration des places assises dans le compartiment ( !) en appuyant simplement sur une pédale :


Le périple se passe sans encombres, nous voyageons léger; nous arrivons affamés à Kyoto à l’heure du repas de midi. Je boufferais n’importe quoi. Un resto en face de l’hôtel fera bien l’affaire, nous avons hâte d’aller visiter. Il fait un temps magnifique, profitons-en.

On est partis pour aller visiter l’est de la ville, sur la colline il y a une très belle ballade à faire.



Il n’est pas rare de croiser des japonaises en kimono (ou yukata)... il n'est bien-sûr pas question de maikos et encore moins de geishas même si il en éxiste encore mais la chance d'en apercevoir des vrais est très mince.





Sur les hauteurs, il y a de très belles choses à voir dont le célèbre « Kiyomizu-dera ».





Les alentours sont assez touristiques et il y a même eu une pointe d’affluence dans l’allée centrale. Cela dit, il est facile de s’écarter de tout ça car Kyoto est une ville pleine de surprises : Il suffit parfois de tourner à un coin de rue et de longer une parallèle pour se retrouver dans un décor surréaliste et tranquille.



Le soleil se couche doucement et nos pas nous ont naturellement menés au quartier de Gion.
Ce quartier est à voir le soir. J’adore cet endroit.



On y mangera une crêpe magique (qui ne sera pas au goût de tout le monde je crains) : spécialité de Kyoto à mi-chemin entre la crêpe et l’okonomiyaki et c’est plein de bonnes choses… par contre, c’est assez technique à manger avec des baguettes et il faut aimer le gingembre.



On fait quelques rapides courses dans une épicerie (il y a toujours des trucs top à y trouver et il faut bien anticiper le petit déj) et on rentre à l’hôtel.
A l’hôtel on a prévu de se torcher un peu avec un alcool contenant une fleur de cerisier qui nous a été offert par Michina. Nous avons aussi acheté du umeshu car on a tendance à en consommer pas mal depuis notre arrivée au japon. C’est vraiment trop bon cet alcool de prunes mais il faut quand même se méfier car après quelques verres, ça attaque un peu. Mais on dort bien après :)

Demain, on se fait les grosses pièces : le pavillon d’or, le pavillon d’argent et surtout un de mes préférés - le Ryōan-ji

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9.4.07

| pause |

8.4.07

Tokyo - part.2 (day#3)

Le dimanche à tokyo, il y a un rendez-vous immanquable : sur le pont de Harajuku, les cosplay se donnent rendez-vous.
Mais pour l’instant, nous avons rendez-vous avec Yuki et Kaori à Ginza. Elle a une jolie librairie a nous montrer (je cherche un bouquin sur les mon, madame veut ramener des livres sur la déco et l’agencement des maisons japonaises, fabrice souhaite trouver un ouvrage sur l’œuvre du célèbre peintre Utamaro Kitagawa). Nous trouverons chacun notre bonheur. Bonne adresse (juste à quelques mètres de l’Applestore sur le même trottoir du Chuo-Dori).

Manque de bol, aujourd’hui il pleut. La pluie n’est pas très virulente mais il fait bien gris et les averses légères mais nombreuses. Nous étions prévenus car nous avions bien suivi la météo mais le super hanami pic-nic avec tout le monde que Yuki envisageait a dû être annulé et c’est bien dommage. Nous ne sommes pas très bien équipés pour la pluie : pas de parapluies, à peine un chapeau et une veste pas imperméable ; mes chaussures vont déguster. En fait, elles vont devenir sonores ces garces : à chaque fois que je mets le talon droit au sol, ma basket maudite va désormais émettre un couinement agaçant. Elle fera ce bruit-là jusqu’à la fin du séjour. Je ferais un très mauvais ninja maintenant que j’ai perdu ma skill « furtif ».
Merci emerica :(

