2.11.07

Seychelles - day#6 : La digue (plongée)

Ce lundi matin (15/10/07), nous partons tôt pour la «jetty». Nous cherchons à organiser pour le lendemain une excursion en bateau pour aller visiter félicité et l’île coco pour une demie-journée PMT sur île déserte. Nous avons un contact : nous cherchons un rasta appelé Andy.

Un gamin discutant avec les pêcheurs à côté du vendeur de bijoux sur la petite place devant la jetée (il reprit son souffle péniblement) me renseigne et va très gentiment le chercher pour moi. Andy est un pur seychellois plein de dreadlocks sous un bonnet qui sourit facilement et n’hôte que très rarement ses lunettes de soleil. Il est d’accord pour la sortie – rendez-vous est pris pour le lendemain matin à 9h30 là où nous nous trouvions.

Nous retournons chez Calou récupérer nos affaires de plongée et déposons nos vélos chez le loueur en passant. Le bateau d’Octopus diving parti de Praslin arrive au port. Tout est bien synchronisé. Aujourd’hui nous plongeons deux fois : une fois le matin et une fois l’après-midi.
Ce matin, nous irons plonger sur un site qui s’appelle "Avé Maria".
A bord du bateau il y a parmi les autres plongeurs un trio d’italiens qui ont été odieux à bord, se croyant tout permis, parlant plus fort que les autres et globalement en se la pétant grave. A trois, ils ont occupé la moitié du bateau pourtant pouvant accueillir une bonne dizaine de plongeurs. On a beau être en vacances, il y a des trucs qui énervent. Heureusement, nous retrouvons à bord un couple de suisses avec qui nous avions sympathisé à La Digue et qui font le même parcours que nous avec un ou deux jours de décalage.

Bref, le site est proche et on a tout juste le temps de s’équiper avant d’arriver sur le lieu de plongée. Dès notre arrivée, deux magnifiques dauphins croisent le bateau – quel spectacle. Nous ne les reverrons malheureusement pas, encore moins en plongée. Mise à l’eau sans histoires, regroupés en surface nous descendons rapidement sur un fond de 20 mètres mais la visibilité est toujours aussi pauvre, cela devient un peu frustrant.
Les fonds sont très abîmés ici aussi, le corail blanc est omniprésent.

En début de plongée, on tombe sur une belle pointe blanche du récif posée au fond. Elle ne fuit pas tout de suite et nous pouvons nous approcher. Une fois encerclée, elle fit un vif demi-tour et disparut dans le bleu en un coup de queue. On croise aussi deux magnifiques tortues qui semblent nous ignorer comme d’habitude. Cette plongée est surtout très riche en poissons de récif : c’est peut-être la plongée la plus variée du séjour et les espèces aperçues étaient spectaculaires et rares (pour moi en tout cas). Je garderais tout particulièrement quelques images de cette plongée : un petit poisson coffre juvénile d’une délicatesse inégalée d'un jaune vif à petits pois noirs, des chirurgiens (comme Doris dans le monde de Némo) d’un bleu électrique surnaturel évoluant au dessus d’une anémone tentaculaire, un petit «troupeau» de poissons perroquets géants absolument immenses… ce sera aussi une plongée riche en poissons anges de taille et de couleurs de concours parmi les plus beaux qu’il m’ait été donné de voir.

Au bout d’une petite heure de plongée nous commençons notre ascension vers la surface ; nous referons un palier dans les méduses. Cette fois-ci nous avons droit à un spectacle hallucinant : les méduses ont attiré des platax de grande taille qui gobent les méduses sous nos yeux ébahis à seulement quelques mètres de nous. Les platax (batfish) sont des poissons fascinants et magnifiques, de relativement grande taille, qui évoluent lentement dans l’eau et viennent souvent près des plongeurs sachant (je crois) qu’ils n’ont rien à craindre de nous. Ils ont étrangement une bouche très proche de celles des mola-molas (poissons lune) que j’aime tant, on dirait qu’ils font comme un drôle de sourire. Je n’en avais jamais vu d’aussi près et je n’ai jamais autant regretté de ne pas avoir un appareil photo sous-marin à ce moment-là. Le rythme était très lent. La lumière était parfaite, sous la surface un jeu de reflets jouait sur le dos des platax et les filaments mauves des méduses semblaient illuminés comme des néons. Spectacle inoubliable.



De retour à La Digue nous allons déjeuner dans le restaurant d’un guesthouse : la 'villa authentique' qui se trouve assez près du port. Le cadre est agréable – dans un jardin fleuri – mais le repas est quelconque et un peu emporte-gueule. Ce n’est pas mauvais mais nous ne réitèrerons pas l’expérience. Nous profitons encore un peu de l’ombre et d’être un peu à l’écart avant de retourner au bateau de plongée pour la sortie de l’après-midi.

