6.4.07

Tokyo - part.2 (day#1)

Arrivés à Tokyo, on s’empresse de reposer les bagages à l’hôtel pour vite aller manger un morceau avant d’affronter le programme de l’après-midi – on a besoin de manger simple après notre séjour à Yurawaga : on trouve un top resto à proximité de l’hôtel et on se casse le ventre après avoir commandé en montrant au serveur les photos de ce que l’on souhaitait manger sur le menu tout en japonais. On mange extrêmement bien et pour pas cher… ceux qui vous diront que tout est hors de prix à Tokyo ne savent pas de quoi ils parlent ; il suffit d’aller passer un week-end à Londres pour s’en rendre compte.

Le groupe se scinde en deux pour l’après-midi, les filles vont faire du shopping et assister à une cérémonie du thé; les garçons vont aller vendre leur âme à Electric Town : Akihabara.

Akihabara est un lieu de pèlerinage pour quelqu’un comme moi : c’est un des endroits au monde où il y a le plus de magasins (neuf ou occasion) consacrés à la vente de jeux vidéo, de consoles, de matos électronique high-tech en tout genre, d’ordinateurs, de mangas et de tout ce qu’un otaku peut rêver d’acheter. Akihabara est la Mecque des geeks.

C’est un quartier apart à Tokyo ; c’est un peu un autre monde. C’est un des endroits les plus bruyants de la capitale : chaque enseigne à son crieur qui, muni d’un micro et d’une sono, gueule des messages pour interpeller les passants à longueur de journée ; chaque magasin met sa musique à fond sur le trottoir. De plus, tous les bouclards sont les uns sur les autres et sur plusieurs étages – c’est la crise du logement.
Se balader dans ce quartier c’est vraiment une vision du futur : les articles sont tout frais, la technologie à son plus haut niveau. Les prix sont généralement attractifs (~ -30% par rapport à l’Europe) mais on est quand même loin des prix à Hong-Kong par exemple. Cela dit, on ne vient pas à Akiba pour un prix mais pour voir ce qui nous attend demain. Ce quartier est un laboratoire pour de nombreuses marques qui observent le comportement de leur produit ici avant d’étendre sa production pour le marché mondial. De nombreux modèles ne seront jamais exportés et beaucoup de ce qui est exposé nous est inconnu.

Je retiendrais en premier que l’avenir des téléphones portables est spectaculaire (l’i-phone, entre autres, a crée une nouvelle approche qui rivalise avec la tendance pocket-PC) : les écrans s’agrandissent, des claviers cachés coulissent sur le côté, les fonctions multi-média se généralisent et s’émancipent, les portables eux-mêmes sont de plus en plus élégants. Le japonais moderne ne se sépare jamais de son portable, c’est une source permanente de communication dont il se sert dans le métro, en attendant dans une file d’attente, dans la rue... On entend rarement une sonnerie (je crois que c’est considéré comme étant assez impoli d’avoir une conversation téléphonique dans un endroit public, là où tout le monde peut entendre – quand cela doit arriver l’interlocuteur chuchote, se masque la bouche et abrège souvent la conversation – on est bien loin de l’impudeur insupportable des connards chez nous qui racontent leur misérable vie comme si ils étaient seuls au monde), tout le monde s’envoit plutôt des mails ou consulte des sites sur le net. Le texto tel qu’on le conçoit est mort. Le téléphone portable est en pleine mutation.
Je ne me suis pas trop attardé sur les télés mais ce que j’en ai vu est magnifique : HDmachin, Blu-Ray… le beau ne suffit plus. Nous rentrons dans l’air du Hi-Res de plein pied et c’est vraiment une bonne chose. La netteté et la stabilité de l’image sont proprement hallucinants, le rendu des couleurs de plus en plus réaliste ; fini les scintillements disgracieux et les rouges qui bavent. Le noir est enfin réellement noir. Les prix font mal aux fesses par contre. A suivre.

Ici, le ipod est un objet de consommation courante devenu indispensable. Tout le monde en a un. Les japonais boudent la concurrence : Apple a gagné la guerre des lecteurs mp3 portatifs. Il y en a dans les Applestores mais aussi dans la plupart des magasins d’appareils électroniques « généralistes » à Akihabara. Le nano est apparemment le best seller.

Le jeu vidéo est roi ici mais les pénuries sclérosent le marché : seul la version 60Go de la PS3 est dispo. Tous ceux qui veulent une Wii, une DS ou même une Xbox360( ?!!) doivent s’inscrire sur d’interminables listes d’attente. La Ps2 est encore là en force et profite de la bataille des consoles de cette nouvelle génération. Il y a énormément de titres disponibles sur toutes les machines et les clients font la queue aux caisses, les bras remplis de jeux. J’ai encore l’immense déception de ne pas trouver de goodies Nintendo à ramener, seuls quelques rares petites peluches cheap de Mario et Yoshi que je décide de ne pas acheter après les avoir regardés de près. J’aurais aimé trouver des t-shirts mais je ne les aurais pas acheté de toute façon car leur XL est une taille enfant – ceux que j’avais acheté lors de mon dernier voyage sont tous bien trop petits pour un fatfish comme moi. Seuls d’excellents petites peluches des champignons 1up de Mario attireront mon attention mais ils n’étaient dispos que dans des slot machines qui m’ont arnaqué de toute ma monnaie… on ne m’y reprendra plus. Les fumiers.

