31.10.07

Seychelles - day#4 : de Praslin à La Digue...

Aujourd’hui nous sommes le samedi 13 octobre et notre séjour à Praslin touche déjà à sa fin. Trois nuits c’est court mais il reste encore tant de choses à voir et à faire ; on se reposera plus tard :)
Pour cette dernière matinée avant la Digue, nous avons décidé de retourner à l’anse Lazio pour se baigner un peu et surtout déjeuner à 13h sous un palmier sur la plage à une des fameuses adresses de Praslin : chez Bonbon Plume. Cette matinée ensoleillée passée sur cette plage que l’on aime tant est particulièrement sympa et le repas qui s’ensuit est un peu cher mais à la hauteur de la réputation du resto. Le repas est copieux mais fin, la cuisine est locale et raffinée – on sort de table un peu alcoolisés. Le soleil tape fort et l’ombre est la bienvenue, on quitte les lieux avec regret mais nous devons rendre la voiture et récupérer nos bagages chez May-Paule avant notre départ. Elle nous attend comme à son habitude et on la quitte comme on quitterait une amie ou un membre de la famille que l’on se promet de revoir bientôt… elle a donné le ton lors de notre arrivée et c’est sincèrement un peu tristes que nous quittons cette dame qui nous a si bien reçu chez elle. Les gens comme ça participent à la qualité d’un voyage et à l’image que l’on se fait d’un peuple. Elle nous a offert la chance de goûter à bien plus que sa divine cuisine, c’est une tranche d’hospitalité créole qu’elle nous a donné et ça, ce n’est pas rien.



Nous nous rendons à la «jetty» pour prendre le bateau de 16h – la traversée durera 30 minutes environ et je passerais mon temps à scruter l’horizon (sans succès malheureusement) à l’affût d’une nageoire ou d’une expiration d’embruns d’un mammifère marin. Le bateau qui nous emmène est un bateau à voile aménagé mais seuls les moteurs tourneront pour nous amener sur cette mer bien trop calme à l’île mythique de La Digue. La Digue est un modèle du genre : l’île paradisiaque est restée très préservée et seuls quatre voitures (des taxis) sont tolérés en tout et pour tout. Les modes de déplacement sont la marche à pied, le vélo ou le char à bœufs (??!). En arrivant à La Digue, la première chose que l’on remarque c’est le calme et la tranquillité des lieux. On entend chanter quelques oiseaux et les pêcheurs qui s’interpellent en créole. Il y a encore moins de touristes qu’ailleurs, ça y est on a peut-être trouvé un coin encore plus Robinson Crusoë que Praslin qui pourtant paraissait déjà bien dénué de touristes.



Chargé comme des mules avec toutes nos bagages et n’ayant pas de char à bœuf sous la main, c’est un taxi qui nous emmènera au guesthouse que nous avons choisi : chez Calou. Heureusement d’ailleurs que nous avons faiblement opté pour ce mode de locomotion car la pente est rude et le chemin plus long que nous l’imaginions. Nous ne sommes pas au bord de l’eau ; pour avoir un peu de frais nous avons opté pour l’ombre de la jungle. Bon d’accord, ce n’est pas la jungle complètement mais ça sonnait bien de le dire comme ça. En réalité nous sommes un peu sur les hauteurs et la jungle nous entoure un peu mais ce n’est pas non-plus l’amazonie, ‘faut pas déconner non-plus.



Cela dit, je pense qu’à ce moment de l’histoire il est temps d’aborder un sujet que j’évite depuis le début de mon récit : les araignées. Alors certains diront que vu que j’en ai une peur bleue je ne suis pas objectif et que j’en fais tout un plat blablabla… objectivement, côté bestioles on avait été relativement épargnés jusque là mais la rencontre que j’ai fait dans la piaule ce soir-là ne m’a pas fait marrer du tout. En rentrant dans la chambre j’ai allumé le ventilo qui se trouve au dessus du lit et dès que le mécanisme grinçant s’est mis en route, une jolie bestiole à 8 pattes bien velue est sortie sur la lampe du ventilo pour voir ce qui se passait et nous nous sommes trouvés nez-à-nez. Alors ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ce n’était pas non plus la mygale d’un kilo cracheur de flammes mais c’était quand même une araignée bien plus grosse que ma légendaire tolérance (il toussa légèrement et marqua une pause) me permet de rester digne et stoïque en tout instant.
Putain de sale bête et au dessus du lit en plus, pas de pitié pas de terrain d’entente possible; je décide de lui tataner la tronche fissa – rien de personnel, pas de souffrance inutile, c’est seulement que la vie est injuste et que moi je suis une saloperie d’humain qui ne pourrait pas dormir tranquille en sachant que ce machin est (peut-être) dans la chambre. Ma technique meurtrière est simple : cris de guerre + tong + brute force genre tant pis si j’casse le ventilo. Tu parles d’un blitzkrieg : le «combat» dur un bon quart d’heure, c’est la misère comme c’est vif ces sales bêtes – il esquive le coupe de godasse en allant se planquer dans le ventilo / je rallume le ventilo / il ressort / j’arrête le ventilo / j’attaque / je rate / il s’re-planque (le lâche)… etc... et merde :(
Evidemment, il a quand même fini par terminer en 2D incrusté dans le ventilo et avec des bouts sous une pompe (gros impact oblige) mais il s’est bien défendu le bougre, je le reconnais. Et je reconnais aussi bien malgré moi que j’avais le cœur à 200 tout le temps et une rage disproportionnée : l’arachnophobie est une pathologie clinique incontrôlable qui fait oublier le rapport de force disproportionné qui sépare mes 90Kg+ de cet insecte de quelques grammes et qui pousse au meurtre aveugle en criant des insanités; c’est aussi un frein majeur qui ne me prédispose pas à une meilleure compréhension de cette espèce (mdr) autrement que sous la forme «mort/dehors/loin». J’irai brûler un cierge.

Malheureusement, aux Seychelles il existe un autre modèle d’araignée, beaucoup plus sérieux que mon colocataire assassiné. C’est le modèle que l'on appellera : «gros-comme-une-assiette-et-pas-poilue-pour-que-tu-vois-tous-les-détails». En t’approchant tu vois vraiment tout : ses articulations, la texture de la carapace, ses yeux qui te matent et ses crocs intimidants – elle est assez impressionnante objectivement. Le corps est noir et orange vif et les pattes très longues et fines (désolé, la photo n'est pas top mais si je m'approchais plus je faisais une attaque).



Tu t’approches une fois pour ne pas mourir idiot et regarder le bestiau de près et après tu ne le refais plus.
On se rend vite compte que ces araignées là sont assez nombreuses aux Seychelles, il suffit de regarder les poteaux électriques le long des routes et on découvre avec une certaine stupeur qu’il y a de nombreuses grandes toiles d’araignées dans lesquelles trônent ces bêtes de concours. Au début on ne voit plus que ça une fois qu’on les a remarqués, ensuite on s’y fait étrangement, c’est comme tout. En tout cas, il n’y avait pas de quoi se gâcher les vacances, un peu de vigilance est de rigueur tout au plus.
Petite aparté bio qui ne sert à rien sur ces grosses « palm spiders » : il s’agit en fait de la femelle seulement car les mâles sont tellement petits et rikikis qu’on les voit à peine. La nature est parfois ainsi faite ^_^



Calou est une guesthouse très sympathique et mignonne, tenue par un autrichien pince-sans-rire marié à une Seychelloise très souriante et excellente cuisinière. Les lieux sont parfaitement entretenus et les chambres très coquettes. Une des particularités très agréables de ce lieu est que le soir, tout le monde dîne ensemble, à la même heure, à la même table. Cela permet de bien chouettes rencontres et de vite se renseigner auprès de ceux qui ont déjà quelques heures de vol dans l’île – les bons conseils et les anecdotes fusent – plus besoin de "Lonely Planet" ou "guide du routard" ici. Seul bémol ce premier soir, la plupart des résidants de Calou étaient germanophones et il a fallu un petit moment d’adaptation pour imposer l’anglais à notre bout de la table. Lors du séjour, plus de francophones et d’anglophones viendront rééquilibrer la balance de la langue et simplifiant de fait la communication.