Cette deuxième plongée se passe sur "channel rock" – j’ai trouvé dommage que notre quatrième et dernière plongée du séjour se fasse sur un site que nous connaissons déjà mais vu ce que nous avions raté à la dernière plongée ici à cause de la répartition des palanquées, je décide de redonner une deuxième chance au site.

Sous l’eau, ça part mal : mon matos m’a préparé de vilains tours. D’abord mon ordinateur se met en rideau (il n’indique plus qu’un ‘Err’ sur l’écran – les piles peut-être ?) – je plonge donc en aveugle, sans paramètres. Le profil de la plongée est tel que ce n’est pas grave (et en plus je peux me caler sur l’ordi de mon binôme adoré vu qu’on a plongé aussi ensemble ce matin) mais c’est désagréable lorsque l’on a l’habitude de pouvoir se fier à son ordi. Ma stab n’est pas la même que les dernières fois et elle est difficile à ajuster en plus d’être un peu petite (je m’en étais rendu compte sur le bateau mais je pensais que ce serait plus simple à régler au fond ce qui n’a pas été le cas). Le plus grave vient de ma ceinture de plombs qui est bien trop courte et que je ferme tout juste (j'aurais dû la refuser sur le bateau et en éxiger une autre, là c'est ma faute) ; ils m’ont habillé avec du matos pour enfant, c’est un peu pénible. Tout ça avec ce maudit détendeur club de base qui siffle, je ne suis pas gâté. La prochaine fois que nous partons en voyage où nous sommes susceptibles de plonger, je prends TOUT mon matos et je ne plonge qu’avec mes affaires.

Mis apart ces déboires d’équipement, channel rock ne nous réserve pas aujourd’hui de quoi revenir sur ce que j’ai pu dire sur ces plongées aux Seychelles. La pauvre visi' aurait été vite oublié si nous avions fait des rencontres de ‘gros’ qui sont attirés par ces eaux chargées… nous croisons malgré tout quelques belles bêtes ; des tortues (désormais des rencontres quasi-systématiques pour notre plus grand plaisir), des bancs de carangues mais aussi de gros diodons et la panoplie toujours impressionnante de poissons récifaux multicolores.

En plongée, il ne faut pas se contenter de fixer le relief; régulièrement je conseille humblement de scruter le bleu et la surface car parfois il y a des choses extraordinaires qui passent non loin de nous sans que nous le sachions. C’est en regardant régulièrement la surface que je les ai aperçus : trois gros poissons (que je pense avoir identifié comme étant des marlins) en chasse, voile dehors et formation de combat. De gros animaux je pense vu la taille et la distance. Ils étaient suivis de près par un gros barracuda solitaire qui patrouillait lentement. La rencontre de ces gros poissons, même si ils étaient un peu loin et un peu dans le soleil, est rare et marquante.

La plongée se termine et elle sera donc la dernière du séjour. Peut-être que si il y avait eu un club sur l’île permettant une plongée seulement dans la journée, nous aurions peut-être retenté l’expérience une dernière fois mais Octopus, qui se déplace de Praslin, ne le fait qu’à la journée. Il reste encore un programme chargé et peu de temps, on ne peux pas et on ne veut pas monopoliser une journée entière. Ce sera pour la prochaine fois.
En conclusion, je dirais que Octopus a été plutôt un bon centre de plongée et ils savent ce qu'ils font. Ils ont été accueillants, ponctuels et plutôt organisés. Je conseille ce centre de plongée si vous allez sur Praslin mais je n'ai pas d'autre points de repère aux Seychelles pour les comparer. Je pense que nous n'avons pas eu beaucoup de chance mais qu'à d'autres saisons et/ou avec du soleil et une belle visibilité, les Seychelles sont une super destination pour la plongée loisir même si en PMT on peut avoir de belles surprises aussi. Il faut compter environ 40€/plongée (+15€ pour l'équipement) et les prix sont dégressifs plus on plonge (comme souvent).

Nous rentrons à La Digue, posons nos affaires chez Calou et après une rapide douche nous redescendons à la jetée pour voir le coucher de soleil de la plage. Le ciel est tout simplement superbe.



Le temps de rentrer au guesthouse, de faire un apéro en attendant l’heure du repas, il est temps de passer à table. On est fatigués de la journée : la plongée, même comme ça et dans ces conditions, ça fatigue bien. Après le dîner on ne traîne pas. Pas de billard ou de dernier verre ce soir; le besoin de sommeil se fait sentir.

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