Les rues consacrées aux PC sont recouvertes de banderoles et de pubs Vista. Bill a bien travaillé. Les machines et le hardware sont à la pointe mais les prix sont élevés et je n’ai pas l’impression que l’on soit tant à la masse que ça ici en comparaison. Nous ne nous attarderons pas trop. Il y a encore tant à voir.

A Akihabara, le marché de l’occasion est fascinant. On trouve de tout (souvent en excellent état et à un bon prix) et ce dans tous les domaines qui ont fait la popularité et la réputation de ce quartier. Je repartirais avec des DVD introuvables ailleurs sur les fonds marins pour ma collection grandissante et un DVD collector U2 édition jp pour madame (elle est fan). Côté achats, j’ai donc été plutôt raisonnable : Pas de jeux, pas de gadgets cette fois-ci ; le budget était assez serré vu que l’on ne se privait de rien et je suis déjà plutôt bien équipé en ce moment donc… ça ne m’a pas empêché de mouiller mon pantalon en voyant le Nikon D80 de mes rêves à tous les coins de rue (à un prix super avantageux si j’en crois le prix qu’une amie a payé le sien à HongKong récemment) – raaah, j’en veux un ! ça tue ! :D
J’ai aussi acheté un sac à dos pour que dalle – pour l’instant il fait bien l’affaire, ça durera ce que ça durera (made in china).

On se baladera aussi un bon moment dans les magasins de mangas, de figurines, de cos-plays (grosse tendance maid et/ou gothique en ce moment), les « idols » sont de plus en plus jeunes et de plus en plus caricaturales – le culte est à son apogée. Difficile, même en flânant innocemment, de ne pas se retrouver dans des rayons de dvds ou de magasines douteux. Etrangement, j’avais eu l’impression la dernière fois que ces rayons n’étaient peuplés que d’otakus un peu psychotiques mais cette fois-ci il y avait aussi des gens de tous ages (même des salary-men grisonnants) et des deux sexes – des petites minettes qui viennent glousser en groupe devant les images sur les couvertures des films. J’ai trouvé que le hentai était plus visible que lors de ma dernière visite.

J’avais laissé l’appareil photo à madame ce jour-là donc pas de photos (mais quelques films pris avec le caméscope que je mettrais en ligne plus tard).

On perd un peu de temps dans les salles d’arcade avant de prendre un métro pour nous rendre à Shibuya pour nous promener un peu en faisant les magasins de disques en attendant le rendez-vous près de la statue de Hachiko à 19h30.
La soirée est en deux parties, d’abord nous allons avec Machiko dans un tout petit bar dans une ruelle à l’écart des grands axes :



ces ruelles sont remplies de centaines de petits bars microscopiques (4/5 places maximum) qui sont le refuge post-boulot des salary-men qui viennent y raconter leurs peines aux tenancières de ces sympathiques et pittoresques bouibouis en buvant des sakes dans des bols carrés en bois remplis à raz bords.



On en choisit un au hasard, la dame a 82 ans (la doyenne des bars du quartier) et Machiko sert de traductrice – bonne pioche et moment privilégié.



On ne quitte les lieux que pour être à l’heure pour la suite de notre soirée. Fab n’a pas trop aimé le sake, j’ai volontiers bu le sien aussi. Je continuerais au sake toute la soirée et je peux vous assurer que sur la distance, ça attaque pas mal.



2éme round :
Nous avons une table réservée pour 21h00 dans un resto très à la mode à Tokyo : le Gonpachi situé à Nishi-Azabu.



Ce restaurant a été rendu célèbre par Quentin Tarentino qui s’est grandement inspiré des lieux pour le décor de KillBill. Il est dit pour la légende que quelques scènes y auraient même été tournées.



Nous dînons à l’étage sur un des fameux balcons rappelant les délicieuses scènes de carnage de KillBill. On y mange vraiment bien (dont des yakitoris redoutables) et accessoirement je me torche sévère au sake. On passe une soirée très chaleureuse tous ensemble : Machiko, Yuki, Michina et Soichiro y sont pour beaucoup.



Anecdote : Le précédant premier ministre japonais aurait amené « W » (Bush) manger ici. Oui, moi aussi je m’en fous complètement.

C’est à priori pas donné mais on n’en saura rien car Machiko et sa maman nous invitent très gentiment avant que l’on puisse réagir. :)

On rentre très tard en taxi pour ramener Ilknur et Fabrice à leur hôtel. Nous récupérons alors nos bagages pour rentrer à pied chez Machiko. Nous dormirons ce soir-là (comme des bébés, surtout moi) dans son magnifique appartement high-tech dans le quartier résidentiel de Meguro. Yuki nous accompagne pour la balade. Il est tard. Demain, c’est le week-end…

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4 commentaires:

Blogger fatfish said...

...en cherchant le site internet du gonpatchi, je suis tombé sur le site de ce restaurant! j'adore, la prochaine fois il faudra absolument y aller...

17:37  
Anonymous Anonymous said...

c'est classe tout ça !!

14:37  
Blogger Unknown said...

Hey darling,
I am really impressed by your good memories.

Please come back in Autumn so that we can go to Fukuoka and Okinawa together. (still possible to dive, I reckon in Autumn in Okinawa)

P.S. My last guest will leave tomorrow to U.K.

08:10  
Blogger fatfish said...

hi mac
comment ça va ?

...as far as my memory is concerned : how could I forget anything? Especially now that I have Fab and Ilknur's photos.
I still haven't got over my trip_

Autumn ? hmm, maybe! I hope to travel so far so soon but I think I will have to win the lottery to afford it.
;)
We will try.

bisous

22:02  

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