21.12.08

je commence à bien aimer la tournure que ça prend

...j'ai plus de 36 ans et je bosse dans les jeux vidéos depuis un moment. C'est avec une certaine émotion que j'ai le plaisir de vous annoncer que la semaine dernière j'ai signé le premier CDI de ma vie. On m'a confié une mission compliquée mais je suis gonflé à bloc.

Je suis vraiment heureux, cela arrive en plus au bon moment; juste avant de devoir contracter le prêt le plus implicant de mon éxistance et juste après être devenu papa-gatô.



à part le tragique destin d'Ultima-Blue, 2008 aura vraiment été une belle année pour moi nous ^^

je vous embrasse

Phil

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14.12.08

toute bonne chose à une fin

Nous devions quitter Key West et rentrer à Miami. Pour éviter tout souci, nous avons prévu de rentrer à Miami la vieille du départ pour passer une nuit là-bas. Nous devons rendre la voiture de location puis aller à l'aéroport en début d'après-midi; autant éviter de prendre des risques. Nous en profiterons pour retourner un peu à South Beach le matin...



Départ donc pour effectuer les +250km qui nous ramènent à Miami; nous avons prévu des haltes sur la route que nous avons repéré à l'aller ou que l'on nous a conseillé. Il est tôt, on a fait notre check-in de la chambre, la voiture est blindée, c'est parti.

La voiture est dégueulasse après toutes ces bornes et l'air marin; on en profite pour décrasser les vitres lorsqu'on prend un peu d'essence avant de partir puis hop, on prend la route.



On s'aperçoit après quelques kilomètres que c'était une erreur de prendre du jus à Key West avant de partir : l'essence est moins cher sur la route. Entre le cours du dollar et le prix dérisoire du carburant aux US, la différence n'est pas significative mais quand même, le gallon de sans plomb est à 2.18$ à Key West et on en a repris ensuite à mi-chemin à 1.78$.
Pour rappel : 1 US gallon = 3.78541178 litres / 1€ = 1.3360$
Ca fait 0.47$ le litre soit 0.35€ !!! c'est trois fois moins cher qu'en France !

La route est toujours aussi monotone et fatigante sur cette longue ligne droite où la vitesse varie entre 40 et 55 Miles/h max soit entre 65 et <90 km/h. Des prisonniers font des travaux d'intérêt commun sur le bord de la route sous la cagnard. La lumière est blanche, le soleil n'est pas franc et ça ternit le décor. C'était peut-être une bonne chose : cela a peut-être rendu notre départ moins pénible.

Sur la route je remarque encore ces grands rapaces qui survolent les keys en permanence. Ils sont immenses. Ce sont manifestement des vautours; j'en ai photographié à l'aller qui étaient posés (en vol c'est un peu chaud d'avoir un bon cliché avec seulement un 18-70 aussi bon soit-il). Ils étaient dans un bled ultra-glauque appelé "big pine" (ça ne s'invente pas un nom comme ça ^^).





Nous avons décidé de rejoindre au plus tôt Marathon pour aller prendre le petit déj dans un resto routier à l'ancienne appelé "wooden spoon" (façade jaune). C'est tout simplement une des meilleures adresses des keys pour bouffer un brunch aussi bon que copieux pour un prix très raisonnable. Vraiment, il ne faut pas louper ça.

