24.10.07

Barcelona - day#2

Après une bonne nuit de sommeil, on est prêts à retourner en ville pour la suite des festivités. Le choix de la veille d'opter pour des tickets 10 trajets pour les transports en commun s'avèrera être une bonne solution, économique et pratique. Le réseau est d'ailleurs bien fait et relativement moderne, se déplacer en tram et métro est très simple. Dans le métro j'ai vu pour la première fois de ma vie un distributeur d'un genre que je ne connaissais pas : un distributeur de livres ! Après les machines distributrices de sucreries, de boissons, de préservatifs et même de pots de fleurs dans les hôpitaux (véridique!), je trouve que ces bouquins en libre-service sont une excellente idée :



Dehors il faut toujours aussi beau et malgré le fait que les magasins soient fermés et que nous sommes dimanche, il y a autant de badauds que la veille. En passant, à Maria-Cristina, il y a un bâtiment excellent dont les balcons sont si chargés en verdure que l'on ne voit plus bien la façade. C'est l'immeuble moderne de Planeta qui serait un exemple d'écologie urbaine... la verdure de la façade contribuerait à absorber le CO² émis par les nombreux véhicules qui circulent sur l'immense place et sur la grande avenue en contre-bas.



Nous nous dirigeons vers le MACBA, le célèbre musée d'art contemporain de Barcelone. Cité comme une référence mondiale à de nombreux niveaux (architecture de la bâtisse, richesse des collections...), le MACBA est un imposant bâtiment tout blanc et très moderne sur une place particulièrement vivante où les gens assis sur un rebord regardent évoluer les skateurs qui se prennent des gamelles au soleil. Nous admirons cinq minutes l'édifice avant de rentrer à l'intérieur pour découvrir les œuvres.





Nous étions enthousiastes et plutôt ouverts mais les expos ne nous ont pas vraiment enchantés, c'est le moins que l'on puisse dire. Le thème principal tournait autour de la période post-deuxième guerre mondiale, les relations politico-culturelles en France et aux états unis. Les artistes exposés ne transpiraient pas la joie de vivre - on dira que l'époque ne s'y prêtait pas. "Sota la bomba - el jazz de la guerra d'imatges transatlantica - 1946/1956" nous a un peu cassé le moral, les tableaux étaient tristes et toute la visite était ponctuée de petits recoins pourvus d'une télé ou d'un vidéo-projecteur qui passait en boucle des reportages d'époque tous plus déprimants les uns que les autres. Il y avait aussi de nombreuses photos et affiches, des revues et des pubs... l'agencement était un peu tordu, c'était un peu comme un grand bric-à-bric sans queue ni tête. L'éclairage était aussi un point faible des lieux : les parties "communes" étaient sur-exposées au soleil et le blanc éclatant des murs dans ces grands espaces très haut de plafond aux parois vitrées faisait plisser les yeux mais une fois dans les salles pour admirer les œuvres tout était terne et sous-éclairé. Le positionnement des spots était discutable, sur presque toutes les peintures affichées il y avait des ombres qui en masquaient les contours et il y avait systématiquement de vilains reflets sur les œuvres sous verre... l'ambiance générale de cet étage était vraiment morose et en descendant vers l'étage inférieur on tirait un peu la gueule. On était contents malgré tout d'avoir pu voir au milieu de tout ça les premières œuvres d'artistes que l'on aime beaucoup comme Rothko et Pollock et d'avoir pu découvrir Pierre Soulage. J'ai aussi toujours autant d'admiration pour le génie de Robert Doisneaux dont de nombreux tirages ornaient une des petites salles.



L'étage inférieur était bien différent. Les premières salles présentaient le travail d'un artiste New-Yorkais du nom de Joan Jonas. "Timelines" est un montage éxutoire à base de performances filmées projetés sur différents objets imbriqués les uns dans les autres; son travail aurait mérité de plus grandes salles car les visiteurs se gênaient et se déplaçaient difficilement de peur de bousculer les nombreux objets et projecteurs posés un peu partout. On aurait dit que la surface d'exposition avait été méticuleusement optimisée pour y rentrer un maximum de choses sans pour autant avoir prévu que des humains allaient aussi être présents dans la pièce ! étrange choix. pour en revenir à l'artiste, ce monsieur est un peu spécial - nous sommes restés perplexes devant certaines de ses interventions. Chacun ses gouts; je l'ai trouvé un peu trop torturé pour le mien.



Les dernières salles présentaient des collections permanentes du MACBA où trônent entre autres les Miro, Picasso, Warhol et Matisse; des petites salles de cinéma passent des courts métrages assez amusants au rez-de-chaussée. Au delà de la déception, on a surtout eu l'impression de visiter un "sous-MoMa" - le musée est ambitieux mais la visite est un peu pénible. On est mal tombés. Tant pis, on a quand même bien fait et un peu de culture ça ne fait pas de mal :)

Le timing commençait déjà à être serré, nous ne voulions pas quitter Barcelone sans apprécier une dernière fois une belle ballade qui nous mènerait aux célèbres maisons de Gaudi. Nous n'en verrons que deux parmi celles que nous projetions de voir mais l'expérience est extra. Ces deux bâtiments hors du temps plantés entre des immeubles "conventionnels" sont de vrais symboles à Barcelone - les re-découvrir est un plaisir; les rater aurait été dommage.





On attrape en vitesse deux sandwiches et hop, c'est la course pour rejoindre l'hôtel par le tram et le métro - un taxi nous y attendra avec les bagages pour filer à l'aéroport... le reste, je vous l'ai déjà raconté. Dans les prochains jours, il sera temps pour moi de vous parler des Seychelles; je ne sais pas par où commencer_

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2 commentaires:

Blogger mekanocompany said...

"Dans les prochains jours, il sera temps pour moi de vous parler des Seychelles; je ne sais pas par où commencer_"

ben commence juste par le moment où vous virez vos slips pour plonger nus dans l'eau chaude et turquoise ... vilains!

lény.

15:34  
Blogger fatfish said...

oh ! enfin un commentaire; je commençais à m'inquiéter :)

"...plonger nus dans l'eau chaude et turquoise..." - oui, tu as raison, c'est un bon début mais on en sauterait quelques étapes tout de même. Avant, je compte mettre en garde sur les dangers du soleil sous forme de dossier à consulter pour tous ceux qui vont partir en wacances. Je pense que cela peut être utile_

sinon, ça va bien ?
biz

20:45  

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