14.12.08

toute bonne chose à une fin

Nous devions quitter Key West et rentrer à Miami. Pour éviter tout souci, nous avons prévu de rentrer à Miami la vieille du départ pour passer une nuit là-bas. Nous devons rendre la voiture de location puis aller à l'aéroport en début d'après-midi; autant éviter de prendre des risques. Nous en profiterons pour retourner un peu à South Beach le matin...



Départ donc pour effectuer les +250km qui nous ramènent à Miami; nous avons prévu des haltes sur la route que nous avons repéré à l'aller ou que l'on nous a conseillé. Il est tôt, on a fait notre check-in de la chambre, la voiture est blindée, c'est parti.

La voiture est dégueulasse après toutes ces bornes et l'air marin; on en profite pour décrasser les vitres lorsqu'on prend un peu d'essence avant de partir puis hop, on prend la route.



On s'aperçoit après quelques kilomètres que c'était une erreur de prendre du jus à Key West avant de partir : l'essence est moins cher sur la route. Entre le cours du dollar et le prix dérisoire du carburant aux US, la différence n'est pas significative mais quand même, le gallon de sans plomb est à 2.18$ à Key West et on en a repris ensuite à mi-chemin à 1.78$.
Pour rappel : 1 US gallon = 3.78541178 litres / 1€ = 1.3360$
Ca fait 0.47$ le litre soit 0.35€ !!! c'est trois fois moins cher qu'en France !

La route est toujours aussi monotone et fatigante sur cette longue ligne droite où la vitesse varie entre 40 et 55 Miles/h max soit entre 65 et <90 km/h. Des prisonniers font des travaux d'intérêt commun sur le bord de la route sous la cagnard. La lumière est blanche, le soleil n'est pas franc et ça ternit le décor. C'était peut-être une bonne chose : cela a peut-être rendu notre départ moins pénible.

Sur la route je remarque encore ces grands rapaces qui survolent les keys en permanence. Ils sont immenses. Ce sont manifestement des vautours; j'en ai photographié à l'aller qui étaient posés (en vol c'est un peu chaud d'avoir un bon cliché avec seulement un 18-70 aussi bon soit-il). Ils étaient dans un bled ultra-glauque appelé "big pine" (ça ne s'invente pas un nom comme ça ^^).





Nous avons décidé de rejoindre au plus tôt Marathon pour aller prendre le petit déj dans un resto routier à l'ancienne appelé "wooden spoon" (façade jaune). C'est tout simplement une des meilleures adresses des keys pour bouffer un brunch aussi bon que copieux pour un prix très raisonnable. Vraiment, il ne faut pas louper ça.

Nous nous dirigeons alors vers Grassy Keys pour aller au "Dolphin Research Center". Ce n'est pas loin et de tous les plans du coin (et dieu sait si il y en a) pour aller "voir les dauphins", c'est de loin le plus éthique. Ici, les 19 dauphins sont des vétérans des industries commerciales et militaires qui viennent ici vivre une deuxième vie, assistée et organisée par l'homme qui lui est souvent devenu indispensable. Les autres pensionnaires, moins 'glamour' que les descendants de flipper, ont été blessé par des requins ou par des bateaux. La DRC est un organisme à but non lucratif qui est chaleureusement épaulée par des organismes de défense des animaux à l'échelle internationale et tous les gens qui y travaillent sont des bénévoles, parfois venus de l'autre bout du monde. Les lieux sont ouverts au public pour un prix d'entrée proportionnel à ce que vous souhaitez y faire : nous n'avons payé que 30$ à deux et demi pour passer autant de temps que l'on souhaitait (surtout après être allé récupéré un bon de réduction à la visitor's center de la ville - on mettra les 5$ économisés par ce bon dans un pot de donation à la fin de la visite). Par contre, pour ceux qui souhaitent nager avec les dauphins, jouer avec eux ou simplement les toucher, il y a des tarifs qui sont vite élevés. Mais bon, il faut financer cet endroit et ce sont essentiellement grace aux entrées que ce lieu subsiste. Ce n'est pas une mince affaire car rien que pour nourrir ces pensionnaires, cela coute 800.000$/an ! Ici, la DRC est également très présente pour aller assister des animaux marins blessés sur simple appel. Ce sont les manatees qui sont au coeur de leur préoccupations.