May-Paule avait mis la barre très haut mais on a bien mangé chez Calou, c’est une bonne adresse. Attention, les boissons ne sont pas comprises.

La salle à manger est une grande pièce ouverte (on se sent plus dehors que dedans) sous un toit de branchages et de grandes feuilles séchées. Elle abrite en son coin un billard ! oh, la bonne idée – désormais, je mets une rouste à qui veut tous les soirs avant de me coucher. C’est excellent même si les règles du patron sont aussi rock’n’roll que les conditions de jeu (manque cruel de recul sur un bon tiers de l’espace de jeu – il faut ouvrir le frigo pour tirer certaines billes avec l’arrière de la queue dans les bières - ambiance) – le premier soir nous discutons tard avec un couple de jeunes suisses très cools qui partent le lendemain. Quelques bières et parties de billard plus tard nous rentrons nous coucher sous la moustiquaire (je ne dors pas bien tranquille cette première nuit là).

Demain on se lève tôt et on loue des vélos…

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30.10.07

Seychelles - day#3 : Praslin

Ce vendredi 12 octobre, je me réveille encore en vrac et j’ai de plus en plus de mal à trouver une excuse. Juste envie de pioncer le matin je pense. Le beau temps dehors (aujourd’hui premier jour de 100% grand beau soleil qui t’arrache les yeux) et le méga bon programme de la journée ont vite fait de me bouger le train jusqu’à la table où m’attend encore un p’ti déj de concours. Simple mais concret.

On a rendez-vous au club de plongée à 9h00 alors on a de la marge (nan, j’déconne : j’ai traîné comme le pov’ touriste mal réveillé que je suis et on est arrivés pilepoil) ; la matos est le même que la veille et maintenant on sait comment ça se passe donc on est de suite efficaces et en place. Le bateau part à l’heure rempli de plongeurs dont certains de la veille ; tout le monde à le sourire et nous, on découvre des lieux que l’on trouvait déjà magnifiques mais qui sont désormais en plein soleil – et ça claque grave comme dirait l’autre. C’est vraiment à couper le souffle. Les couleurs sont obscènes. Je vérifie par deux fois que j’ai bien mes lunettes de soleil sur le pif tellement la luminosité est violente et les couleurs vives.

Le trajet en bateau est un peu plus long, nous nous dirigerons vers La Digue pour plonger à mi-chemin entre les deux îles sur un site fort réputé pour ces requins, ses fréquents grands bancs de pélagiques et ses courants qui promettent normalement une plongée dérivante entre de grandes patates de corail. Chanel rock est en réalité un caillou dont le haut est au raz de la surface qui se trouve en pleine eau (toujours sur un fond de 20m) et qui miraculeusement ne se trouve pas entouré d’épaves et de vestiges de bateaux échoués. Les vagues viennent se briser dessus continuellement et seule l’écume sur la surface en montre l’emplacement. Un moment d’inattention lors de la traversée pour un navigateur inexpérimenté et c’est le drame.

La mise à l’eau peut être un peu rock’n’roll ; cette fois-ci il n’en sera rien. Il n’en sera rien non plus de toutes les rencontres que nous espérions sous l’eau : notre palanquée ne croisera qu’un gros requin pointe blanche en début de plongée qui nous ignorera et passera son chemin de suite. Ici, il y a dû y avoir bien moins de feeding que dans des endroits comme la Polynésie où les bateaux de plongée sont immédiatement entourés de squales dès leur arrivée sur les sites. L’autre groupe de plongeurs qui nous a accompagné aura bien plus de chance que nous et apercevra des vols de raies en pagaille et des requins plus curieux que le notre (c’est la loterie des palanquées, on le sait mais ça énerve quand même). Les denses bancs de carangues seront au rendez-vous pour tout le monde.

Nous avons malgré tout eu le privilège d’avoir un très sympathique compagnon de plongée : une tortue nagera à nos côtés un long moment. Les poissons multicolores, certes un peu moins nombreux que sur le site de la veille, seront au rendez-vous et nous donneront l’occasion d’en découvrir toute une nouvelle palette. On verra aussi des étoiles de mer d’une rare beauté et des acantastères « tueurs de corail » de grosse taille (le récif, déjà fébrile, n’avait pas besoin de ça). Le fond de sable était jonché de grandes patates de corail qui allaient presque jusqu’à la surface – toutes les infractuosités étaient garnies de vie. La fin de plongée nous réservait une mauvaise surprise par contre, le palier se fera dans un beau banc de méduses – heureusement, nous avons été prévoyants et sommes équipés de combinaisons intégrales ce qui nous évitera les grosses brûles/piqûres que nos camarades de plongée en shorty vont ramener sur le bateau. Super-aie !

En rentrant à Anse Volbert, on ramène une partie du matos de plongée chez May-Paule mais on gardera le minimum pour faire du PMT cet après-midi lors de notre ballade en bateau. On décide de manger sur la plage dans la paillote attenante au club de plongée. On y découvre un peu déçus que la carte comporte surtout beaucoup de plats occidentaux qu’ils réalisent à la seychelloise – ça fait chier de bouffer une genre de pizza sous les cocotiers mais le timing est serré si on veut être à l’heure pour l’excursion avec Jude. C’est l’occasion de boire une bonne Seybrew (la bière locale qui est plutôt bonne) et de s’emporter la gueule sur la pizz’ la plus épicée que j’ai mangé de mon existence : j’en avais les larmes aux yeux. Je suis sûr qu’ils font ça pour tester les touristes qui veulent crâner en choisissant de manger un plat «spicy». On ne m’y reprendra pas. Je retrouverais de nouveau le sens du goût environ six heures plus tard.
Nota : la mauvaise surprise à cette adresse a été que les prix sur la carte étaient en roupies seychellois mais que l’on était tenus en tant que non-résidents de payer en euros. Jusque là rien de grave mais lors de la note, le taux de change pratiqué nous fera grincer des dents - payer en roupies aurait été 50% moins cher ou presque !!!



Jude est un très sympathique seychellois, très coulant et souriant. Il nous accueille sur la plage avec son petit bateau à moteur (pas d’ombre mais on n’a pas encore trop morflé côté soleil alors on se dit que ça va le faire) et on quitte rapidement la terre ferme direction le nord de Praslin pour aller visiter la plage number1 toutes catégories : la superbe anse georgette. Cette plage n’est accessible que par la mer car elle appartient à un hôtel grand luxe qui tient le nord de l’île. Elle est déserte comme souvent et la vision de cette petite plage vierge est un grand moment. On nage dans les clichés. On débarque dans l’eau turquoise pour se baigner un peu et apprécier le luxe de ce lieu fabuleux. On aura du mal à partir. Anse Georgette restera pour moi la plus belle plage du séjour, plus exclusive qu’anse lazio mais un peu moins facile pour la baignade aussi : exposée au large, il y a des vagues un peu plus intenses qui se terminent en rouleaux sur la plage… moment unique. Le temps s’arrête.