Nous nous dirigeons alors vers Grassy Keys pour aller au "Dolphin Research Center". Ce n'est pas loin et de tous les plans du coin (et dieu sait si il y en a) pour aller "voir les dauphins", c'est de loin le plus éthique. Ici, les 19 dauphins sont des vétérans des industries commerciales et militaires qui viennent ici vivre une deuxième vie, assistée et organisée par l'homme qui lui est souvent devenu indispensable. Les autres pensionnaires, moins 'glamour' que les descendants de flipper, ont été blessé par des requins ou par des bateaux. La DRC est un organisme à but non lucratif qui est chaleureusement épaulée par des organismes de défense des animaux à l'échelle internationale et tous les gens qui y travaillent sont des bénévoles, parfois venus de l'autre bout du monde. Les lieux sont ouverts au public pour un prix d'entrée proportionnel à ce que vous souhaitez y faire : nous n'avons payé que 30$ à deux et demi pour passer autant de temps que l'on souhaitait (surtout après être allé récupéré un bon de réduction à la visitor's center de la ville - on mettra les 5$ économisés par ce bon dans un pot de donation à la fin de la visite). Par contre, pour ceux qui souhaitent nager avec les dauphins, jouer avec eux ou simplement les toucher, il y a des tarifs qui sont vite élevés. Mais bon, il faut financer cet endroit et ce sont essentiellement grace aux entrées que ce lieu subsiste. Ce n'est pas une mince affaire car rien que pour nourrir ces pensionnaires, cela coute 800.000$/an ! Ici, la DRC est également très présente pour aller assister des animaux marins blessés sur simple appel. Ce sont les manatees qui sont au coeur de leur préoccupations.

On passera plusieurs heures dans cet endroit assez unique, en assistant aux soins et aux différents "entrainements" des dauphins. En effet, ils leur enseignent comment revenir où se faire repérer en cas de tsunami ou de cyclone, ils font également des genres de jeux pour pouvoir leur donner des médicaments ou les ausculter en toute sécurité. Alors oui, il y a controverse car sous prétexte qu'il faut rendre le parc attractif pour engranger du blé, il faut en montrer un peu de ce que les gens verront dans des lieux moins éthiques, là où les dauphins sont moins chouchoutés et où les cadences commerciales "des spectacles" sont dictées par des actionnaires et non par des vétérinaires ou des spécialistes qui oeuvrent comme ici dans l'intérêt de l'animal. Oui, j'ai été choqué de voir des touristes payer parfois beaucoup d'argent pour pouvoir s'accrocher à un dauphin et se faire tracter par sa nageoire dorsale sur quelques mètres; oui ça m'a un peu inquiété de voir les animaux parfois réaliser des tours que je m'attendrais à voir dans un marineland plutôt que dans ce type de sanctuaire mais que voulez-vous? c'est inévitable je pense, surtout aux Etats-Unis, surtout avec une concurrence si rude. On a encore tous beaucoup de progrès à faire.





Cela dit, je dois insister sur le fait que toutes les personnes que j'ai vu travailler sur ce site avaient l'air très attentionné avec les dauphins et l'ambiance qui règnait était surprenante. Il y avait une vraie complicité saine entre soigneurs et pensionnaires. Je recommande d'y faire un stop, il y a assez peu de monde et on passe un bon moment.

En sortant de là, on retourne un peu sur nos pas pour prendre un repas chez "Herbies" à Marathon. Herbies est un resto familial (depuis 1972) qui sert un dolphinfish absolument redoutable. Le dolphinfish est connu chez nous sous le nom de daurade coryphène ou mahi-mahi pour les connaisseurs. Il est, tristement pour lui, un des meilleurs poissons que je connaisse à manger. On ne nous avait pas menti, l'adresse est exceptionnelle même si l'endroit (encore une fois) est loin d'etre aussi spectaculaire que le gout de ce qu'ils servent dans leurs assiettes.



note : ici pour parler du dolphinfish on dit facilement (dans les restos) seulement "dolphin" et cela peut engendrer de potentiels quiproquos fâcheux; j'ai failli quitter un restaurant en début de séjour en pensant qu'ils servaient du dauphin ! Mais ici c'est tellement une évidence que les dauphins doivent être protégés qu'il ne font pas la précision sans penser que de naïfs touristes comme moi pourraient ne pas comprendre...