Il est temps d’aller déjeuner et boire un coup. Pendant le repas, on se rendra vite compte que la communication avec Kaori est un peu plus difficile – elle apprend et fait beaucoup d’efforts mais se faire comprendre n’est pas toujours évident. Elle a avec elle un petit livre avec des phrases toutes faites français-anglais-japonais ; on trouve toujours une solution et elle est adorable. Yuki devra retourner bosser cet après-midi là mais Kaori tient à rester avec nous pour nous servir de guide tout l’après-midi.
Revenons un instant si vous le voulez bien sur ce petit livre français-anglais-japonais. En le feuilletant, nous sommes tombé sur des horreurs ! Ce livre a été fait par les japonais, pour les japonais qui désirent de rendre en France et en Europe, que ce soit pour un voyage ou pour du boulot… Les japonais sont désormais conscients que l’Europe est un endroit bien différentet qu’ils sont peut-être mal préparés pour s’y rendre mais le livre met surtout en garde contre l’insécurité, jugez plutôt :



Nous restons choqués face au "Ne me tuez pas" perdu au milieu d’une longue série de phrases à sortir en cas d’agression genre "prenez mon argent", "ne nous faites pas de mal"... La section se situe au début du manuel.
La honte suprême pour nous occidentaux_ :(

Kaori et Sakku, son compagnon, font tout pour venir en France en automne prochain. Ils sont tous les deux pâtissiers et la France est pour eux une destination privilégiée pour venir parfaire leur art pendant au moins un an. Ils sont tous les deux bien jeunes, trop gentils et très japonais : j’espère que tout se passera bien pour eux et qu’ils n’auront jamais a employer ces phrases face à un groupe de pauvre racailles du 9-3… lorsqu’ils seront en France, je ferais tout pour aller leur rendre visite à Paris pour leur présenter des amis et je les inviterais à Lyon pour qu’ils découvrent nos pâtisseries. J’essayerais de leur apporter ne serait-ce qu’un tout petit peu de l’immense hospitalité dont ils ont fait preuve à notre égard tout au long de notre séjour. Ils nous ont démontré le célèbre adage qui dit que les amis de nos amis sont amis.
Après une longue balade dans Tokyo, nos pas nous ramènent à harajuku. Il ne pleut presque plus depuis déjà un bon moment. Je me presse, un peu inquiet, pour voir si les cosplay sont là : ouf ! il y a plusieurs attroupements dès la sortie de la gare.
La jeunesse japonaise s’affiche, les plus excessifs (dont des moins jeunes) ne manquent pas le dimanche à yoyogi park ; les rockers, les danseurs, les groupes, les excentriques, les jongleurs et surtout les cos-plays… tout le monde est là. Il est difficile vu de l’extérieur de trop s’y retrouver dans la symbolique des codes vestimentaires mais on verra à de nombreuses reprises quelques styles en particulier s’affirmer lors de notre passage au Japon. Les maids sont partout, de même que les gothic-lolitas et les Visual Kei... je ne saurais déterminer les autres tendances avec exactitude. Il y a étrangement cette année quelques connasses occidentales en costumes aussi et elles ont l’air parfaitement ridicules.
Il y a aussi un groupe dans un coin qui porte des panneaux « free hugs » comme dans la désormais célèbre campagne qui a fait le tour du net…





C’est un peu comme un zoo. Les cosplays sont posés là sur le pont et ils/elles se font volontiers prendre en photo par les touristes amusés. Nos amis japonais avec qui nous en parlons ne comprennent pas que cela nous amuse autant d’aller voir les cosplays. J’ai cru comprendre qu’ils ne les aimaient pas particulièrement d’ailleurs. Je crois qu’ils avaient presque un peu honte de ce côté-là de la jeunesse japonaise en laquelle ils ne se reconnaissent pas du tout.





Il faut rentrer un peu dans le parc pour vraiment commencer à voir de l’animation : les groupes se posent les uns à côté des autres le long des allées et jouent tous en même temps à celui qui met le plus fort – c’est vite la cacophonie mais les badauds s’arrêtent pour les écouter et sont en général bon public : applaudissements et tout pour féliciter la chorégraphie souvent très passionnée des musicos, il y a du monde malgré le temps instable et l’ambiance est familiale et détendue.



Mes préférés sont les rockers ! Ils sont en plein trip elvis/rockabilly : je les avais déjà vus la dernière fois et vraiment ils sont au top avec des bananes parfaites et des cuirs plus vrais que les panoplies des Hells Angels eux-mêmes. Et ils dansent… c’est énorme!