Ensuite, Jude nous emmène revoir l’anse Lazio vue par la mer, quelques catas grand luxe sont stationnés et quelques rares personnes se dorent la pilule sur la plage de rêve. On ne fait que passer. Nous décidons de pousser jusqu’à «Curieuse», un îlot préservé non loin de là qui abrite une très impressionnante communauté de tortues terrestres géantes. On est reçu sur la plage par un gardien de la réserve qui prélève 10€ par tête pour faire la visite et rencontrer ces curieux (le lieu est bien nommé) habitants d’un autre temps. Ces tortues partagent les mêmes gènes que ceux trouvés aux Galápagos et sont comme il se doit en voie d’extinction malgré les nombreux efforts faits par les officiers de la communauté écolo-bio dépêchés par le gouvernement seychellois et la WWF. Le lieu est irréel, les immenses tortues sont partout… il y en a même sur la plage que l’on ne remarque pas tout de suite tellement la vision est incongrue !



Après avoir fait une petite promenade dans la ‘ferme’ en prenant le temps de voir tout ce beau monde d’un peu plus près, on rejoint Jude resté sur son bateau pour aller faire du PMT dans un endroit assez génial : l’îlot St Pierre. Quelques bateaux sur place embarquent leurs nageurs et rapidement (le temps d’amarrer le bateau en fait) on se retrouve presque seuls à l’abri des petites îles. Il n’y a pas de courant, la mer est plate, la visi est extra, l’eau est encore au moins à 27°C et se baigner là est inespéré. Après le départ synchronisé des quelques touristes, c’est parfait.

Dès que l’on met la tête sous l’eau, on voit un requin qui nous fuit et une belle tortue qui se promène, le fond est toujours un peu abîmé mais il y a énormément de vie sur ces rochers et ce dans seulement 2/3 mètres d’eau. On restera plus d’une heure dans l’eau à explorer les lieux. Il y a des poissons multicolores partout. C’est un haut lieu de PMT à ne pas rater lors d’un séjour dans le coin, même pour les moins aquatiques des voyageurs qui ne feront pas la démarche de plonger. On a presque eu l’impression d’en voir plus en PMT à St Pierre qu’en plongée le matin ou la veille ! un comble…

Après cet après-midi de rêve, nous rentrons à contre-cœur à la plage pour nous séparer de Jude tout en le remerciant chaleureusement pour cette ballade. 20€ par personne pour un après-midi comme ça, c’est cadeau d’autant qu’on n’était qu’entre nous. L’après-midi, nous avions décidé d’aller boire un rhum chez Coco Rouge avant le dîner. On en profite pour encore visiter un autre coin de l’île que nous ne connaissions pas encore. A la tombée de la nuit, nous retournons à la piaule pour se préparer pour le dîner et constater les coups de soleil – May-Paule nous attend avec encore une fois un repas exceptionnel ; c’est notre dernier soir à Praslin.

Demain nous partons à La Digue pour une nouvelle aventure…

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29.10.07

Seychelles - day#2 : Praslin

Ce jeudi 11 octobre, je me réveille difficilement ; il est tôt. Le mini décalage horaire de seulement trois heures n’y est pour rien ; c’est bien l’accumulation des derniers jours et le voyage qui sont en cause (et mon grand age bien sûr mais ça c’est une autre histoire).

Le petit déj’ avec May-Paule est copieux et sympathique, il nous faut prendre des forces car nous nous attaquons ce matin à un gros morceau, très célèbre sur Praslin : la vallée de Mai.
La vallée de Mai est une réserve naturelle déclarée au patrimoine mondiale de l’humanité par l’Unesco. Cette forêt d’une vingtaine d’hectares est tout simplement une des plus anciennes du monde et les nombreuses espèces endémiques que l’on y trouve sont préservées religieusement. C’est le berceau du symbole des Seychelles : le «coco de mer» affectueusement surnommée «coco-fesse».



Pour visiter la vallée de Mai, on m’avait conseillé de me protéger des moustiques et de prendre un guide. Les moustiques se sont avérés bien plus rares que prévu mais le temps ne s’y prêtait peut-être pas (lors d’une saison plus humide c’est l’enfer paraît-il) et le guide était une bonne idée. Sans elle, nous n’aurions vu qu’une forêt ; grâce à elle nous avons appris plein de choses – un vrai cours de biologie et d’histoire. Seul point noir, les boulets qui nous ont accompagné – la France profonde en vacances ce n’est pas jojo :(



Le décor est extraordinaire mais il y a quand même quelque chose qui choque : la forêt ne parait pas habitée ou très peu. On aperçoit et on entend bien quelques oiseaux, on croise quelques beaux spécimens de la monstrueuse araignée locale (...), en cherchant bien on voit de petits lézards vert émeraude et on nous débusque un caméléon lointain mais on est bien loin des denses forêts tropicales de certaines destinations lointaines qui grouillent littéralement et qui sont peuplées de singes brailleurs.



Aux Seychelles, il y a peu ou pas d’animaux qui vous feraient du mal sur terre et apart si on est arachnophobe (oui, oui, on va y revenir…), seuls les rares scorpions et scolopendres (nous n’avons croisé ni l’un ni l’autre pendant le voyage) pourraient éventuellement vous faire une frayeur. Il existe aussi une espèce de gros mille-pattes qui serait urticant mais les relativement petits modèles croisés à La Digue étaient plutôt rigolos et ne traînaient pas pour aller se planquer…



La forêt est spectaculaire et on y passe bien 2 heures ; la visite pourrait se prolonger mais le contact avec les bidochons devient pesant et on est plutôt venus pour la mer alors hop, on boit un jus de fruit de la passion pressé (trop bon) à l’entrée de la réserve et on se casse pour trouver un lieu pas loin où déjeuner pour bien apprécier l’après-midi aquatique.

L’adresse pour manger à midi qu’on nous a conseillé est extra et carrément pas cher : chez Coco Rouge, il ne faut pas être pressé mais on mange créole et c’est méga-bon même si on apprend vite que manger Seychellois peut être très épicé pour nos douces papilles européennes. Sueurs froides et lèvres gercées garanties quand on vous annonce que le plat est « spicy ». L’épice locale est hard-core.

Un bref passage chez May-Paule pour se changer et prendre les affaires de plongée et direction la plage pour notre rendez-vous du début d’après-midi pour aller s’immerger avec Octopus. Je suis impatient de voir les fonds sous-marins des Seychelles que l’on me décrit comme étant parmi les plus beaux de l’océan indien. Mon expérience à l’île Maurice me rappelle que nous sommes dans un endroit privilégié pour plonger. La saison et cette région sont, dit-on, idéales pour apercevoir les requins baleines (mon rêve de plongeur)… à suivre.

[mode plongeur geek ON]
Quelques galères de matos plus tard (ma configuration de détendeur ne s’adapte pas sur leurs blocs comme j’aurais dû l’anticiper, avec mes deux premiers étages montés en DIN et un DS spécifique à ma stab restée en France – j’ai dû donc opter à la dernière minute pour un détendeur du centre de plongée que je n’ai pas trouvé à mon goût et qui a influencé sensiblement ma consommation d’habitude plutôt avantageuse – tant pis, ce sont les aléas du voyage mais c’est frustrant quand même) on embarque sur le bateau de plongée avec toutes nos affaires. Je ne suis en général pas très friand de la configuration PADI où on vous installe tout et où on vous porte tout : je préfère préparer moi-même mon équipement et faire ma batterie de tests au calme avant la plongée mais ce n’est pas l’ambiance ici alors on se laisse faire. Trop d’assistance peut mener à des galères et des approximations de montage dont j’ai appris à me méfier avec l’expérience ; ma stab montée à l’arrache et ma ceinture de plombs déséquilibrée me conforteront dans cette idée. Je déteste les blocs allu 12L qui obligent à se lester en plus (j’espère d’ailleurs que mon lestage sera adapté quand je demande 6Kg avec hésitation) - vive la fonte. En enfilant ma belle combinaison intégrale 3mm, elle me parait un peu serrée (trop de chocolat monsieur gros poisson ?) – pourtant c’est du XL, merde. Allez, c’est l’heure, arrêtons de nous plaindre et profitons de la plongée imminente…
[/mode plongeur geek OFF]