En repartant, nous allons devoir laisser tomber (malheureusement) le musée de la plongée car nous arriverons trop tard pour faire la visite. Je suis très déçu car il parait que les deux passionnés qui ont monté ce musée sont de vrais malades de collectionneurs et que ça vaut le coup d'oeil. En plus, à 12$ l'entrée, ce n'est pas la ruine. Next time :(

On s'arrête à KeyLargo pour aller voir le coucher du soleil du ponton du Hilton où nous avions logé (bonne idée ça mme). Le ciel est fabuleux et on passe un agréable moment à observer les pélicans et à discuter avec un couple d'anglais baba-cools. Il fait bon, la mer est calme, il n'y a pas de moustiques : on resterait là des heures si on n'avaient pas de la route à faire.

nota : un coucher de soleil dure plus longtemps qu'on le croit. Souvent un coucher de soleil est un peu décevant car le ciel ne devient pas immédiatement tout rouge/orange lorsque le soleil se cache derrière les nuages de l'horizon. Il faut parfois rester encore un peu et là le ciel reprend des couleurs quelques minutes plus tard; des tons plus doux, un peu pastels. C'est souvent ce moment là qui est le plus beau, plus exclusif.



La route est longue jusqu'à l'hôtel et la route#1 devenue homeland après avoir quitté les keys est interminable. Nous arriverons assez tard, fatigués et pas mécontents de ne pas avoir trop galèré sur la route pour trouver. On m'avait dit avant de partir qu'un GPS est indispensable sur place. Je dis non, les cartes fournies dans tous les hotels et visitor's centers sont largement suffisantes même si le premier soir à Miami fut un peu rude pour nous. On mettra ça, après coup, sur le compte de la fatigue du voyage. Il faut juste penser numéros de rues croissantes / décroissantes et penser points cardinaux. Ensuite, c'est facile et on ne se perd plus dans toutes les villes américaines.

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, nous prenions l'avion pour le froid pour retrouver notre quotidien en France. J'ai rangé mon short et ma crème solaire. A quand et où le prochain voyage ?

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11.12.08

Key West

Pour les américains (ou pour tous ceux qui ont emprunté la route#1), Key West c'est le bout de la terre, c'est la fin de la route; après c'est la mer à perte de vue...



Key West c'est la capitale de la conch republic, un soi-disant petit état "indépendant" pour rigoler... c'est surtout une ile stratégique à seulement 90miles de Cuba et un sanctuaire pour riches babas qui réinventent la vie 'à la cool' au soleil.
Nous, on a beaucoup aimé cette sympathique petite bourgade si décalée. C'était la bonne surprise après les autres sinistres villes des keys.



On logeait à l'entrée de la ville; le temps de prendre la piaule et de poser les bagages et on décide d'aller voir ça de plus près. C'est déjà le soir, juste avant le coucher du soleil (~17h30 c'est tôt) alors par réflexe on a foncé vers la mer, on s'est garés un peu à l'arrache, on a armé les roues de la puce et on a pris la direction du gros ponton du westin resort un peu au jugé. Il s'avèrera qu'on a eu du nez - l'endroit est un des meilleurs spots pour voir le coucher du soleil et même si les trois "sunsets" que l'on y verra seront sympas mais pas fabuleux, le coin vaut le coup d'oeil. C'est un grand et très haut ponton sur lequel se sont installé des terrasses de bar et des saltimbanques habiles animent la jetée au grand plaisir d'une nuée de badauds bon public.
Il ne fait pas très chaud le soir sur ce ponton au vent, on ne traine pas; diner/dodo, demain on va essayer de se lever tôt.



L'interet de Key West réside essentiellement sur la pointe ouest de l'ile autour du vieux quartier dont Simonton et surtout la célèbre Duval Street sont les artères principales.
Ce coin de la ville est constitué de petites maisons typiques, de restos, de magasins en tout genre et surtout... de bars. Car ici, il fait chaud alors les gens picolent; ils picolent même beaucoup à ce qu'on dit et vu la taille, la disposition, l'état et le nombre de ces lieux de débauche, je veux bien le croire.
Ici, on dit, "je me suis pris une duval sur murge street".