On traîne un peu et puis on rentre à Shibuya à pied pour aller à l’hôtel pour se changer : ce soir on est invités à manger chez la famille de Setsuko, la sœur de Yuki (qui, à ce propos, est en fait le diminutif de Yukiko).
Setsuko, Naoki (son très sympathique mari) et Mana (sa magnifique petite fille de 2 ans+) nous accueillent donc en début de soirée chez eux en compagnie de Soichiro, Yuki, Michina, Kaori, Muchan et Makika (Sakku travaille jusqu’à minuit et Machiko est encore souffrante malheureusement). On a une heure et demie de retard, c’est un peu la honte avec du recul…



Nous passerons une soirée mémorable : on a été reçus comme des rois. En plus, Naoki est fin cuisinier : le repas était fabuleux, c’était vraiment un grand moment. Il a fait des tonnes de nourriture pour nous faire goûter plein de saveurs différentes (je crois que, entre autres, le bœuf que j’ai mangé ce soir-là était bien un des meilleurs que j’ai eu le plaisir de goûter de toute ma carrière de carnivore). Les plats n'ont pas arrêté de défiler et Setsuko a passé la soirée à remplir nos verres dès qu’ils se vidaient.



On a tous picolé encore jusqu’à bien tard (on ne voit pas le temps passer en si bonne compagnie et on en oublie que les gens travaillent le lendemain – steu question ! on est en vacances nous…) puis nous décidâmes de prendre un taxi et de rentrer à l’hôtel pour dormir un peu.
Les derniers sakes m’ont bien attaqué.

Il y avait quelquechose de bladerunner dans la vue...



Demain c’est du lourd, du TRES lourd : demain, c’est Kyoto _

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7.4.07

Tokyo - part.2 (day#2)

Aujourd’hui nous allons voir un musée : le musée des sabres des samouraïs. Ce musée est proclamé par de nombreux sites influents comme étant un must-do à Tokyo ; je préfère mettre un bémol à cet état de fait : le musée ne s’adresse qu’à des visiteurs initiés ou passionnés par le sujet. Le musée est très petit – le tout tient dans une unique salle à l’étage d’un petit bâtiment public un peu à l’écart des grands axes. La pièce est spartiate et l’éclairage minimaliste. Un gardien stoïque en uniforme maintient l’ordre et le silence sans sourire ni sourciller. Quelques rares visiteurs contemplent longuement les lames centenaires. Une imposante et impressionnante armure de samouraï trône près de l’entrée, les vitrines bordant chaque mur de la salle contiennent des sabres nus posés sur des socles recouverts d’un drap immaculé. La mise en scène est assez théâtrale, les photos sont interdites, le décor est posé.
Le visiteur pressé pourra faire un rapide tour en quelques minutes mais sachant que chaque sabre a une longue histoire de guerres héroïques et de sang derrière lui, un peu de respect s’impose : j’ai toujours été bercé par des histoires de samouraïs ; je les ai toujours craints et admirés. Impitoyables mais disciplinés et supérieurement techniques; on sait que chaque voyageur ou explorateur qui les aurait rencontré à l’époque des premières expéditions aura été marqué par le charisme et l’inflexibilité de ces chevaliers d’un autre temps. Il est souvent dit que les lames japonaises des grands maîtres font preuve d'une très grande science et que ce sont les aciers les plus travaillés et aboutis de l'histoire des armes dites tranchantes. Chaque sabre ici a un nom et une légende comme un stradivarius - occultant jusqu'aux noms et faits d'armes de leurs illustres propriétaires successifs. Voir ces lames de légende était une expérience assez forte pour moi mais je ne sais pas si les trois autres ont été aussi impressionnés que moi de voir ces wakisashis, katanas et tantos qui sont des trésors nationaux au Japon, comparables aux oeuvres au Louvre pour nous. (d’où ma réserve quand au fait de conseiller inconditionnellement ce musée à tout le monde). Bref.

Nous avons décidé de retourner à Harajuku pour aller faire un bain de foule, prendre des photos et faire un peu de shopping.