C’est décidé, nous plongerons cet après-midi à «Coral Garden» ; le site est réputé et le nom est prometteur.
Les sites de plongée ne sont pas très éloignés du centre (anse Volbert est du côté de la réserve de conservation marine) et le petit déplacement en bateau passe trop vite à mon goût. Arrivés sur site, le divemaster prodigue un briefing bien huilé et sécurisant – tout le monde en place – bascule arrière. Il y a une belle tortue qui passe à côté de nous en surface pour prendre une rapide inspiration avant de sonder – c’est un bon présage. Il n’y a pas (ou très peu) de courant et je rejoins vite et sans effort mon binôme à proximité du divemaster. Le temps est un peu couvert mais sur un fond d’à peine 20 mètres et dans une eau à 27°C, le profil de la plongée parait parfait pour une remise à l’eau type ‘plongée de réadaptation’. Regroupés en surface, tout le monde fait le signe ‘ok’ – on vide les stabs en expirant, on descend dans le bleu.
J’adore ce moment où, après une période plus ou moins longue sans plonger, je me retrouve dans des eaux si clémentes en début de vacances (surtout avec madame comme binôme) à descendre pour ma première plongée dans des eaux «nouvelles». Qu’est ce qui nous attend ? On réajuste le matériel pendant la descente, on vérifie le mano' et l’ordi' et que tout est en place et à portée de main, les oreilles passent bien, tout est ok.

Premier choc : la visibilité est ca-ta-stro-phique! Grosse déception. L’eau est laiteuse et chargée en particules et micro-organismes. Il est difficile de quantifier les distances mais au fond on voit mal la surface donc elle est à priori inférieure à 20m ce qui est peu. Aux Seychelles, il n’est pas rare à d’autres saisons d’avoir des distances de visi’ à trois chiffres…
Le corail de ce jardin qui devait être somptueux avant le dévastateur «El Nino» est encore tout blanc seulement 10 ans après son passage. Le corail est un animal qui se régénère particulièrement lentement et seuls quelques patchs de couleurs rares et éparses donnent l’espoir qu’à l’avenir, ce lieu si vivant retrouve de sa superbe. Car pour le coup, les innombrables poissons de récif peuplent fièrement ce décor lunaire blanchi par la mort ; les chirurgiens, balistes, nasons et poissons coffres sont partout et en très grand nombre. On ne sait plus où regarder tellement cette réserve est somptueuse. Les poissons sont très variés, avec des couleurs vraiment vives ; les spécimens moyens sont plus gros que ceux que j’avais pu voir ailleurs. Il faut regarder sous les patates de corail, il n’est pas rare de voir un requin pointe blanche se reposer, posé sur le sable attendant la nuit pour aller chasser - nous aurons la chance d'en voir plusieurs. La bonne santé des poissons sur le récif est démonstrative et omniprésente. J’y croiserais des petites murènes albinos, les nudibranches multicolores que j'aime tant, des grands bancs de carangues peu farouches et des poissons clowns dignes de Pixar batifolant dans une grande anémone posée au sommet d’une patate de corail. C’est malgré tout (on est difficiles) une très belle plongée d’une heure tout rond – on sort ravis. Il me reste 70 bars, madame plus de 100 !

Je regretterais tout au long du séjour de ne pas avoir emmené un appareil photo sous-marin digne de ce nom (note pour plus tard : se renseigner pour un caisson pour le canon) - la lumière n'était pas toujours parfaite et la qualité de la visi' contestable mais les sujets étaient nombreux et dociles... next time.

En rentrant au centre, on traîne à l’ombre en rangeant le matériel avec les autres plongeurs rencontrés lors de l’après-midi– l’ambiance est parfaite, on discute plongée et voyage ; ce jour-là, on se fait vite des amis que l’on recroisera plusieurs fois lors du parcours.



Il est l’heure de se regrouper, de prendre la bagnole et d’aller visiter une autre partie de l’île ; les plages sont nombreuses et chaque coin de l’île a son intérêt et ses petits spots de rêve. Pendant le retour après encore un autre coucher de soleil de cinéma, on passe à «la jetty» pour se renseigner sur les horaires des bateaux pour aller à La Digue plus tard dans le séjour. Sur cette jetée, j’aperçois une raie aigle en surface qui fait un tour dans le port – la vision est irréelle (mais la photo est pourrie, désolé).



On se dépêche de rentrer à une heure raisonnable pour être ponctuels chez May-Paule – la table est dressée et le dîner vient d’être servi. Elle a prévu grand, on dirait qu’il y a à manger pour dix ! Les nombreux plats traditionnels faits de main de maître se succèdent et nous sortons de table repus et épuisés – on se couche tôt et on dors comme des bûches (l’effet plongée ?) – demain on se réveille encore à l’aube bien sûr car le matin on plonge et l’après-midi on a convenu de faire une excursion en bateau avec jude, le fils de May-Paule… on va aller voir Praslin de la mer et surtout les tortues géantes !

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28.10.07

Seychelles - interlude...

27.10.07

Seychelles - day#1 : Praslin

Dès la descente de l’avion on ressent que le climat est tellement plus clément ; la chaleur surprend toujours. Nous avons de la chance, elle n’est pas accompagnée cette fois par la moiteur habituelle qui vous explique en deux secondes que vous n’avez pas les bonnes fringues sur vous et que vous venez de mariner une vingtaine d’heures dans votre jus et qu’une douche serait une bonne idée. La douche serait quand même la bienvenue mais c’est très supportable et tant mieux car il nous faut maintenant louer une bagnole, trouver à manger puis aller chez May-Paule : notre première adresse du séjour. Nous y passerons trois nuits en demi-pension, chez l’habitant.

Louer un véhicule à l’aéroport s’avèrera être notre seule exposition du séjour à des gens peu scrupuleux (attention : tout est relatif, on est loin des escrocs que l’on pourrait craindre en tant que touriste naïf mais disons qu’on a dû rester fermes et ne pas se laisser faire pour avoir une auto correcte et au prix annoncé) : à ce sujet, je tiens à insister sur le fait que les Seychellois sont des gens adorables et très accueillants. Tout le monde vous aide et vous renseigne avec plaisir et même si les locaux n’ont pas un niveau de vie très élevé (ce qui pousse parfois à être un peu plus agressif lorsqu’il s’agit de vendre un truc aux touristes), les Seychellois sont très sympathiques, attachants et globalement désintéressés. Même les gros rastas passent leur journée à vous sourire et à vous serrer la paluche en vous demandant si vous passez de bonnes vacances. Il y a un taux de criminalité quasi-inexistant ici et même si on vous rappelle régulièrement de ne pas laisser vos affaires sans attention sur la plage (chose que tout le monde devrait faire naturellement en toute circonstance de nos jours), on se sent en très grande sécurité partout et ce à n’importe quelle heure. Voila, c’est dit.



La conduite à gauche dans ce petit 4x4 Daihatsu (??!) sera l’objet de quelques bonnes crises de rire. Les routes Seychelloises super étroites et sans trottoir sont un terrain nouveau pour nous et elle réservera quelques frayeurs mais dans l’ensemble je conseille de louer une caisse à Praslin pour la parcourir correctement. Il existe un système de bus mais leurs horaires plus qu’aléatoires et les destinations binaires ne favorisent pas les découvertes de coins reculés et non desservis. Il y a bien quelques taxis mais c’est ingèrable et peut vite coûter aussi cher. Le prix du carburant est dérisoire et les distances peu importantes au final font que c’est un investissement extrêmement rentable pour quelques jours comme nous. Il faut compter 50€/jour approximativement.