Le coin est coquet et encore aujourd'hui, les lunettes de soleil sont de rigueur. Je suis en t-shirt et en short par 28°C et je ne suis pas mécontent d'avoir pensé à mettre ma casquette. C'est vraiment une ambiance de vacances. On déambule, on se promène, c'est vert et les gens se déplacent en vélo. C'est bien tranquille, je commence à comprendre pourquoi Hemingway aurait élu domicile ici - sa maison se visite d'ailleurs.





Les plages, les digues, les petites rues, les terrasses... ça ne servirait à rien de rentrer dans le détail chronolgique de nos quatre jours de farniente à Key West. Je retiendrai dans le désordre l'extrême gentillesse des gens, la fabuleuse Butterfly Conservatory où nous passerons un moment inoubliable, la balaise statue "god bless america" de Seward Johnson devant le Clinton market, les cookies tout frais de 500g qui te font 4 repas, les key lime pies (tartes au citron vert) de Blond Giraffe, la rue qui porte le nom de ma fille...



Sans réserves, je vous recommande vivement, si vous passez par la Floride, de pousser jusqu'à Key West - ça vaut le détour. Je compte fermement revenir ici un jour ^^

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9.12.08

from Key Largo to Key West

Dimanche matin nous sommes partis vers le sud. On voulait rejoindre les Keys, ce chapelet d'îles qui forment le point le plus au sud des Etats-Unis. La seule façon d'y aller est d'emprunter l'interminable Route#1.

La #1 est une longue route qui longe la côte est des Etats-Unis. De Miami, c'est tout droit... la fin de la route est à KeyWest, notre destination finale. Nous avons 260 km à parcourir.

On n'a pas choisi de partir de Miami le dimanche pour rien : le week-end dans les keys, les prix explosent alors on est partis cools.

40-55miles/heure c'est particulièrement soporifique sur cette longue ligne droite qui file vers l'horizon, surtout dans une grosse bagnole automatique, alors pour casser le rythme on s'est arrêté à l'entrée des keys - à Key Largo - pour passer la nuit ici. On avait trouvé une belle piaule pour pas cher sur le net comme pour l'hotel de Miami.



Key Largo est bien décevant au premier abord. C'est l'entrée des keys alors c'est très "passant" - Key Largo est une route plus qu'autrechose. Je suis sur qu'en explorant les environs il y a des choses à découvrir mais nous n'étions là que pour une nuit et nous sommes arrivés juste avant le coucher du soleil. Parlons-en justement du coucher de soleil. Je dois dire que la vue sur l'eau du ponton de cet hotel est magnifique... le dernier soir lors de notre retour en quittant les keys nous nous y arreterons de nouveau pour contempler le dernier et plus beau coucher de soleil du séjour_

L'hotel est un peu à l'écart; fondu dans une dense foret inhabituelle, produit mutant de la rencontre d'un artiste paysagiste et d'une mangrove luxuriante qui n'a pas complètement oublié qu'elle avait été autrefois un marais plein d'arbres précieux.
La foret est "contenue" et entretenue devant l'hotel et de petites passerelles en bois zigzaguent entre les arbres qui abritent toutes sortes d'espèces d'animaux. Les écureuils peu farouches et les ratons laveurs curieux n'y sont pas rares et font presque oublier les nombreux mille-pattes et araignées étranges qui sortent par ce temps gras, humide et chaud qui caractérise la Floride après une tempête tropicale. Après une courte inspection des environs, de la plage et des piscines, nous décidons de ne pas trop trainer pour espérer partir de bonheur le lendemain matin.







