18.12.05

Même de dos, ils se ressemblent

Week-end chargé. Teavae et poisson pilote ont réussi à me convaincre d’aller hier soir en pleine campagne à une soirée organisée dans une grande et belle ferme… un peu au milieu de nulle part.
Difficile d’avoir des informations précises quand au genre de la soirée - seule mise en garde : attention, la musique n’est pas toujours top. Un peu méfiant mais surtout un peu bourré, j’accepte sans trop réfléchir.
J’ai dormi sur le trajet, bercé par un mix tribal de stacy pullen histoire de faire le plein de bon son avant d’affronter la sélection du dj à notre destination. Le poisson pilote a eu le bon goût d’équiper sa voiture d’une installation audio de son cru. Nous ne parlons pas de tuning audio ici : le but n’est pas de faire des performances en db comme certains bourrins ; là on fait dans le beau. Je suis toujours fasciné de la qualité sonore que l’on peut obtenir dans l’habitacle d’un véhicule. Cela contredit de nombreuses idées reçues sur l’acoustique. Lors de notre balade en voiture nocturne, j’ai eu de nombreux souvenirs de soirées qui me sont revenus. Les raves en plein air des années ’90 en particulier… un peu de nostalgie.
En arrivant à la fête, le premier truc qui m’a frappé c’est le nombre de bagnoles garées en vrac devant la ferme. Je commençais a me dire qu’on avait bien fait de venir mais il y a quelquechose qui cloche… qu’est ce que ça peut être ? C’est pas Indochine qu’on entend là ?
Aaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!

Dans la cave aménagée pour accueillir les fêtards, il faisait assez chaud et je dois dire que la salle était top. Il y avait un petit bar dans le renfoncement d’une grande cave en pierres apparentes avec un plafond en poutres. On n’est jamais partis bien loin de ce nouveau point de chute et on s’est mis à enquiller du champagne en hallucinant sur l’état d’ébriété festive des convives et en riant aux éclats à chaque nouvelle chanson osée par le dj. L’hôte avait succombé à sa propre hospitalité et cuvait difficilement à l’étage avant que nous arrivions alors nous n’avons même pas pu le saluer. J’aurais aimé lui demander l’histoire qui se cachait derrière ce rite étrange (parmi d'autres tout aussi surprenants) auquel nous avons pu assister : dès les premières notes du célèbre « lac du conemara » de Michel Sardou, tout le monde s’est précipité par terre pour créer une genre de chenille – tout le monde dans le même sens, assis les uns derrière les autres – et l’un des rares encore debout, prenant un élan intimidant, se lançait à corps perdu sur la chaine humaine ! Rattrapé, il est alors porté jusqu’à l’autre bout… sont pas comme nous ces gens là, j’vous jure. Avec l’alcool, ce sont des barbares. Les fêtes dans les fermes de la campagne, c’est du sérieux : ils sont du genre à écluser toute la nuit et le lendemain matin ils jouent tous au foot torse nu en plein hiver à manger des huitres et en buvant du vin blanc. ^^

On n’est pas restés longtemps (on a quitté les lieux quand ils ont mis le son encore plus fort) mais on a vraiment bien rigolé et ils étaient vraiment sympas les furieux. Sympas et spectaculaires.
…Mais musicalement c’était une épreuve. Il ne faut pas que ça dure longtemps quand c’est comme ça. La musique des années ’80 ça me gave tout particulièrement (et je ne vais pas être désagréable, je ne vais pas dire ce que je pense des protagonistes francophones de cette époque-là). Je n’aimais pas ça à l’époque, et ça ne s’est pas arrangé avec le temps. Mon quota de tolérance pour écouter ce genre de musique est cramé pour tout 2006 et le premier tiers de 2007, qu’on se le dise.

Maintenant, si je dois subir un volume de musique suffisamment élevé pour ne pas pouvoir communiquer normalement avec des gens qui se trouvent à moins d’un mètre de moi et qui se penchent pour mieux m’entendre, alors il est impératif que ce soit à mon goût. Et c’est de plus en plus rare je trouve :(

Si j’ai passé une bonne soirée quand même ? bien-sûr, c’était parfait merci :p

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