Il est l’heure de ranger les baskets/chaussettes et de faire péter les tongs…

S’orienter avec une simple carte s’avèrera très facile. Après un repas chez La Goulue (on aura dû se méfier avec un nom pareil) qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable (clairement le plus cher et le moins bons du séjour), nous trouvons rapidement la propriété de notre logeuse. Nous sommes accueillis très chaleureusement par une dame qui nous reçoit comme elle le ferait pour des amis qu’elle n’aurait pas vu depuis longtemps. C’est une ‘locale’ très charismatique et réputée pour être une grande cuisinière créole – elle remplit ses deux chambres toute l’année rien que grâce au bouche-à-oreille et je tiens ici à remercier celle qui nous a conseillé cette adresse. A table chaque soir nous serons traité comme de la famille et nous comprendrons rapidement à quel point sa réputation est justifiée. Le sens de l’hospitalité de May-Paule Payet est un bonheur.
Les chambres sont spacieuses et très confortables ; le prix est très honnête (surtout pour la table, désolé d’insister) et c’est très propre.

Il est l’heure de mettre un maillot de bain …

Nous sommes à quelques centaines de mètres à peine d’une des plus belles plages de l’île (que je classerais 3éme de Praslin et 5éme de toutes celles que l’on a vu aux Seychelles et pourtant la concurrence est rude, on en reparlera) : Anse Volbert – la plage est immense, le décor est fabuleux. Il y a très peu de monde sur la plage. On a vraiment l’impression d’être privilégiés. Le sable est si fin et blanc que l’on dirait une substance illicite, la verdure est abondante et l’eau mesdames et messieurs… elle est indescriptible. C’est la carte postale.



Le plouf est obligatoire ! Quelle sensation incroyable. Il n’y a pas de vent. Le ciel est un peu blanc par moments mais les lunettes de soleil sont obligatoires. L’eau est à 27°C; on réalise enfin qu’on est arrivés et que maintenant ce n’est que du bonheur.



Le club de plongée OCTOPUS est sur la plage au plus près de nous, nous allons de suite les voir pour réserver la plongée du lendemain pour se mettre tout de suite dans le rythme. Ils ont de la place pour le lendemain après-midi; on réserve des stabs à notre taille, on discute un peu. Nous sommes bien reçus et le contact est bon. Le boss et sa femme sont français, le staff est Seychellois. Le club m’inspire plutôt confiance et l’ambiance PADI «tuférien-céléwacances» est assez séduisante. La plongée coutera grosso modo 40€ – c’est correct. Nous n’en ferons que quatre chacun lors du séjour pour des raisons que je développerais plus tard. Nous ne plongerons qu’avec ce centre de plongée.

Un dernier plouf rapide plus tard et on décide de prendre la voiture pour traverser l’île et aller découvrir celle que tout le monde (à l’unanimité) déclare être LA plus belle plage accessible de Praslin : la somptueuse Anse Lazio. La route est chaotique et c’est un peu plus loin que l’on pensait mais le déplacement valait vraiment le coup.



Il n’y a qu’une poignée de personnes dispersées sur cette plage à couper le souffle. C’est endroit est incroyable, j’avais du mal à réaliser. Le coucher de soleil vint assez vite et le ciel s’embrasa d’un coup. Wow.



Il était bientôt l’heure de rentrer à Anse Volbert pour goûter pour la première fois à la cuisine de May-Paule. On a dévoré le délicieux et gargantuesque repas en sa compagnie et nous avons parlé jusqu’à tard (un verre à la main) de tout ce que les prochains jours nous réservaient; les vacances ont désormais vraiment commencé. Cette première nuit de notre arrivée, nous dormirons d’un sommeil lourd et sans rêve; réparateur et jubilatoire.
Demain, le réveil sonne à l’aube.

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26.10.07

Seychelles - day#0 : Le voyage

On fait les valises de plus en plus tard, ça devient un peu la cata’ – tard la veille du départ, tout reste encore à faire. On dirait qu’à partir du moment que les billets d’avion, le passeport et les sous sont dans le sac le reste n’est qu’accessoire d’où le désormais célèbre « tickets, money, passports ? » de Mr Titanic. On dort très peu de toutes façons la nuit qui précède un voyage – l’adrénaline et l’excitation nous gardent réveillés et faire nos derniers préparatifs nous aide à tuer le temps et rester en mouvement. Il y a toujours cette terrible interrogation qui me taraude systématiquement : « qu’est ce qu’on a oublié ? ». Nos bagages sont toujours trop volumineux en plus, ça c’est un truc qu’on n’a toujours pas réglé… avec le temps peut-être (ou avec de nouveaux quotas de kilos de bagages avant excédant par passager ?). Le sac de plongée était pourtant plus léger que d’habitude, nous n’avons pas emmené nos stabs cette fois-ci (on ne m’y reprendra plus d’ailleurs, mais ça c’est une autre histoire).

On est mardi 9 Octobre

On débranche les derniers appareils électriques, on vérifie que tout est éteint et que la chaudière est sur la position « hors-gel » ; on ferme la porte à double tour et hop, c’est parti – chargés comme des mules. Ce voyage m’a encore rappelé un autre théorème a toujours respecter lors de l’équation des bagages : ne pas multiplier les sacs (surtout pour les bagages cabines) ; on passe son temps à vérifier que l’on a ramassé tout ce que l’on avait posé autour de soi, on a des mouvements plus limités et on est globalement plus encombré que si on avait opté pour un sac supplémentaire plus grand dans lequel enfourner tous les petits sacs chiants à trimballer – en gros, il vaut mieux avoir un gros sac à dos dans lequel on fourgue le petit sac à dos de tous les jours, la mallette du caméscope/appareil photo et le sac du détendeur… tout en gardant le passeport et le billet d’avion à portée de main (devoir défaire le sac à dos pour fouiller les petits sacs en faisant un bouchon à la douane parce que l’on déballe tout dans le speed est pesant pour tout le monde) mais surtout en sécurité bien évidemment.

Aller aux Seychelles n’est pas une mince affaire : le voyage de porte-à-porte dure plus de 20 heures. En quittant la maison en voiture, il y a toujours un peu de route jusqu’à l’aéroport que l’on atteint bien avant l’heure du décollage pour pouvoir s’enregistrer dès l’ouverture du vol. Comme ça pas de bousculade / moins de monde et si il doit y avoir des bricolages avec des passagers à laisser sur le tarmac par faute de place à bord, ça se règle entre les derniers arrivés. L’attente ensuite permet de grignoter un bout, de flâner dans l’aéroport ou de lorgner sur le duty free sans avoir à regarder sa montre toutes les deux secondes. On embarque alors détendu et dans un bon état d’esprit (vigilance : le manque de sommeil de la veille et le stress du départ ont une capacité fascinante à déclencher de chaudes engueulades pour des conneries si on est un peu limite côté timing).

Le vol jusqu’à Paris est court, à l’heure et rapide. Tant mieux. Pour cette première partie, on avait joué la carte de la sécurité en se laissant une belle marge de manœuvre pour ne pas avoir à courir et pour éviter à tout prix des histoires d’avion loupé à cause d’un retard du précédant. En cette période de grève facile il n’était pas non plus question de tolérer la possibilité de galèrer à cause d’un vol annulé. Le temps passe lentement dans un aéroport lorsque l’on attend un vol long courrier mais le premier appel pour nous signifier l’embarquement du vol Air Seychelles en porte machin nous réveille de notre torpeur en deux secondes. Là, ça commence à vraiment sentir le sable chaud. Raaaaah !

10h30 de vol, un plateau repas sympa pour la classe éco de n’importe quelle compagnie, une poignée de films tout nases et peu de sommeil plus tard malgré les nombreux whisky coca mega chargés avant pendant et après le plateau repas ; nous commençons notre descente vers l’aéroport de Mahé. Je déteste les vols de nuit. On est mercredi 10 octobre, c’est le matin...



