30.10.07

Seychelles - day#3 : Praslin

Ce vendredi 12 octobre, je me réveille encore en vrac et j’ai de plus en plus de mal à trouver une excuse. Juste envie de pioncer le matin je pense. Le beau temps dehors (aujourd’hui premier jour de 100% grand beau soleil qui t’arrache les yeux) et le méga bon programme de la journée ont vite fait de me bouger le train jusqu’à la table où m’attend encore un p’ti déj de concours. Simple mais concret.

On a rendez-vous au club de plongée à 9h00 alors on a de la marge (nan, j’déconne : j’ai traîné comme le pov’ touriste mal réveillé que je suis et on est arrivés pilepoil) ; la matos est le même que la veille et maintenant on sait comment ça se passe donc on est de suite efficaces et en place. Le bateau part à l’heure rempli de plongeurs dont certains de la veille ; tout le monde à le sourire et nous, on découvre des lieux que l’on trouvait déjà magnifiques mais qui sont désormais en plein soleil – et ça claque grave comme dirait l’autre. C’est vraiment à couper le souffle. Les couleurs sont obscènes. Je vérifie par deux fois que j’ai bien mes lunettes de soleil sur le pif tellement la luminosité est violente et les couleurs vives.

Le trajet en bateau est un peu plus long, nous nous dirigerons vers La Digue pour plonger à mi-chemin entre les deux îles sur un site fort réputé pour ces requins, ses fréquents grands bancs de pélagiques et ses courants qui promettent normalement une plongée dérivante entre de grandes patates de corail. Chanel rock est en réalité un caillou dont le haut est au raz de la surface qui se trouve en pleine eau (toujours sur un fond de 20m) et qui miraculeusement ne se trouve pas entouré d’épaves et de vestiges de bateaux échoués. Les vagues viennent se briser dessus continuellement et seule l’écume sur la surface en montre l’emplacement. Un moment d’inattention lors de la traversée pour un navigateur inexpérimenté et c’est le drame.

La mise à l’eau peut être un peu rock’n’roll ; cette fois-ci il n’en sera rien. Il n’en sera rien non plus de toutes les rencontres que nous espérions sous l’eau : notre palanquée ne croisera qu’un gros requin pointe blanche en début de plongée qui nous ignorera et passera son chemin de suite. Ici, il y a dû y avoir bien moins de feeding que dans des endroits comme la Polynésie où les bateaux de plongée sont immédiatement entourés de squales dès leur arrivée sur les sites. L’autre groupe de plongeurs qui nous a accompagné aura bien plus de chance que nous et apercevra des vols de raies en pagaille et des requins plus curieux que le notre (c’est la loterie des palanquées, on le sait mais ça énerve quand même). Les denses bancs de carangues seront au rendez-vous pour tout le monde.

Nous avons malgré tout eu le privilège d’avoir un très sympathique compagnon de plongée : une tortue nagera à nos côtés un long moment. Les poissons multicolores, certes un peu moins nombreux que sur le site de la veille, seront au rendez-vous et nous donneront l’occasion d’en découvrir toute une nouvelle palette. On verra aussi des étoiles de mer d’une rare beauté et des acantastères « tueurs de corail » de grosse taille (le récif, déjà fébrile, n’avait pas besoin de ça). Le fond de sable était jonché de grandes patates de corail qui allaient presque jusqu’à la surface – toutes les infractuosités étaient garnies de vie. La fin de plongée nous réservait une mauvaise surprise par contre, le palier se fera dans un beau banc de méduses – heureusement, nous avons été prévoyants et sommes équipés de combinaisons intégrales ce qui nous évitera les grosses brûles/piqûres que nos camarades de plongée en shorty vont ramener sur le bateau. Super-aie !

En rentrant à Anse Volbert, on ramène une partie du matos de plongée chez May-Paule mais on gardera le minimum pour faire du PMT cet après-midi lors de notre ballade en bateau. On décide de manger sur la plage dans la paillote attenante au club de plongée. On y découvre un peu déçus que la carte comporte surtout beaucoup de plats occidentaux qu’ils réalisent à la seychelloise – ça fait chier de bouffer une genre de pizza sous les cocotiers mais le timing est serré si on veut être à l’heure pour l’excursion avec Jude. C’est l’occasion de boire une bonne Seybrew (la bière locale qui est plutôt bonne) et de s’emporter la gueule sur la pizz’ la plus épicée que j’ai mangé de mon existence : j’en avais les larmes aux yeux. Je suis sûr qu’ils font ça pour tester les touristes qui veulent crâner en choisissant de manger un plat «spicy». On ne m’y reprendra pas. Je retrouverais de nouveau le sens du goût environ six heures plus tard.
Nota : la mauvaise surprise à cette adresse a été que les prix sur la carte étaient en roupies seychellois mais que l’on était tenus en tant que non-résidents de payer en euros. Jusque là rien de grave mais lors de la note, le taux de change pratiqué nous fera grincer des dents - payer en roupies aurait été 50% moins cher ou presque !!!