Nota : Ce qu'il ne faut pas oublier c'est que notre séjour est rythmé par les besoins de la petite (qui n'a que 4 mois, je le rappelle - les parents qui me lisent sauront ce que ça implique). Le soir c'est le bain et les soins avec une baignoire gonflable assez pratique mais tendrement surnommée "casse-dos" et les matins commencent de bonne heure avec son premier repas. On est donc légitimement crevés dès le soir tombé et nous nous couchons avec les poules. De toute façon j'avais tellement de sommeil en retard que le dodo était un des thèmes de mon séjour ^^





La route qui mène à KeyWest est spectaculaire. Une de ses caractéristiques principales est la multitude de ces grands ponts qui relient les iles entre-elles de façon à ce que l'autoroute ne semble jamais s'arreter. Il y a même un de ces ponts qui mesure 7 miles de long.





Au fur et à mesure que les étapes s'enchainent, je commence à retrouver des schémas communs à toutes ces petites villes. Tout s'articule bien entendu autour de la #1 et on retrouve toujours un nombre disproportionné de centres de plongées, de restaurants de poisson, de stations services, d'hotels et surtout d'enseignes célèbres : les pharmacies CVS, les burgerkings, les supermarchés PUBLIX... Parfois une marina ou un parc naturel surgit de nulle part et les villes sont plus ou moins habitées dépendant surtout de la largeur de l'ile mais globalement de Key Largo à Boca Chica, tout se ressemble et ça ne nous inspire pas particulièrement à nous arreter si ce n'est que pour manger.



Une mention spéciale tout de même pour Marathon qui fut la seule ville ou nous nous attarderons au retour et on aurait eu bien tort de ne pas le faire. A l'aller une longue conversation avec une très sympathique plongeuse cinquantenaire de l'Abyss diving center me convaincra à quel point il serait bien d'envisager de revenir plonger ici à la bonne saison. Ici, on plonge dans la mangrove pour aller voir les jeunes requins nourrice et surtout pour aller observer des manatees (on les connait plus souvent sous le nom de lamentins ou de Dugongs) - leur population serait en nette hausse depuis quelques années : d'après le DRC, plus de 3000 individus seraient recensés dans ces eaux.



La barrière de corail est, dit-on, encore abimée mais la vie foisonne dans cette grande réserve naturelle (qui englobe la totalité des keys jusqu'à l'ile de Dry Tortuga) - preuve en est que l'endroit est un haut lieu mondial de la pêche sportive où on sort des Marlins à tour de bras. Il y a aussi l'épave de l'USS thunderbolt et la célèbre statue immergée; tant de raisons de songer à revenir avec le matos et ma carte PADI lors d'un prochain séjour :)



Le voyage nous prendra la journée mais arrivé à KeyWest, c'est le choc.
Cette ville n'a rien à voir avec tout ce que nous avions pu voir sur la route ! Les rues sont pittoresques et il y a une ambiance spéciale ici. C'est accueillant et extrêmement engageant; on a tout de suite su qu'on allait se plaire ici. Les prochains jours ne seront que du bonheur :)

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8.12.08

florida photos (miami)

7.12.08

jetlag hivernal

de retour...

Les 20°C de moins au compteur font mal aux cheveux, le vol retour était bien long (malgré des voisins allemands bien sympas) et la petite est bien décallée mais on a vraiment passé de bonnes vacances; ça valait bien le coup :)

La Floride est un endroit extra à visiter en famille pour passer des vacances pépères. Soleil donc mais surtout climat général doux, gens accueillants, hotels confortables, dollar encore assez avantageux, période de soldes aux US et grosses voitures automatiques_

On a passé les premiers jours à Miami puis on a fuit la métropole hype au bon moment avant saturation pour aller se réfugier dans les keys et vivre à la cool. Hop, petit récit comme d'hab' :



Tout ce qu'on imagine de Miami est vrai et les clichés sont une marque de fabrique. Il y a plein de monde, ça se la pète un peu et ici on ne connait pas la crise dans les quartiers dits "touristiques" ou à la mode : les gros bateaux, les lambos/ferraris/bentleys à tous les coins de rue, le pognon ici se montre sans complexes. Il y a des jolies filles bronzées partout et les mecs bodybuildés se baladent torse nu: ça se veut un peu jetset/cote d'azur (surtout le long de South Beach) - dans le coin, ça sent les vacances chicos pour les ricains et les locaux blindés.