Nous atterrissons sur l’île principale des Seychelles ; c’est là où se trouve la capitale. Comme Tahiti en Polynésie, cette plus grande île de l’archipel est la moins populaire des touristes nous dira-t-on pendant notre séjour ; elle est pourtant magnifique et mérite sans doute plus d’attention mais un séjour court nous a décidé à nous consacrer aux deux autres îles réputées plus dépaysantes et plus authentiques. Nous faisons un peu de change vite fait puis nous prenons alors un petit coucou pour aller à Praslin. Le vol est court et cher (les horaires des bateaux que nous aurions préféré prendre nous faisaient louper une journée entière donc pas le choix) mais par le hublot et ce, malgré un temps presque couvert, on commence à prendre la dimension de la beauté de là où nous venons de débarquer.



En survolant l’océan, les petits îlots bordés de sable blanc dans l'eau turquoise sont des apparitions d’une rare beauté, nous confortant dans l’idée que nous nous étions fait de ces vacances de rêve et de cette destination unique. L’arrivée sur la terre ferme de Praslin, la deuxième plus grande île des Seychelles, est accueillie avec soulagement apparemment par tout le monde : ces petits avions sont impressionnants et le voyage est un peu « pittoresque », c’est le moins que l’on puisse dire.

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25.10.07

Soleil : attention danger ! conseils pratiques et banalités d'usage...

Avant de raconter mon voyage, je souhaitais écrire un petit dossier sur les dangers du soleil tant convoité des destinations tropicales. En effet, bon nombre de voyageurs le sous-estiment pensant que leur expérience cet été à Palavas les Flots est un point de repère viable. Que nenni.

Lors de mon très récent voyage, le brutal soleil des Seychelles m’a rappelé très concrètement un précepte pourtant simple : ma peau n’est en rien préparée à la violence des UVs des climats tropicaux.

Je ne vais pas refaire le monde, tout a déjà été dit et je ne suis pas médecin donc je me garderai bien d’en faire trop. La couche d’ozone qui fout le camp, la réalité sur le cancer de la peau, blablabla… être bien informé sur les risques d’une (longue ?) exposition au soleil « qui tape » n’est finalement avant tout qu’une question de logique. Cela dit, comme tout bon occidental vivant dans un pays de l’hémisphère nord aux saisons bien distincts, je me dois de prendre la parole le temps de ces quelques lignes pour vous rappeler le minimum vital. Ce post s’adresse tout particulièrement à ceux qui ont une peau très fragile comme la mienne (mes gènes d’irlandais me confèrent un épiderme qui saurait prendre un coup de soleil dans une cave en pleine nuit).



Pour limiter les dégâts, il est donc nécessaire de se munir de quelques articles simples pour mieux lutter sous les cocotiers :

Une casquette ou un chapeau est primordial pour se protéger au maximum la tête. Un coup de soleil sur le crâne ou une insolation peuvent être graves; je ne rentrerai pas dans les détails mais cela relève du bon sens de se couvrir la tête et si possible la nuque (qu’il est conseillé d’hydrater régulièrement si on sens que ça chauffe).

Porter des lunettes de soleil est indispensable, ne serait-ce que pour ne pas passer des vacances à plisser des yeux en pleurant plutôt que d’apprécier la beauté du paysage.

Il faut aussi boire régulièrement (de l’eau si possible et pas nécessairement trop frais même si on préfèrerai en généralement boire un cocktail glacé à base de rhum); la température du corps peut augmenter de façon importante et les efforts de régulation ne sont pas neutres pour l’organisme.

Je sais que par choix je suis le plus souvent possible à l’ombre (sous un palmier les pieds dans le sable on est au frais, quel bonheur) – si un jour vous me cherchez sur une plage vous ne me trouverez jamais en plein cagnard à cuire au soleil. Ensuite, c’est une histoire de goût, je sais que les adeptes de la plage peuvent passer toute la journée à bronzer sur une serviette… pour moi, c’est une torture. Pour votre peau, ça ne doit pas être très indiqué. Pensez au moins à faire des pauses à l’ombre régulièrement (je me garderai bien-sûr de vous conseiller une quelconque fréquence mais plus le soleil tape dur…).

La crème solaire est bien-sûr un must ! on ne le dira jamais assez et on n’en mettra jamais assez non-plus. Je conseille l’écran total indice 50/60 même si ça a des limites. Mon pharmacien m’a redit une ou deux choses à ce sujet que je m’empresse de vous confier : il faut impérativement en mettre une couche importante, sans trop la faire pénétrer comme on le ferait avec une crème dite moins protectrice; on a l’air un peu bête sur la plage mais on morfle moins.
Ensuite, il faut savoir que la crème solaire dite « water-proof » n’est imperméable qu’aux embruns ! dès une immersion, la crème fout le camps ou perds une majorité de ses propriétés protectrices et il faut alors songer dès la sortie de l’eau a en remettre. Il faut aussi savoir que lorsqu’il s’agit d’en remettre, la couche de sel déposée sur la peau bloque les effets de la crème donc en remettre ‘tel que’ sur une peau pleine de sel est inutile. Mon pharmacien m’a dit de rincer à l’eau douce et de bien sécher avant de ré-appliquer une couche ; on sait tous que sur un bateau ou dans des îles où les restrictions d’eau douce sont de rigueur, c’est très difficile de faire cela correctement. Il m’a alors conseillé un plan B : re-mouiller avec de l’eau de mer puis sécher de suite avec une serviette sans laisser le temps au sel de se fixer sur la peau. L’application immédiate de la crème permet d’obtenir une protection qui suffirait.
Appliquer de la crème aussi souvent que possible.
On atteint alors des records de consommation de crème solaire mais cela permet d’éviter au maximum les étapes suivantes…



Le soir, lorsque le mal est fait et que notre douce peau est devenue bien rose et brulante, il est temps d’agir ! Tout d’abord prendre une bonne douche pour préparer sa peau et virer le sel. Ensuite se munir de patience, serrer les dents et si possible demander à quelqu’un de vous aider pour appliquer la crème après solaire là où il est difficile de s’organiser seul.
Les crèmes après solaires sont souvent apaisantes mais dépendant de la gravité de l’état de la peau surexposée, il est parfois nécessaire de passer à des trucs plus actifs comme les crèmes pour les brûlures du 1er ou 2éme degré quand on est vraiment abîmé :

La biafine est le célèbre compagnon des voyageurs ensoleillés qui se retrouvent seuls le soir dans leur bungalow à tenter de trouver une position la moins douloureuse possible pour s’endormir sous le ventilo grinçant. Cette fois-ci j’ai opté pour une autre crème (conseillée encore une fois par mon pharmacien, décidément merci à lui) qui s’appelle Lamiderm – j’ai fini le gros tube en seulement quelques jours mais mes coups de soleil paraissaient encore bien virulents (la gravité de ces coups de soleil est sans doute la seule cause, cette crème est réputée efficace et je n’ose imaginer l’état de ma peau si je ne l’avais pas appliquée religieusement comme il me l’avait décrit). En rentrant, il m’a donc donné une autre crème appelée Posthelios qui a semble-t-il été très efficace et apaisante… elle est aussi moins grasse que la précédente ce qui la rend plus agréable à appliquer et à porter sous un vêtement (tant que l’on est en short tout va bien mais le retour en avion sous un jean est une expérience assez désagréable lorsque l’on a des brulures importantes et que l’on est badigeonné de crème). La multiplication des différentes crèmes n’est pas une bonne solution je pense; en trouver une bonne de suite et partir en voyage avec un bon stock me parait plus sain. A confirmer_
De toutes façons, je ne peux que vivement vous suggérer d’aller consulter votre médecin généraliste avant de partir pour vous en faire conseiller une (les trois crèmes que j’ai cité peuvent être délivrées sans ordonnance) – un voyage, ça se prépare.