Jude est un très sympathique seychellois, très coulant et souriant. Il nous accueille sur la plage avec son petit bateau à moteur (pas d’ombre mais on n’a pas encore trop morflé côté soleil alors on se dit que ça va le faire) et on quitte rapidement la terre ferme direction le nord de Praslin pour aller visiter la plage number1 toutes catégories : la superbe anse georgette. Cette plage n’est accessible que par la mer car elle appartient à un hôtel grand luxe qui tient le nord de l’île. Elle est déserte comme souvent et la vision de cette petite plage vierge est un grand moment. On nage dans les clichés. On débarque dans l’eau turquoise pour se baigner un peu et apprécier le luxe de ce lieu fabuleux. On aura du mal à partir. Anse Georgette restera pour moi la plus belle plage du séjour, plus exclusive qu’anse lazio mais un peu moins facile pour la baignade aussi : exposée au large, il y a des vagues un peu plus intenses qui se terminent en rouleaux sur la plage… moment unique. Le temps s’arrête.



Ensuite, Jude nous emmène revoir l’anse Lazio vue par la mer, quelques catas grand luxe sont stationnés et quelques rares personnes se dorent la pilule sur la plage de rêve. On ne fait que passer. Nous décidons de pousser jusqu’à «Curieuse», un îlot préservé non loin de là qui abrite une très impressionnante communauté de tortues terrestres géantes. On est reçu sur la plage par un gardien de la réserve qui prélève 10€ par tête pour faire la visite et rencontrer ces curieux (le lieu est bien nommé) habitants d’un autre temps. Ces tortues partagent les mêmes gènes que ceux trouvés aux Galápagos et sont comme il se doit en voie d’extinction malgré les nombreux efforts faits par les officiers de la communauté écolo-bio dépêchés par le gouvernement seychellois et la WWF. Le lieu est irréel, les immenses tortues sont partout… il y en a même sur la plage que l’on ne remarque pas tout de suite tellement la vision est incongrue !



Après avoir fait une petite promenade dans la ‘ferme’ en prenant le temps de voir tout ce beau monde d’un peu plus près, on rejoint Jude resté sur son bateau pour aller faire du PMT dans un endroit assez génial : l’îlot St Pierre. Quelques bateaux sur place embarquent leurs nageurs et rapidement (le temps d’amarrer le bateau en fait) on se retrouve presque seuls à l’abri des petites îles. Il n’y a pas de courant, la mer est plate, la visi est extra, l’eau est encore au moins à 27°C et se baigner là est inespéré. Après le départ synchronisé des quelques touristes, c’est parfait.

Dès que l’on met la tête sous l’eau, on voit un requin qui nous fuit et une belle tortue qui se promène, le fond est toujours un peu abîmé mais il y a énormément de vie sur ces rochers et ce dans seulement 2/3 mètres d’eau. On restera plus d’une heure dans l’eau à explorer les lieux. Il y a des poissons multicolores partout. C’est un haut lieu de PMT à ne pas rater lors d’un séjour dans le coin, même pour les moins aquatiques des voyageurs qui ne feront pas la démarche de plonger. On a presque eu l’impression d’en voir plus en PMT à St Pierre qu’en plongée le matin ou la veille ! un comble…

Après cet après-midi de rêve, nous rentrons à contre-cœur à la plage pour nous séparer de Jude tout en le remerciant chaleureusement pour cette ballade. 20€ par personne pour un après-midi comme ça, c’est cadeau d’autant qu’on n’était qu’entre nous. L’après-midi, nous avions décidé d’aller boire un rhum chez Coco Rouge avant le dîner. On en profite pour encore visiter un autre coin de l’île que nous ne connaissions pas encore. A la tombée de la nuit, nous retournons à la piaule pour se préparer pour le dîner et constater les coups de soleil – May-Paule nous attend avec encore une fois un repas exceptionnel ; c’est notre dernier soir à Praslin.

Demain nous partons à La Digue pour une nouvelle aventure…

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2 commentaires:

Blogger mekanocompany said...

c'est magnifique !

lény.

00:52  
Blogger fatfish said...

:)

21:45  

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