Le quartier art-déco est bien cool d'ailleurs. A mon avis il faut rester sur Collins et Washington pour vraiment être au coeur du truc mais la balade du soir dans Lincoln et sur Ocean Drive est à faire. Dans les bars et les restos branchés, la musique cubaine côtoie la techno et les magasins font des nocturnes 7j/7j. Le quartier est ouvertement gay-friendly et les touristes du monde entier ne sont pas rares. Le soir, les badauds sont là pour dépenser du fric et pour faire la bringue - ici c'est le fond de commerce, le dollar est roi. C'est comme ça qu'on entretient un mythe.



South Beach est vraiment une belle plage mais on a rapidement décidé d'aller voir le reste de la ville. Au programme : Downtown sans s'arrêter (quartier des buildings), coconut grove & coral gables (jolies maisons de blindés), la calle ocho (quartier cubain un peu chaud), little venice (re-maisons de blindés avec l'option bateau devant), little havana vite fait et le parc national de key biscayne... la ballade se fait en voiture uniquement, ici les distances ne font pas rigoler et la clim' de rigueur dans la voiture protège la petite.



Au détour d'une rue on bascule d'un univers à l'autre. Le ghetto n'est pas loin et les bourges restent entre eux, ici on ne se mélange pas. Certaines iles comme hibiscus ou star sont des lieux clos et ultra privés qui sont surveillés en permanence par des services de sécurité et des caméras - l'accès est interdit. Circulez, il n'y a rien à voir.



Les quartiers à forte concentration de latinos donnent l'impression qu'ils préfèrent rester entre eux et affichent la couleur (il y a des écriteaux sur les magasins où l'on parle anglais!); les grilles pour protéger les magasins jour et nuit et les échos sur le très haut taux de criminalité par armes à feu est assez dissuasif. On n'est pas là pour se retrouver au milieu d'un truc qui ne nous concerne pas et les marquages des gangs au murs rappellent que même le redoutable MS13 est dans le coin... la population des immigrés salvadoriens et colombiens est en hausse et des tatoués pas souriants campent aux coins des rues en matant passer les voitures; cassons nous.



Key Biscayne est une ile composée d'une petite ville et d'une réserve naturelle à deux pas de Miami. Le parc qui nous intéresse protège de nombreuses espèces d'oiseaux et d'animaux en tout genre. Il y a également, à la pointe sud du cap en plein coeur de la réserve, un phare à l'ancienne qui témoigne d'un autre temps...







Le week-end, des groupes de gens viennent se poser dans le parc sous des gros abris munis de barbecues publics; ils amènent les platines et la sono et font péter tout l'après-midi. Les barbecues font cuire les poissons pechés à la ligne à deux pas de là. Bon concept même si je trouve un peu étrange d'autoriser la pêche à la ligne dans une réserve naturelle (et de se contredire vu ce qui est marqué sur le rebord en béton qui longe le bord de mer - "all marine life protected"), mébon.







Dans le prochain post je raconterais les keys où on a vraiment passé un bien agréable moment malgré le fait que l'on soit passé très peu de temps après un cyclone imprévu qui a fait beaucoup de dégâts et qui a rendu l'eau impraticable (visibilité >2m donc pas de PMT ou de plongée). A suivre...


Juste avant de quitter le chapitre Miami, je dois prendre un instant pour conseiller une méchante adresse pour manger sur Collins : Jerry's Famous Deli.



C'est une chaine de restos aux US qui garde un look très old-school et qui se caractérise par un menu au choix hallucinant. La bouffe est super bonne et ultra copieuse (c'est limite drole tellement les portions sont immenses) et c'est raisonnable. Je crois que le cheeseburger que j'ai mangé ce soir-là est un des meilleurs que j'ai gouté de ma vie, ni plus ni moins, et je me considère spécialiste en la matière ^^

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