Petite remarque en passant : compte tenu des consignes de sécurité durcies dans les avions, il n’est plus possible d’emmener des tubes de liquides ayant une contenance supérieure à 100ml en cabine. Les seules exceptions sont pour les médicaments prescrits (garder précieusement l’ordonnance pour la présenter aux services de police au filtre, les produits pour bébé (si l’on voyage avec le bébé) ou, et c’est là que cela devient intéressant dans notre cas, les produits achetés dans les pharmacies de l’aéroport du départ (scellés par le pharmacien dans un sachet hermétique avec le ticket de caisse faisant foi) ou dans la zone d’embarquement (ex : duty free).

Pour en revenir spécifiquement à mon activité aquatique préférée, je dirais qu’il faut impérativement se méfier des sensations que l’on peut avoir sur un bateau. Même à l’ombre on peut subir la très forte réverbération de l’eau sans sentir que sa peau chauffe à cause d’une petite brise. Même si on est souvent protégés par une combinaison de plongée, toute partie du corps qui dépasse est potentiellement en sursis. Je conseille d’ailleurs une combin’ intégrale 3mm pour les mers chaudes plutôt qu’un shorty pour avoir une vraie protection du soleil, encore une meilleure protection thermique (plongez tous les jours, 2 ou 3 fois par jour, dans une eau même à 27°C et votre corps s’y habituera vite; oui, on peut avoir froid au bout d’une heure de plongée en mer chaude) et en même temps avoir une protection physique adéquate (même les plongeurs les plus expérimentés ne sont jamais à l’abri de finir leur palier dans un banc de méduses, de se faire pousser par un courant sur du corail ou de s’accrocher sur une épave).

Et je dirais surtout attention au barbottage en PMT (palmes/masque/tuba) !!!
en surface, les mollets (au hasard) sont des proies faciles pour les rayons du soleil que l’on ne ressent pas à cause de l’eau; en très peu de temps on peut être gravement brûlé, je peux en témoigner…



Petites parenthèses hors sujet pour compléter mes petits conseils de voyage vers des destinations ‘exotiques’ : évitez de manger des fruits/légumes non pelés (lavés dans l’eau) et de boire de l’eau non bouchée (faites attention particulièrement aux glaçons et lorsque vous vous brossez les dents) et gare aux moustiques qui considèrent nos peaux d’européens comme des mets de premier choix (se couvrir le soir, surtout pendant ce magnifique coucher de soleil que vous avez décidé d’aller admirer de la plage, même les jambes; je sais c’est pénible) – j’ai passé de nombreuses années à faire des crises de palu’ après un voyage à Bali; je pense que l’on peut ramener des souvenirs de vacances plus sympas…

En guise de conclusion je me permettrais simplement de vous répéter ce que j'ai dit en commençant ce post en vous conseillant bien humblement la plus grande prudence en vacances dans un pays où le soleil est plus virulent que ce dont vous avez l’habitude (quoiqu’à Marseille j’ai déjà subi lourdement lors d’une journée en zodiac en plein mois d’août).
Le soleil est l’ingrédient miracle qui motive certaines destinations; il est aussi un facteur agressif terrible à ne jamais sous-estimer qui peut vous gâcher ces mêmes vacances en quelques heures.

Sur ce, je souhaite à tous ceux qui vont partir au soleil de bien en profiter et de passer d’excellentes vacances.

Cette liste de simples conseils est bien évidemment non exhaustive.



Demain, j'attaque les choses sérieuses : le début du voyage commence !

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24.10.07

Barcelona - day#2

Après une bonne nuit de sommeil, on est prêts à retourner en ville pour la suite des festivités. Le choix de la veille d'opter pour des tickets 10 trajets pour les transports en commun s'avèrera être une bonne solution, économique et pratique. Le réseau est d'ailleurs bien fait et relativement moderne, se déplacer en tram et métro est très simple. Dans le métro j'ai vu pour la première fois de ma vie un distributeur d'un genre que je ne connaissais pas : un distributeur de livres ! Après les machines distributrices de sucreries, de boissons, de préservatifs et même de pots de fleurs dans les hôpitaux (véridique!), je trouve que ces bouquins en libre-service sont une excellente idée :



Dehors il faut toujours aussi beau et malgré le fait que les magasins soient fermés et que nous sommes dimanche, il y a autant de badauds que la veille. En passant, à Maria-Cristina, il y a un bâtiment excellent dont les balcons sont si chargés en verdure que l'on ne voit plus bien la façade. C'est l'immeuble moderne de Planeta qui serait un exemple d'écologie urbaine... la verdure de la façade contribuerait à absorber le CO² émis par les nombreux véhicules qui circulent sur l'immense place et sur la grande avenue en contre-bas.



Nous nous dirigeons vers le MACBA, le célèbre musée d'art contemporain de Barcelone. Cité comme une référence mondiale à de nombreux niveaux (architecture de la bâtisse, richesse des collections...), le MACBA est un imposant bâtiment tout blanc et très moderne sur une place particulièrement vivante où les gens assis sur un rebord regardent évoluer les skateurs qui se prennent des gamelles au soleil. Nous admirons cinq minutes l'édifice avant de rentrer à l'intérieur pour découvrir les œuvres.





Nous étions enthousiastes et plutôt ouverts mais les expos ne nous ont pas vraiment enchantés, c'est le moins que l'on puisse dire. Le thème principal tournait autour de la période post-deuxième guerre mondiale, les relations politico-culturelles en France et aux états unis. Les artistes exposés ne transpiraient pas la joie de vivre - on dira que l'époque ne s'y prêtait pas. "Sota la bomba - el jazz de la guerra d'imatges transatlantica - 1946/1956" nous a un peu cassé le moral, les tableaux étaient tristes et toute la visite était ponctuée de petits recoins pourvus d'une télé ou d'un vidéo-projecteur qui passait en boucle des reportages d'époque tous plus déprimants les uns que les autres. Il y avait aussi de nombreuses photos et affiches, des revues et des pubs... l'agencement était un peu tordu, c'était un peu comme un grand bric-à-bric sans queue ni tête. L'éclairage était aussi un point faible des lieux : les parties "communes" étaient sur-exposées au soleil et le blanc éclatant des murs dans ces grands espaces très haut de plafond aux parois vitrées faisait plisser les yeux mais une fois dans les salles pour admirer les œuvres tout était terne et sous-éclairé. Le positionnement des spots était discutable, sur presque toutes les peintures affichées il y avait des ombres qui en masquaient les contours et il y avait systématiquement de vilains reflets sur les œuvres sous verre... l'ambiance générale de cet étage était vraiment morose et en descendant vers l'étage inférieur on tirait un peu la gueule. On était contents malgré tout d'avoir pu voir au milieu de tout ça les premières œuvres d'artistes que l'on aime beaucoup comme Rothko et Pollock et d'avoir pu découvrir Pierre Soulage. J'ai aussi toujours autant d'admiration pour le génie de Robert Doisneaux dont de nombreux tirages ornaient une des petites salles.



L'étage inférieur était bien différent. Les premières salles présentaient le travail d'un artiste New-Yorkais du nom de Joan Jonas. "Timelines" est un montage éxutoire à base de performances filmées projetés sur différents objets imbriqués les uns dans les autres; son travail aurait mérité de plus grandes salles car les visiteurs se gênaient et se déplaçaient difficilement de peur de bousculer les nombreux objets et projecteurs posés un peu partout. On aurait dit que la surface d'exposition avait été méticuleusement optimisée pour y rentrer un maximum de choses sans pour autant avoir prévu que des humains allaient aussi être présents dans la pièce ! étrange choix. pour en revenir à l'artiste, ce monsieur est un peu spécial - nous sommes restés perplexes devant certaines de ses interventions. Chacun ses gouts; je l'ai trouvé un peu trop torturé pour le mien.



