11.6.07

nyc - day#3

Ce matin, pas de surprise : il pleut et pas à moitié. Nos parapluies vont limiter les dégâts mais nos fringues vont morfler.

Il fait un temps à aller se planquer dans un musée; le MoMa est à priori un choix idéal.
Le MoMa (Museum of Modern Art) est l’autre musée de New York – un incontournable.

En quittant l’hôtel, nous nous engouffrons dans la station de métro – l’atmosphère est étouffante ; l’humidité est difficilement supportable. Les New-yorkais font la gueule. On espère que le trajet ne sera pas trop long.
Arrivés à proximité du musée, on se presse vers l’entrée mais une mauvaise surprise nous attend : nous ne sommes pas les seuls à avoir opté pour le MoMa par ce jour de grandes eaux… la queue est immense, et il pleut des cordes :(

Plan B : on se réfugie au plus près – dans un de ces maudits Starbucks en l’occurrence. Je déteste ces endroits : ils sont partout, une vraie épidémie. Je n’aime rien sur leur carte, je trouve ça cher et le concept me navre. Moins j’y suis et mieux je me porte. Mais là, il pleut et je pense qu’une boisson chaude ferait du bien à madame. On est trempés malgré nos maigres parapluies (ceux qui nous avaient pourtant rendu un fier service à Kyoto).

Au bout d’un moment la pluie à l’air de se calmer un peu (bon ok, on en avait marre d’attendre) et d’un commun accord on décide qu’on n’est pas venus jusqu’ici pour se faire refouler par la pluie - on y retourne. Bonne surprise : il y a toujours autant de monde que tout à l’heure mais étrangement la queue est bien plus fluide – l’attente ne sera pas trop longue.

La meilleure façon de visiter le MoMa (m’avait-on dit) était de monter au dernier étage puis de tout voir en redescendant. Cette tactique s’avèrera être un excellent conseil.
Le bâtiment est moderne et très ouvert. Il y a de grands volumes – tout est blanc.



La neutralité du lieu est nécessaire pour ne pas interférer avec la noblesse des collections. Il y en a pour des milliards à chaque étage. Tous les grands noms sont représentés. Je me suis senti privilégié d’avoir accès à un endroit pareil. Ce musée est une expérience marquante même pour quelqu’un comme moi qui suis néophyte en la matière.



On commence par Cézanne, Picasso, Gauguin, Van Gogh, Monet, Miro… puis on change d’époque et on découvre Warhol, Rothko, Klein.
Il y a beaucoup de monde mais c’est supportable. On circule relativement facilement et les œuvres sont rarement inaccessibles longtemps.



Il y en a partout, c’est assez extraordinaire.
La galerie des photographes sera bien plus réussie qu’au Met et l’étage design/architecture fera un genre de break étrange dans ce musée hors normes qui se termine dans les labyrinthes circulaires de Serra.



Nota : j’ai été profondément choqué par l’attitude de certains des visiteurs. Les agents de sécurité du musée devaient être partout ; obligés de tout le temps anticiper les compulsions des connards : vous ne pouvez pas imaginer la quantité de boulets qui , sous prétexte qu'ils ont payé 20$ pour entrer, se croient tout permis au point de toucher les œuvres. J’ai assisté à des gamins livrés à eux-mêmes, un stylo à la main jouant à celui qui irait le plus près de la peinture ( ??!) ; j’ai vu un gros troll (hollandais je crois) qui vérifiait la dureté des reliefs de peinture à l’huile sur un Pollock ; j’ai vu un gars écoutant la visite guidée au casque, appuyé sur une sculpture… les gens sont vraiment trop cons. C’est inquiétant.
C’est le prix à payer quand on laisse une si grande liberté aux visiteurs : l’accessibilité des œuvres est absolue. Aucune barrière, aucun écran, aucune contrainte. A peine une restriction sur les flashs ou un inscription occasionnelle discrète. Si tu veux le regarder à 1cm, tu peux – no problemo ! Alors le gros con, il se croit chez mémé et il se lâche – on aurait cru qu’ils étaient dans un magasin et hésitait à acheter quelque chose. Stupéfiant.
Bref, ne nous arrêtons pas à cela. Rien ne pouvait gâcher notre plaisir.



La pluie s’est arrêtée. Il est temps de prendre l’air.
Il y aurait presque un rayon de soleil. Après un rapide passage à l’excellente boutique du design du MoMa, nous décidons de profiter du quartier et de nous balader.

Au détour d’une rue, nous nous retrouvons à proximité d’un des bâtiments qui me fascinent le plus à Manhattan : Le Flatiron. Difficile de dire pourquoi son architecture atypique me plaît autant, peut-être cette évocation navale. On se sent comme devant un navire tel que le Titanic. Cet immeuble dégage une ambiance particulière ; j’ai pris plein de photos sous tous les angles.



Nous sommes à deux pas de l’empire state building, le temps est dégagé – la vue doit être très belle de là-haut et le coucher de soleil doit être dans une heure environ. Il est temps d’aller faire LA visite : aller au 86éme étage du plus célèbre skyscraper du monde, immortalisé par King Kong.



Il n’y a pas grand monde et c’est tant mieux. On prend un premier ascenseur qui nous propulse au 80éme étage puis un deuxième pour accéder au « balcon ». La vue est à la hauteur de sa réputation. Aujourd’hui on peut voir à des dizaines de kilomètres à la ronde.



C’est enivrant. Il y a un peu de vent, on sent un léger mouvement du haut de la tour. Je pense qu’avec un tout petit peu plus d’amplitude ça doit filer le mal de mer ! drôle de sensation.



C’est tellement beau que l’on y passe plus d’une heure et demie. Il fait presque nuit. On commence à avoir froid et les touristes arrivent par vagues. Il est temps de bouger. La descente sera bien plus longue que la montée – l’attente est un peu longue.

Au pied du gratte-ciel, la nuit est tombée et nous remontons une grande artère en direction du métro. Une scène typiquement newyorkaise se déroule sur un des trottoirs : il y a un petit atroupement de pompiers qui attendent je ne sais quoi à côté de leur camion – ils observent un gars assis contre le mur, entouré de bidons de peinture vides, de couvercles diverses et de pots. Et il joue de la batterie. Un rythme tribal hyper rapide comme une batucada urbaine. C’était un grand black avachi – ses dredds volaient dans tous les sens… je regrette de ne pas avoir filmé le temps qu’on est restés.



On a fini la soirée en buvant une bière dans un pub d’immigré irlandais en repensant à la journée qui venait de se terminer. Le métro qui nous ramène dans notre quartier est toujours aussi « tropical ». Demain il fera très beau d’après la météo - on a donc prévu une grande promenade. Dodo_

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1 commentaires:

Blogger mekanocompany said...

:)

11:05  

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