On passera plusieurs heures dans cet endroit assez unique, en assistant aux soins et aux différents "entrainements" des dauphins. En effet, ils leur enseignent comment revenir où se faire repérer en cas de tsunami ou de cyclone, ils font également des genres de jeux pour pouvoir leur donner des médicaments ou les ausculter en toute sécurité. Alors oui, il y a controverse car sous prétexte qu'il faut rendre le parc attractif pour engranger du blé, il faut en montrer un peu de ce que les gens verront dans des lieux moins éthiques, là où les dauphins sont moins chouchoutés et où les cadences commerciales "des spectacles" sont dictées par des actionnaires et non par des vétérinaires ou des spécialistes qui oeuvrent comme ici dans l'intérêt de l'animal. Oui, j'ai été choqué de voir des touristes payer parfois beaucoup d'argent pour pouvoir s'accrocher à un dauphin et se faire tracter par sa nageoire dorsale sur quelques mètres; oui ça m'a un peu inquiété de voir les animaux parfois réaliser des tours que je m'attendrais à voir dans un marineland plutôt que dans ce type de sanctuaire mais que voulez-vous? c'est inévitable je pense, surtout aux Etats-Unis, surtout avec une concurrence si rude. On a encore tous beaucoup de progrès à faire.





Cela dit, je dois insister sur le fait que toutes les personnes que j'ai vu travailler sur ce site avaient l'air très attentionné avec les dauphins et l'ambiance qui règnait était surprenante. Il y avait une vraie complicité saine entre soigneurs et pensionnaires. Je recommande d'y faire un stop, il y a assez peu de monde et on passe un bon moment.

En sortant de là, on retourne un peu sur nos pas pour prendre un repas chez "Herbies" à Marathon. Herbies est un resto familial (depuis 1972) qui sert un dolphinfish absolument redoutable. Le dolphinfish est connu chez nous sous le nom de daurade coryphène ou mahi-mahi pour les connaisseurs. Il est, tristement pour lui, un des meilleurs poissons que je connaisse à manger. On ne nous avait pas menti, l'adresse est exceptionnelle même si l'endroit (encore une fois) est loin d'etre aussi spectaculaire que le gout de ce qu'ils servent dans leurs assiettes.



note : ici pour parler du dolphinfish on dit facilement (dans les restos) seulement "dolphin" et cela peut engendrer de potentiels quiproquos fâcheux; j'ai failli quitter un restaurant en début de séjour en pensant qu'ils servaient du dauphin ! Mais ici c'est tellement une évidence que les dauphins doivent être protégés qu'il ne font pas la précision sans penser que de naïfs touristes comme moi pourraient ne pas comprendre...

En repartant, nous allons devoir laisser tomber (malheureusement) le musée de la plongée car nous arriverons trop tard pour faire la visite. Je suis très déçu car il parait que les deux passionnés qui ont monté ce musée sont de vrais malades de collectionneurs et que ça vaut le coup d'oeil. En plus, à 12$ l'entrée, ce n'est pas la ruine. Next time :(

On s'arrête à KeyLargo pour aller voir le coucher du soleil du ponton du Hilton où nous avions logé (bonne idée ça mme). Le ciel est fabuleux et on passe un agréable moment à observer les pélicans et à discuter avec un couple d'anglais baba-cools. Il fait bon, la mer est calme, il n'y a pas de moustiques : on resterait là des heures si on n'avaient pas de la route à faire.

nota : un coucher de soleil dure plus longtemps qu'on le croit. Souvent un coucher de soleil est un peu décevant car le ciel ne devient pas immédiatement tout rouge/orange lorsque le soleil se cache derrière les nuages de l'horizon. Il faut parfois rester encore un peu et là le ciel reprend des couleurs quelques minutes plus tard; des tons plus doux, un peu pastels. C'est souvent ce moment là qui est le plus beau, plus exclusif.



La route est longue jusqu'à l'hôtel et la route#1 devenue homeland après avoir quitté les keys est interminable. Nous arriverons assez tard, fatigués et pas mécontents de ne pas avoir trop galèré sur la route pour trouver. On m'avait dit avant de partir qu'un GPS est indispensable sur place. Je dis non, les cartes fournies dans tous les hotels et visitor's centers sont largement suffisantes même si le premier soir à Miami fut un peu rude pour nous. On mettra ça, après coup, sur le compte de la fatigue du voyage. Il faut juste penser numéros de rues croissantes / décroissantes et penser points cardinaux. Ensuite, c'est facile et on ne se perd plus dans toutes les villes américaines.

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, nous prenions l'avion pour le froid pour retrouver notre quotidien en France. J'ai rangé mon short et ma crème solaire. A quand et où le prochain voyage ?

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2 commentaires:

Blogger Unknown said...

Whaaaaaat?????
Are you traveling again?
So jealous of you.

I am going back to my parents from 26th to 4th Jan, though.

Take care and see you soon.

02:14  
Blogger fatfish said...

haha :)

hi mac san
just a quick trip to the states; a few days in sunny florida so that my little girl could see the sea for the first time.

enjoy your stay with your parents
see you soon

love
P

10:11  

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