La foule est très dense : à moins d’aller se coller contre un bord de la rue pour s’arrêter un instant, on subit le rythme et la direction de la foule. Personne n’a l’air bien pressé, il y a un peu de touristes dans la foule japonaise, ce sont les soldes… le chiffre d’affaire de ce quartier doit donner le tournis. Ici, c’est surtout les fringues. Chacun s’achètera un truc (je trouve un top blouson – taille adulte !) mais il est préférable de se séparer et de se donner rendez-vous une heure plus tard dans un coin moins bondé car rester groupés s'avère quasiment impossible. Je tente de prendre en photo un magasin de tenues gothiques improbables mais je me fais rappeler à l’ordre assez vite par une des vendeuses qui s’empresse de me montrer un panneau « no photos ». Ok, désolé mademoiselle. Voici les photos (elles sont floues, c’est dommage) :



Omote-Sando est une avenue incroyable avec des bâtiments modernes à l’architecture souvent osée. Icic, c'est le QG de AUDI par exemple :



Elle a été comparée aux Champs-Elysées – elle est moins hausmanien certes, moins pompeuse aussi mais elle est bien plus vivante sans aucun doute. Ce n’est pas seulement un quartier pur-shopping pour touristes consommateurs ou ados japonaises délurées aux tenues exubérantes. Il y a une patate dans ce quartier qui est indescriptible, une énergie étonnante. Ici, c’est du « eye candy » comme on dit. On ne sait plus où donner de la tête.



Le soir venu, il est temps de retrouver nos japonais devant le Kiddy Land. Soichiro et Michina nous rejoignent et on part d’un bon pas vers Shibuya pour dîner. Sur le chemin, Muchan (une copine à Michina) se joint à nous. Le dîner est excellent et très arrosé (comme d’hab') - on nous fait découvrir un nouvel alcool bien agréable qui se boit avec du soda et/ou du jus de fruit pressé (le serveur amène le verre avec un demi pamplemousse et un presse-agrume - DIY!) : le Shochu.
Makika nous rejoindra en cours de soirée. Nous sommes décidemment encore une fois en bien charmante compagnie ce soir.

La soirée se prolonge mais nous commençons à nous inquiéter de la suite des événements : nos affaires sont chez Machiko chez qui nous étions censés dormir ce weekend mais elle a une super grippe qui s’est déclaré dans la journée… il va falloir passer chez elle en coup de vent pour récupérer des affaires et trouver un hôtel. Il est déjà tard et c’est un weekend de printemps – les cerisiers sont presqu’en fleurs et l’affluence à Tokyo pour cet évènement est importante. Trouver une piaule s’annonce difficile.

Yuki viendra à la rescousse et nous trimballe pendant toutes nos tribulations à bord de son gros 4x4 dans la nuit de Tokyo - on finira par prendre la dernière piaule dans l’hôtel de Ilknur et Fabrice. Lorsque l’on passe chercher nos valoches à Meguro, nous croiserons une Machiko masquée, livide et fébrile. On fait vite pour ne pas trop la déranger. Elle se confond en excuses – la pauvre est brûlante. On lui conseille de vite se recoucher et d’aller voir un médecin le lendemain (conseil qu'elle suivra), son état est sérieux.
On finira donc pas solutionner tout ça (thankyou Yuki, you saved us !) avec plus ou moins de facilité, puis Yuki nous a amené dans un supermarché 24h/24h complètement surréaliste avec un environnement sonore assourdissant comme si nous nous trouvions dans une boîte de nuit ! Ici, on peut acheter tout et n’importe quoi des Pocky aux bouteilles d’eau minérale pour chien de compagnie en passant par des PS3, des accessoires tuning pour voiture ou mêmes des vinyls de house… le tout entassé/imbriqué avec des couloirs super étroits et anarchiques dans une salle apparemment trop petite (pourtant immense comme un supermarché classique). Epuisant. Trop bien !
Ça m’étonne de ne pas avoir pris de photos. J’ai été lourd. Tant pis.
Mais là, on tient à peine debout – il faut se poser, dormir, dormir, dormir…

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