Les dernières salles présentaient des collections permanentes du MACBA où trônent entre autres les Miro, Picasso, Warhol et Matisse; des petites salles de cinéma passent des courts métrages assez amusants au rez-de-chaussée. Au delà de la déception, on a surtout eu l'impression de visiter un "sous-MoMa" - le musée est ambitieux mais la visite est un peu pénible. On est mal tombés. Tant pis, on a quand même bien fait et un peu de culture ça ne fait pas de mal :)

Le timing commençait déjà à être serré, nous ne voulions pas quitter Barcelone sans apprécier une dernière fois une belle ballade qui nous mènerait aux célèbres maisons de Gaudi. Nous n'en verrons que deux parmi celles que nous projetions de voir mais l'expérience est extra. Ces deux bâtiments hors du temps plantés entre des immeubles "conventionnels" sont de vrais symboles à Barcelone - les re-découvrir est un plaisir; les rater aurait été dommage.





On attrape en vitesse deux sandwiches et hop, c'est la course pour rejoindre l'hôtel par le tram et le métro - un taxi nous y attendra avec les bagages pour filer à l'aéroport... le reste, je vous l'ai déjà raconté. Dans les prochains jours, il sera temps pour moi de vous parler des Seychelles; je ne sais pas par où commencer_

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23.10.07

Barcelona - day#1

Nous sommes donc repartis le lendemain de notre retour des Seychelles par le premier avion - direction la belle ville de Barcelone. Il s'agissait de contrer au mieux la déprime et le froid inhérents à un retour de destination de rêve... Nous sommes arrivés en Espagne le vendredi soir; le temps de nous rendre à l'hôtel pour poser nos maigres bagages et de prendre possession de notre chambre et il était temps d'appeler un taxi à la hâte pour aller se perdre dans la vieille ville près du port de Vell pour trouver un bon bar à tapas. On nous avait donné une adresse : la Bombeta. On y a passé une excellente soirée et la table s'avèrera être la meilleure du séjour. Je recommande chaudement leur patatas bravas et leur spectaculaires assiettes de jambon cru - un vrai régal - senor, una cerveza por favor! Par contre, quelle ne fut pas ma surprise de constater l'heure pas si tardive que ça de fermeture des bars et restos (surtout un vendredi soir) dans une ville que l'on dit plutôt nocturne et qui vit à l'heure espagnole ! bref, ce n'est pas grave - demain on a un programme chargé et on se lève tôt_

samedi, nous décidons de tester les transports en commun et de nous rendre quasiment au même endroit que la veille pour emprunter la grande passerelle du port et nous rendre au cinéma 3dIMAX de barcelone. La technologie de ces cinémas relègue les cinémas conventionnels à la préhistoire. La salle des machines (on ne parle plus de salle du projectioniste mais de tour de contrôle) est volontairement mise en valeur derrière une grande vitre lorsque l'on accède aux salles (quel bande de craneurs) - le ton est donné.



L'écran mesure un spectaculaire 21 x 29m et nous sommes bien tombés côté programmation, ils ont eu la bonne idée de mettre deux films sous-marins consécutifs à l'affiche : "Tiburones" et "profundidades marinas 3d" (bon ok, on avait un peu fait exprès mais ça tombait bien quand même).
On s'installe dans le cinéma-amphithéatre sous le dome, on chausse les grosses lunettes 3d ridicules puis la salle est doucement plongée dans le noir. Dès les premières images on en prend plein la tronche; on est bien loin des lunettes rouge/bleues de notre enfance - la 3d selon IMAX est une expérience cinématographique d'une intensité rare. Les images et les effets de perspective sont tout bonnement à couper le souffle... le commentaire est par contre uniquement en espagnol mais on s'y fait au point d'avoir parfois l'illusion d'en comprendre une bonne partie. OMG ça tue!

Les 2x42' passent comme un claquement de doigt et hop on se retrouve dehors au soleil avec la tête encore pleine d'images sous-marines rares... nous partageons une forte envie de continuer l'expérience et le thème, il est temps d'aller nous promener dans le grand aquarium qui se trouve juste à côté. L'aquarium de Barcelone n'est ni le plus beau, ni le plus grand qu'il nous ai été donné de visiter mais ils ont une belle collection d'espèces et les bassins sont très chouettes - c'est vraiment à faire.



On navigue d'un aquarium à l'autre en découvrant les poissons mis en scène avec plus ou moins d'habileté et de goût - l'agencement est tel que l'on voyage à travers le monde visitant chaque océan, chaque mer.





Le clou du spectacle est bien-sûr l'immense bassin contenant 4 millions de litres d'eau et plus de 5000 organismes dont des raies aigles et des requins de taille sympathique... On en fait le tour en admirant les bestioles à travers une grande paroi en verre arrondie pour ne pas en louper une miette.



C'est très bien fait et on y resterai volontiers mais il est temps de sortir de notre nostalgie Seychelloise (personne n'est dupe) et d'aller apprécier cette belle ville de Barcelone.



Dehors il fait +20°C et nous nous promenons en t-shirt. Il n'y a pas de vent et le soleil est doux; flaner dans les rues est une excellente idée et nous y passerons le plus clair de l'après-midi scillonant le quartier gothique et la vieille ville catalane de las Ramblas à la placa de catalunya.



L'architecture est très agréable à l'œil, les balcons sont fleuris et verdoyants, les ruelles étroites sont bondées de badauds et de touristes qui cherchent les bonnes affaires dans les innombrables boutiques; ne pas s'arrêter à une terrasse pour se refaire une tournée de tapas et boire un coup serait un crime... les vacances ne sont pas finies.



C'est le soir de la finale de rugby et les pubs anglais se remplissent. La ferveur est divisée car un match de foot important pour l'Espagne se déroule en même temps (ou avant?) - on ne se sent concernés ni par l'un ni par l'autre des évènements sportifs alors on profite du répit pour aller boire un dernier verre et grignoter sommairement avant de retourner à l'hôtel un peu tôt pour se reposer. La journée a été longue et nos jambes ne nous portent plus. Mes coups de soleil me font encore bien morfler. Il est l'heure : douche/bouquin/dodo_

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22.10.07

le plancher des vaches

le retour dimanche soir de Barcelone ne s'est pas fait sans certaines frayeurs (les aléas des billets non-réservés pris pour un vol un lendemain de finale de coupe du monde de rugby en pleine grève SNCF...) - les vols étaient bien-sûr complets et nous avons dû transiter par Paris pour rentrer au bercail. Départ à 15h30 de l'hôtel à Barcelone / arrivée à la maison vers 23h30 !



En France il fait froid, très froid même : il y a quelques jours il faisait 32°C, à Barcelone nous étions en t-shirt (22°C); demain il fera 2° quand je partirai au travail et le pic de température dans la journée n'excèdera pas 10°... je vais prendre une veste et un bonnet :(

J'ai beaucoup à raconter sur ces 15 derniers jours. LE VOYAGE aux Seychelles bien sûr avec les 750 photos à trier (pas de film par contre, le caméscope est resté dans sa sacoche tout le voyage pour une raison que je ne m'explique toujours pas) et les coups de soleil encore bien présents. Barcelone dans la foulée avec notre visite marathon (le MACBA, l'aquarium, le cinéma 3dIMAX, les maisons de Gaudi et les bonnes adresses de tapas...) - 150 photos de plus.

L'appareil photo est un vrai petit bijou (l'encombrement est vraiment minimum, l'écran surdimensionné est très confortable sauf lorsque l'on est vraiment en plein soleil, l'autonomie des accus est surprenante et la carte 4Go est inépuisable); c'est un excellent achat.



Que reste-t-il ? des souvenirs incroyables, un dépaysement total, des batteries rechargées pour affronter l'hiver et les prochains chamboulements dans ma vie... je reviens à bloc et ça le fait bien :)

Demain, je vous raconterais Barcelone...

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